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Briser l’omerta sur les agressions sexuelles contre les femmes sahraouies séquestrées à Tindouf


La communauté internationale doit intervenir pour mettre fin au calvaire de la femme sahraouie séquestrée dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie.

La situation humanitaire au sein des camps est précaire, et les sentiments de colère et de frustration, surtout auprès des femmes... Alors que, les femmes du monde entier aspirent à une vie meilleure, les femmes dans les camps de la honte subissent toujours un déchirement familial qu’elles endurent dans le silence en raison de l’envoi de leurs enfants vers différents pays où ils sont soumis, plusieurs années durant, à un lavage de cerveau systématique les détachant complètement de leur appartenance familiale et faisant d’eux des êtres sans âme.

«Lorsque je les rencontre, que je vois leur peau sèche et calcinée et qu’elles me parlent de leurs enfants envoyés à Cuba à l’âge de 8 ans, ça me révolte.» Mme. Aïcha Rahal, Présidente de l'ONG. « Femmes sahraouies pour la démocratie et les droits de l’homme », qui compte une centaine de membres, dont une dizaine d’Espagnoles et de Suisses.

Khadijatou Mahmoud au Parlement européen, «Brahim Ghali m’a violée»

Tout au long de la journée du 13 octobre 2022, jour de la visite de Khadijatou Mahmoud au Parlement européen pour la première fois, la caméra de la chaîne i24 News a suivi cette jeune battante, dans ce qui s’apparente à un véritable chemin de croix pour faire entendre sa voix, celle d’une femme victime d'un viol, alors qu’elle était âgée de 18 ans.

Une liste d’horreurs très longue, mais qui ne parvient pourtant pas à ternir l’image de ce tortionnaire aux yeux du Parlement européen, comme le démontre ce reportage probant.

La bête noire du Polisario fait son entrée sur l’échiquier politique Arrivée, à Bruxelles, Khadijatou Mahmoud s'est exprimée devant les caméras du Parlement européen. Elle a été invitée dans ce haut lieu du pouvoir par des députés, pour témoigner au cours d’une audition publique sur «les violences sexuelles et le viol comme abus de pouvoir», organisée par la Commission des droits des femmes et de l'égalité des genres.

Entourée de précieux protecteurs et conseillers, «c’est une guerre d’influence qui va se livrer sous nos yeux», explique-t-on dans ce reportage où la caméra de i24 l'a suivie.

On suit ainsi le périple de cette jeune femme déterminée à ne rien lâcher, assise dans le bureau d’un parlementaire qui souhaite rester anonyme, auquel elle s’adresse en espagnol, avant que ses propos ne soient traduits par un spin doctor, qui l'accompagnait.

Elle demande si le Parlement européen a déjà traité des abus sexuels commis par des gens de pouvoir envers les femmes. Une question à laquelle le député répond en précisant «qu’il condamne fermement les abus contre les femmes, peu importent les hommes puissants ou non, peu importent les bords politiques».

Une réponse qui rassure la jeune femme. «Ça me donne de l’espérance de vous voir, car la lutte pour nous protéger n’est pas seulement celle des femmes mais celles de tous», explique-t-elle au parlementaire, confiante dans le fait que son message portera enfin.

Tout au long de cette journée, les rencontres vont s’enchaîner pour Khadijatou Mahmoud, pour laquelle ses conseillers «ont préparé un agenda très chargé». Des messages de soutiens, elle en compte beaucoup, que ce soit au Maroc, en Algérie mais aussi au Parlement européen. Ils parlent avec la jeune sahraouie, la rassurent d’un geste ou d’un sourire et se prennent en photo avec elle, à l’instar de Dick Roche, ex-ministre de la Justice d’Irlande et fervent protecteur des droits des femmes, ou encore Henri Malosse, du conseil social et économique européen, Marina Kaljurand, l’ex-ministre des Affaires étrangères estonienne… La guerre d’influence se joue aussi sur les réseaux sociaux, et la jeune femme, qui relaie le déroulement de sa journée sur ses réseaux, en a pleinement conscience.

Mais celle qui est devenue la bête noire du Polisario n’est pas venue jusqu’ici uniquement pour serrer des mains et faire des selfies, elle a aussi la ferme intention de prendre la parole devant le Parlement européen pour raconter son histoire et dénoncer les crimes de son bourreau.

Privée de parole, mais pas de soutiens. Elle découvre pour la première fois l’hémicycle, «guidée par un vieux loup très respecté qui connaît le moindre recoin de cette institution où se joue la vie politique internationale», précise le reporter qui l’accompagne. Mais les choses ne vont pas se dérouler comme elle l’espérait.

«Elle ne le sait pas encore, mais le Polisario a payé des lobbyistes pour faire annuler son intervention publique auprès des députés européens», annonce ainsi le reporter. C’est la douche froide… «Dans ce haut lieu de pouvoir, tous les coups sont permis».

Privée de parole, Khadijatou ne se décontenance pas pour autant et tente de trouver des députés qui accepteront d’aborder son cas dans l’hémicycle. Il y a bien «cette femme voilée, haut fonctionnaire d’un pays musulman (qui) lui apporte verbalement son soutien» mais celle-ci «refuse d’apparaître publiquement, car les dirigeants de son pays soutiennent le mouvement terroriste du front Polisario».

Pour mieux comprendre ce qui se trame, c’est Charlie Weimers, le conservateur réformiste de Suède, qui en parle le mieux, mais hors caméra, comme d’autres. Il confirme d'ailleurs «l’influence du Polisario au sein du parlement européen». Grâce à l'aide financière et diplomatique de son parrain algérien, le Polisario peut compter sur des appuis au parlement européen.

Les soutiens de Khadijatou Mahmoud la rassurent, et lui expliquent que «c’est le jeu politique», et pour la soutenir, certains vont alors accepter de parler publiquement en son nom, dans l’hémicycle. C’est le cas de Willy Fautré, directeur de Droits de l’homme sans frontières, qui, avec calme et sang froid, déclare face à l’assemblée: «l’abus de pouvoir sur les femmes par des leaders politiques, les viols et l’utilisation de la brutalité en période de guerre, je peux vous en donner des exemples. Mais d’abord, parlons de Khadijatou Mahmoud, qui accuse le leader du Front Polisario, Brahim Ghali, de viol. Elle avait 18 ans, elle travaillait comme interprète pour le Polisario. Dans son bureau de l’ambassade, après un chantage pour obtenir un visa pour aller en Italie, il a exigé une relation sexuelle. Elle a refusé, Brahim Ghali l’a violée».

Khadijatou réussit malgré tout à faire entendre sa voix. Son combat n’est pas vain. Dans la conférence de presse organisée ce jour-là par le Brussels Press Club, l’avocate belge Sophie Michez, qui connaît bien les exactions du Polisario, va briser l’omerta devant les caméras.

«A un moment donné il faudra quand même que ça change, que les organisations internationales prennent leurs responsabilités. (…) On va dénoncer ça auprès des Nations unies. On a l’impression de parler dans le vent et à un moment donné, il faudrait quand même que la communauté internationale prenne ses responsabilités. D’accord, il n’y a peut-être pas d’intérêt économique, il y a peut-être moins d’intérêts, mais je pense qu’on est vraiment en train d’oublier qu’il y a des femmes et des enfants qui subissent des sévices extrêmes», a-t-elle déclaré sans langue de bois, en référence aux atrocités commises dans les camps de Tindouf, en Algérie, par le Polisario, dans l’indifférence générale de la communauté internationale.

La journée s'est s’achevée sur un demi-succès pour la jeune femme qui porte le combat pour la protection des femmes saharaouies dans sa chair. Elle ne s’arrêtera pas là, ne se contentera pas de cela, car, a-t-elle confié au reporter qui l’accompagnait, «il faudra la tuer pour qu’elle se taise».

Et le reportage de se conclure sur un message adressé aux «dictateurs, puissants et autres chefs mafieux et terroristes»: «ils ont un nouvel ennemi. Son nom: Khadijatou Mahmoud».

« Embarassing witnesses: the real face of the Polisario »

Kadijatou Mahmoud, violée par le chef des milices séparatistes du Polisario, Brahim Ghali, rompt le silence dans une vidéo et raconte son calvaire.

Nous sommes en 2010. Khadijatou Mahmoud, au visage de Madone, se présente devant la représentation du polisario à Alger pour obtenir une autorisation de sortie des camps. Une ONG d’aide humanitaire italienne l’avait invitée en Italie, en reconnaissance de l’aide précieuse qu’elle lui avait apportée lors d’une opération humanitaire effectuée dans les camps d’infortune, à Tindouf.

A ce moment, Khadijatou prenait du service en tant que traductrice auprès du soi-disant «premier ministre de la rasd». Un sentiment confus de joie et d’impatience à la perspective d’effectuer son premier déplacement à l’étranger l’avait alors saisie. Se pointant à 7 heures du matin, devant la soi-disant «ambassade» de la «rasd» à Alger, dans le but de décrocher un RDV avec Brahim Ghali, elle s’était vue signifier, via le portier de cette «ambassade» de repasser plus tard! «Repassez à 19 heures!», lui avait déclaré l’agent.

A la nuit tombée, Khadijatou avait vu, comme prévu, les portes de cette «ambassade» s’ouvrir. Elle s’était alors présentée devant Brahim Ghali, devenu représentant de la «rasd» à Alger, après avoir fui Madrid en 2008, suite à une plainte pour crimes de guerre perpétrés du temps où il était chef des milices armées. Khadijatou ne savait pas qu’elle avait devant elle un monstre, prêt à tout pour satisfaire ses pulsions bestiales.

Après un échange de salamalecs, le voici qui fondit littéralement sur elle, comme sur une proie, pour la violer de la manière la plus abjecte et la plus cruelle qui soit. «J’ai quitté les lieux alors que je saignais», se souvient-t-elle aujourd’hui, des sanglots dans la voix.

De la douleur physique, mais aussi, et surtout, de graves séquelles psychiques qui ne sont toujours pas près de s’effacer. Près d’une décennie après cet inqualifiable forfait, Khadijatou Mahmoud poursuit inlassablement son combat pour obtenir réparation, notamment auprès de l’Audience nationale, la plus haute juridiction en Espagne, où elle avait déposé plainte pour viol contre celui qui est aujourd’hui le chef du polisario.

11 ans après le viol monstrueux dont elle a été victime, Khadijatou Mahmoud, issue des camps de Tindouf, continue courageusement de se battre pour obtenir réparation de cet incommensurable préjudice.

Un crime commis par Brahim Ghali, le patron du Polisario, qui profite aujourd’hui encore d’une impunité quasi-totale, malgré les nombreux crimes dont il est accusé, parmi lesquels des accusations de torture, d’enlèvements, d'assassinats, des attaques terroristes, des crimes de guerre, notamment perpétrés contre des victimes de nationalité espagnole.

Des preuves sur l’enrôlement militaire des enfants par le “polisario” avec la bénédiction d'Alger

Selon le Statut de la Cour pénale internationale, «le fait de procéder à la conscription ou à l’enrôlement d’enfants» dans des forces ou des groupes armés constitue un crime de guerre dans les conflits armés internationaux et non internationaux.


Le droit international est clair dans ce sens. Le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés stipule dans les articles 1 et 2, que les Etats veillent à ce que les enfants de moins de 18 ans « ne participent pas directement aux hostilités» et qu’ils ne soient pas enrôlés dans leurs forces armées. L’étude menée par l’ONG World Vision, intitulé, ”It takes a World to End the Use of Child Soldiers : A Research Report” (2019), qualifie l’enrôlement des enfants dans les conflits armés comme l’une des plus graves violations des droits de l’enfant. L’impact sur l’enfant et son développement, sur sa famille et sa communité, peut être tragique, souligne les auteurs du rapport.


Des ONG dénoncent la militarisation des enfants par le Polisario avec la bénédiction de l’Algérie

Le Conseil des Droits de l'Homme de l’ONU, qui tient sa la plus longue session de son histoire à Genève, a reçu une multitude d’alertes sur les crimes contre l’humanité perpétrés par le Polisario avec la complicité du régime algérien. La militarisation des enfants en est un. Il vient encore une fois d’être dénoncé par des défenseurs des droits humains.

L’enrôlement militaire des enfants par la milice armée du “polisario” dans les camps de Tindouf, au Sud-ouest de l’Algérie, est un “crime de guerre”, a affirmé, l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale.

"L’Algérie et le «polisario» prétendent qu’il n’y a pas d’enroulement militaire (…) Mais quand le Maroc avance quelque chose, il ne l’avance jamais sans preuve", explique Omar Hilale, en montrant des photos accablantes d’enfants du «polisario» en tenue militaire et maniant des kalachnikovs. Cette réponse intervient après qu’une journaliste ait demandé à l’ambassadeur des preuves au sujet des accusations qu’il avait tenues au sujet de l’Algérie et du «polisario». "Lorsque vous comparez les photos d’Al-Qaïda et du «polisario», vous avez les mêmes armes, la ressemblance, l’âge, la posture, l’entraînement, le treillis militaire", ajoute Omar Hilale. Des images qui, selon l’ambassadeur, montrent ce qu’apprennent le «polisario» et l’Algérie aux jeunes.

L’Algérie doit honorer ses engagements internationaux, surtout que ce pays nord-africain avait ratifié les conventions et les protocoles sur les droits de l’enfant (voir la revue faite par le gouvernement algérien auprès du Conseil des Droits de l’Homme, «Le Comité examine le rapport soumis par l’Algérie au titre du Protocole sur l’implication d’enfants dans les conflits armés», Genève, 17 mai 2018). La responsabilité de la gestion des camps de Tindouf doit revenir à l’Etat algérien et pas au polisario, puisque le lieu de refuge est le sol algérien, dont le seul responsable devant la communauté internationale demeure l’Etat algérien.


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