Blé « Haram »: L’Algérie renvoie à la France des milliers de tonnes de blé…
Citant le ministre algérien de l’Agriculture, l’agence de presse publique du pays, APS a rapporté qu’Alger a rejeté une cargaison de 27.000 tonnes de blé « Haram » meunier français comme impropre à la consommation. Les autorités ont rejeté la cargaison après la découverte de deux animaux morts dans les lots. D’après l’agence de presse, le ministre, Abdelhamid Hamdani a demandé une indemnisation pour la cargaison, alors qu’elle doit être renvoyée en France. C’est la semaine dernière que les animaux qui sont déjà dans un état de décomposition ont été retrouvés dans deux lots distincts de la cargaison, a indiqué le ministre lors d’une conférence de presse ce jeudi. Le fournisseur de la marchandise a également été classé sur la liste noire des opérateurs économiques dans le pays. Le ministre a aussi indiqué que les autorités travaillent d’arrache-pied pour identifier de probables anomalies dans les prochaines livraisons.
33.000 autres tonnes de blé dur canadien rejetées
En dehors du problème sanitaire, les mesures strictes ont été appliquées probablement en raison du type de l’animal, le porc, dont la consommation est strictement interdite dans le monde musulman. La semaine dernière, l’Algérie avait également rejeté une cargaison de 33.000 tonnes de blé dur canadien pour non-conformité aux spécifications a rapporté Ennahar, un média local. Sur le plan mondial, l’Algérie est l’un des plus gros importateurs de blé et la France l’un de ses principaux fournisseurs.
L’Algérie est le plus grand État d’Afrique en superficie. L’Algérie ne produit presque rien!!!
Le régime en place depuis 1962 n’a réussi ni à diversifier l’économie, entièrement dépendante des hydrocarbures, ni à lutter contre la corruption généralisée, ni à stopper l’avancée de l’économie informelle (40 % du PIB). L’ouverture économique a été un échec. Tout comme les privatisations. Pourtant, entre 2001 et 2011, selon les officiels, plus de 500 milliards de dollars ont été dépensés pour moderniser les infrastructures de base et améliorer les conditions de vie des Algériens.
En superficie, l’Algérie et ses 2.381.741 km² est l’état du continent africain le plus grand. L’Algérie ne produit presque rien et nourrit sa population grâce aux importations. Son industrie agonisante représente moins de 5 % du PIB, en dépit des sommes colossales injectées par l’État pour relancer les entreprises publiques. Son agriculture, archaïque, n’arrive pas à satisfaire la demande locale en pommes de terre et en tomates.
Les chefs d’entreprises accusent le gouvernement d’être à l’origine de l’immobilisme économique de l’Algérie. Ils se plaignent du blocage de leurs projets d’investissements, de régionalisme dans la répartition de ces projets et de favoritisme dans l’octroi de terrains et de financements aux investisseurs. Ils dénoncent un environnement économique exécrable et un retour au dirigisme des années du socialisme (1962 1988).
Le pire à venir ?
Et si la situation actuelle est mauvaise, le pire est à venir. « À partir de 2020, les recettes pétrolières du pays devraient commencer à diminuer », avertit l’ancien PDG du groupe pétrolier public Sonatrach, Abdelmadjid Attar, qui plaide en faveur de l’utilisation de la rentre pétrolière pour assurer la transition énergétique du pays à partir de 2025. L’Algérie devrait commencer à importer du pétrole à partir de 2020 et ses exportations de gaz devraient diminuer en raison de la hausse de la demande locale et du recul de ses réserves. Sans rente pétrolière, le gouvernement n’aura pas les moyens de financer sa coûteuse politique sociale à laquelle il consacre plus de 13 milliards d’euros par an pour maintenir la paix sociale et permettre au régime de se maintenir.
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