Belgique: Un « ras-le-bol » policier face aux accusations de violences et de racisme.
Plusieurs centaines de policiers ont manifesté ce vendredi à Bruxelles pour exprimer leur « ras-le-bol » face aux accusations de comportements violents et de racisme qui, selon eux, se sont multipliées à leur encontre depuis l’affaire George Floyd aux Etats-Unis.
Généraliser le comportement violent d’un policier blanc vis-à-vis d’un afro américain pour accuser tous les policiers de racisme, c’est un raccourci que les policiers ne supportent plus. Ils en ont marre d’être stigmatisés. Ils le disent sur un groupe Facebook qui rassemble plusieurs milliers d’entre eux. Ils ont donc décidé de manifester ce vendredi aux quatre coins du pays, et notamment à Seraing, dans la Basse-Meuse, mais aussi à Liège. A Liège comme à Bruxelles les manifestants étaient environ 300, selon des décomptes des zones de police locales. La Belgique compte environ 50 000 policiers.
Des policiers soutenus par leur hiérarchie
Dans cette démarche, les policiers sont soutenus par leurs supérieurs. C’est le cas à Liège où Christian Beaupère, le chef de corps, a annoncé sa participation à l’action de demain.
Il a envoyé un message fort à ses policiers: « Je suis policier depuis 44 ans et je ne peux rester passif face à l’acharnement auquel la police est confrontée ces dernières semaines », écrit-il. « Je n’accepte aucune discrimination. Le fait qu’il y ait très peu de faits racistes qui nous soient imputables ne nous dispense pas d’y être attentif », poursuit-il, « pourtant, je n’accepterai jamais que notre métier soit ainsi vilipendé, calomnié, insulté, injurié sur la place publique. »
La police belge manifeste contre le « police bashing »
Symboliquement, les policiers, la plupart en civil, ont jeté leurs menottes au sol face à eux, après s’être alignés pour former une haie d’honneur face au Palais de justice. La manifestation s’est tenue dans un climat hostile aux médias, accusés de « police bashing » en « généralisant » certains comportements répréhensibles.
A Bruxelles, la manifestation s’est tenue dans un climat hostile aux médias, accusés de « police bashing » en « généralisant » certains comportements répréhensibles. « Non la police belge n’est pas la police américaine, il faut arrêter de généraliser, la majorité des policiers font très bien leur travail. L’affaire Floyd c’est scandaleux mais c’est le fait d’une minorité », a insisté l’inspecteur Vincent De Clercq, un des rares manifestants acceptant de s’adresser à la presse.
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