Cafouillage an algérie autour des bombardiers d’eau russes
« Nous avons pu acquérir le moteur fabriqué en Ukraine et le transférer en Russie pour le montage », a précisé, le 2 mai, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Brahim Merad, confirmant que c’est la crise en Ukraine qui est à l’origine du retard dans la réception du premier avion. Lequel devrait bien être livré, mais sans doute bien après le début de la saison des incendies : ce n’est que fin avril que le fournisseur russe a diffusé des images du vol d’essai du Beriev Be-200, qui devait initialement atterrir en Algérie au mois de décembre 2022. Trois autres appareils devaient, théoriquement, être livrés au cours du premier trimestre 2023.
La confirmation que la commande faite à la Russie ne pourra pas être totalement honorée en 2023 est à l’origine de ce soudain empressement.
Face à ce "retard imprévu", le "chef" de l’"État" Abdelmadjid Tebboune a décidé, lors du Conseil des ministres du 30 avril, de recourir en urgence à des contrats de location pour ne pas rééditer le raté dramatique de l’été 2021, quand l’Algérie s’est retrouvée démunie face aux gigantesques incendies. Des dizaines de milliers d’hectares de forêts ont été détruits dans 26 wilayas sur les 58 que compte le pays, entraînant la mort d’au moins 90 personnes, parmi lesquelles 33 militaires.
Incendies "naturels" en Algérie
Ces dernières années, l’Algérie a été confrontée à plusieurs feux de forêt, qui ont causé des dommages considérables. Le bilan de 2022 a été catastrophique,. L’un des premiers incendies de grande intensité de 2023 s’est produit le 12 avril à Baata, une petite commune montagneuse située à 57 km au nord-est de Médéa. Le feu s’est rapidement propagé. Les autorités compétentes ont mobilisé toutes les unités de pompiers à El-Omaria, Ouzera, Benchicao et Berrouaghia, en utilisant des ressources humaines et matérielles importantes, avec le soutien de la conservation régionale des forêts.
Pour ne pas revivre les dramatiques incendies des étés précédents, six avions ont été commandés à un fournisseur russe. Face au retard de livraison, Alger doit trouver des solutions d’urgence.
Après plusieurs étés consécutifs marqués par des incendies dramatiques, l’Algérie pensait être parée pour 2023. En effet, durant l’été 2021, elle avait annoncé officiellement la commande de quatre bombardiers d’eau au constructeur russe Beriev Aircraft Company : des appareils d’une capacité de 12 000 litres chacun, dotés d’une spécificité d’alimentation par l’eau de mer, le tout pour 240 millions de dollars (229 millions d’euros).
Pourtant cette semaine, on a appris que les autorités venaient d’entamer des démarches d’urgence pour l’affrètement (sous forme de location) de six avions anti-incendie "chiliens" – équipage compris. Des appareils d’une capacité de 3 000 litres qui seront livrés à partir du 15 juin.
Le Chili, Un pays qui se cherche
En réalité, les avions anti-incendie "chiliens", appartiennent à l'espagnole Plysa, filiale d'Air Nostrum, compagnie aérienne régionale d'Iberia. détails....
Après des missions réussies en Europe et en Algérie, la société espagnole Plysa vient de déployer cinq appareils bombardiers d'eau au Chili.
Après avoir participé à de nombreuses missions en Espagne, ces spécifications ont permis à l'entreprise d'intervenir l'été dernier en Algérie pour soutenir la lutte contre les incendies géants avec une réactivité étonnante : moins de 24 heures s'étaient écoulées entre la demande d'intervention à l'agent de Plysa et l'arrivée effective des avions sur le terrain. Une réussite qui a conduit le pays à signer un nouvel engagement qui débutera en avril 2022.
Après avoir démontré son efficacité en Algérie, l'opérateur vient de remporter un nouvel appel d'offre pour un déploiement sur au moins trois années de 120 jours par an au Chili
Après avoir participé à de nombreuses missions en Espagne, ces spécifications ont permis à l'entreprise d'intervenir l'été dernier en Algérie pour soutenir la lutte contre les incendies géants avec une réactivité étonnante : moins de 24 heures s'étaient écoulées entre la demande d'intervention à l'agent de Plysa et l'arrivée effective des avions sur le terrain. Une réussite qui a conduit le pays à signer un nouvel engagement qui débutera en avril 2022. Après avoir démontré son efficacité en Algérie, l'opérateur vient de remporter un nouvel appel d'offre pour un déploiement sur au moins trois années de 120 jours par an au Chili, où l'été s'étend des mois de novembre à mars. Cinq avions ont donc réalisé la traversée de l'Atlantique Sud, soit 6000 nautiques parcourus en 40 heures de vol et seulement 5 étapes (vidéo ci-dessous). Outre les appareils, le détachement compte huit pilotes et huit personnels au sol dont des mécaniciens et des coordinateurs. Cinq bases desquelles les Trush pourront opérer vont être ouvertes dans des aéroports répartis sur tout le territoire chilien, ce qui permettra de disposer d'une logistique au plus près des incendies à venir et d'une réactivité accrue. Les engagements opérationnels ont d'ailleurs commencé très rapidement, puisque les Trush ont déja été engagés dans les environs de la ville de Victoria quelques jours après leur arrivée
Alger avait renoncé à des avions anti-incendie espagnols à cause de la crise
Plus pyromane tu crèves ! Tel semble être le slogan actuel du régime des caporaux d’Alger. Durant l’été dernier, l’Algérie avait fait face à des incendies ravageurs dans plusieurs régions du pays, ayant eu pour conséquence de nombreuses pertes humaines notamment en Kabylie, et des milliers d’hectares de végétation partis en fumée.
Cela avait poussé les autorités algériennes à prendre les devants et à solliciter des entreprises étrangères (Russie, Espagne, Etats-Unis…) afin d’acquérir des avions bombardiers d’eau, moyen le plus efficace pour combattre les incendies. Or, selon le site espagnol Mena Defense, spécialisé dans l’actualité militaire, la protection civile avait fait appel à la société espagnole « Plysa » pour les besoins de couverture de la saison des incendies de forêt avec l’envoi à l’Algérie, en début juillet, de sept Thrush 710 P. Il est important de rappeler que Plysa avait répondu à l’appel des autorités algériennes l’année passée en envoyant en 24 heures des appareils lors du pic des incendies du mois d’août 2021.
Cette réussite avait conduit l’Espagne à signer un engagement avec l’Algérie qui a débuté en avril 2022. Or, s’étonne le site Mena Defense, l’Algérie a renoncé à un accord d’achat d’avions bombardiers d’eau anti-incendies espagnols, en raison de la crise diplomatique qui persiste depuis quelques mois entre les deux pays, suite au changement de Madrid sur la question du Sahara marocain.
Plus étonnant encore, les avions devaient être incessamment livrés, d’autant plus que la saison estivale est marquée actuellement par de grandes chaleurs en Algérie, ce qui représente plus de risques d’incendies. Selon le site spécialisé Mena Défense, les autorités algériennes se sont abstenues d’acheter des avions de lutte contre les incendies à la société espagnole « Plysa » filiale spécialisée de la compagnie aérienne Air Nostrum, pour la fourniture d’avions bombardiers d’eau.
Le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, avait révélé en juin dernier que l’Algérie avait affrété un avion depuis la Russie pour éteindre les incendies. Le 15 juin 2022, un avion de lutte contre les incendies « Beriev BE 200 », loué pour trois mois, s’est posé à l’aéroport Houari Boumediene. Pour intervenir dans les opérations d’extinction des feux de forêt.
Le ministre de l’Intérieur avait aussi annoncé que l’avion était affrété pour une durée de trois mois, du 15 juin au 15 septembre, soulignant qu’il s’agit d’un lanceur unique avec une grande capacité. Il peut interférer dans tous les endroits. Ce qui constitue un moyen supplémentaire d’assistance aux éléments de la protection civile. Mais pour autant, et malgré que les Thrush 710P aient prouvé leur efficacité l’année dernière sur le terrain, lors des incendies qui ont fait des victimes et ravager plusieurs villages et hectares de forêts en Kabylie, les bombardiers espagnols ne seront pas au rendez-vous comme convenu cette année. L’Algérie ayant décidé tout bonnement d’annuler le contrat avec les Espagnols.
Cette décision pour le moins saugrenue, et qui déconcerte de par son ridicule pourrait avoir des conséquences sur le terrain cet été, « surtout que des mesures de préparation avaient eu lieu, notamment l’aménagement de pistes d’interventions et un stock de pièces de rechange », explique le même média. Contacté par le même site, la société Plysa, dit avoir «pris acte de la décision souveraine de l’Algérie à laquelle adhère le Directeur Général de la compagnie » et se dit « prête à répondre à toutes les demandes des autorités algériennes, s’il y a besoin de mettre à disposition des bombardiers d’eau à tout moment ».
Le président au nom imprononçable, pour sa part, botte en touche quitte à mettre son peuple en danger, nif oblige. Il a indiqué avoir instruit les chefs de l’Armée nationale d’initier des contacts avec des sociétés étrangères pour acquérir des avions pour éteindre les incendies.
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