Atteinte de Macron à l’islam: La France appelle les pays du Moyen-Orient à se désolidariser du boycott de ses produits.
Le président turc Erdogan appelle de nouveau Macron à faire examiner sa «santé mentale»
Au cours d’une allocution télévisée ce samedi 24 octobre 2020, il avait remis en doute la santé mentale de son homologue. « Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est : allez d’abord faire des examens de santé mentale » avait déclaré le président.
Nouvelle surenchère dans les tensions diplomatiques entre Recep Tayyip Erdogan et Emmanuel Macron. Le président turc a une nouvelle fois, ce dimanche 25 octobre, appelé son homologue français à faire examiner sa santé mentale. Erdogan a accusé Emmanuel Macron d’être «obsédé» par lui «jour et nuit», ajoutant : «C’est un cas, et en conséquence, il a vraiment besoin de subir des examens (mentaux)».
Samedi, lors d’un discours télévisé, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait critiqué avec virulence les décisions de son homologue français envers la communauté musulmane. «Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’État qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est : allez d’abord faire des examens de santé mentale», avait-il déclaré. L’Elysée avait alors réagi en dénonçant, en fin d’après-midi samedi, les propos «inacceptables» du président turc.
«Les propos du président Erdogan sont inacceptables. L’outrance et la grossièreté ne sont pas une méthode. Nous exigeons d’Erdogan qu’il change le cours de sa politique car elle est dangereuse à tous points de vue. Nous n’entrons pas dans des polémiques inutiles et n’acceptons pas les insultes.»
Puis, ce dimanche 25 octobre, ce fut au tour du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, de dénoncer, de la part de la Turquie, «une volonté d’attiser la haine» contre la France et son président Emmanuel Macron. Le ministre des Affaires étrangères, depuis l’avion qui l’emmenait vers le Mali, a ainsi fustigé «un comportement inadmissible, à fortiori de la part d’un pays allié», tout en soulignant que l’ambassadeur serait de retour à Paris «pour consultation», dès ce dimanche.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a également appelé Ankara à «cesser cette spirale dangereuse de confrontation». «Les propos du président Recep Tayyip Erdogan à l’égard du président Emmanuel Macron sont inacceptables. Appel à la Turquie à cesser cette spirale dangereuse de confrontation», a-t-il tweeté.
Les propos du Président @RTErdogan à l’égard du Président @EmmanuelMacron sont inacceptables. Appel à la Turquie à cesser cette spirale dangereuse de confrontation. — Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) October 25, 2020
Des photos Macron brûlées
Rappelons que les réactions des internautes ont également visé les propos d’Emmanuel Macron du 2 octobre, tenus en hommage à Samuel Paty. Ces déclarations ont été perçues par beaucoup comme une incitation directe à l’islamophobie et à la haine envers l’Islam et la communauté musulmane en France.
Appels à manifester
Dans plusieurs pays musulmans également, de nombreuses manifestations ont eu lieu pour dénoncer une fois encore le discours du locataire de l’Elysée ainsi que des appels au boycott des produits français. Pour M. Erdogan, Macron aurait promis que la France continuerait de défendre les caricatures du prophète Mahomet lors de son discours à la cérémonie d’hommage à Samuel Paty, professeur décapité dans un attentat islamiste pour avoir montré des dessins du prophète en classe.
Ce samedi, des centaines de personnes se sont rassemblées en soirée devant la résidence de l’ambassadeur de France en Israël pour dénoncer les propos d’Emmanuel Macron sur les caricatures du prophète tandis que des manifestants ont brûlé des photos du président français dans la bande de Gaza.
Un crime qui encourage la violence
Au Pakistan, le Premier ministre Imran Khan a également réagi ce dimanche en accusant le président français d’« attaquer l’islam ». Dans un tweet, il a indiqué que le président Macron «aurait pu jouer l’apaisement (…) plutôt que de créer une polarisation et une marginalisation supplémentaires qui conduisent inévitablement à la radicalisation ».
Pour le ministre jordanien des Affaires islamiques, Mohammed al-Khalayleh, offenser les prophètes ne relève « pas de la liberté personnelle mais d’un crime qui encourage la violence ». En somme, dans la grande majorité des pays islamiques, des manifestions ont eu lieu, que ce soit physiquement ou sur les réseaux sociaux. De même, des autorités ont dénoncé le discours du président Emmanuel Macron.
Appels au boycott de produits français
Le mouvement avait commencé à émerger vendredi sur les réseaux sociaux à travers des hashtags en arabe. Le chef de l’Etat français s’était exprimé jeudi lors d’un hommage au professeur Samuel Paty, assassiné par un islamiste après avoir montré à ses élèves de quatrième, dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression, des dessins de Mahomet – les représentations du prophète étant interdites dans la tradition musulmane.
La Turquie, l’Iran, la Jordanie ou encore le Koweït ont dénoncé la publication de caricatures, tandis que l’Organisation de coopération islamique, instance qui réunit les pays musulmans, a déploré « les propos de certains responsables français (…), susceptibles de nuire aux relations franco-musulmanes ».
Au Qatar, les chaînes de distribution Al-Meera et Souq Al-Baladi ont ainsi annoncé qu’elles «retiraient » les produits français des magasins jusqu’à nouvel ordre. Dans un des magasins d’Al-Meera, un correspondant de l’Agence France-Presse a vu des employés enlever des étagères des confitures de la marque St. Dalfour.
L’Université du Qatar a par ailleurs annoncé, vendredi sur Twitter, le report de la semaine culturelle française à la suite de « l’atteinte délibérée à l’islam et à ses symboles ». Au Koweït, des images montrant les fromages Kiri et Babybel retirés des rayons de certains magasins ont été relayées sur les réseaux sociaux.
Une soixantaine de sociétés coopératives œuvrant dans le secteur de la grande distribution au Koweït ont annoncé un boycott des produits français, a précisé à l’AFP le vice-président de la Fédération des coopératives, Khaled Al-Otaibi : « Nous avons retiré tous les produits français, à savoir les fromages, les crèmes et les cosmétiques, des rayons et les avons restitués aux agents agréés de ces marques au Koweït. »
La France a appelé, dimanche 25 octobre, les gouvernements des pays concernés à faire «cesser» les appels au boycott de produits français et à manifester.
« Les appels au boycott sont sans aucun objet et doivent cesser immédiatement, de même que toutes les attaques dirigées contre notre pays, instrumentalisées par une minorité radicale », a déclaré le ministère des affaires étrangères dans un communiqué.
Ces appels se sont multipliés dans plusieurs pays du Moyen-Orient après que le président de la République, Emmanuel Macron, a promis de ne pas « renoncer aux caricatures» du prophète Mahomet. Le mouvement avait commencé à émerger vendredi sur les réseaux sociaux à travers des hashtags en arabe. Et les publications ci-dessous le prouvent.
Plusieurs pays #musulmans décident boycotter les marques #françaises et demandent à chaque musulmans à faire de même pic.twitter.com/lSDtQrXbYY — Fatih Tüfekci (@fatihtufekcipa1) October 22, 2020
جاري رفع المنتجات الفرنسيه #جمعية_صباح_الناصر#مقاطعه_المنتجات_الفرنسيه pic.twitter.com/FuDnXC87pu — جمعية صباح الناصر التعاونية (@sabahalnassr) October 22, 2020
#شاهد | #إلا_رسول_الله.. #أبو_تريكة يدعو لـ #مقاطعة_المنتجات_الفرنسية pic.twitter.com/C5Yszxp4oy — الجزيرة مباشر (@ajmubasher) October 25, 2020
التجاوب الهائل لحملة المقاطعة يبشر بأن #فرنسا ستتألم كثيرا، خصوصا أن اقتصادها يعاني حتى قبل أزمة كورونا. لا تستهينوا بقوتكم.#إلا_رسول_الله_يافرنسا #إلا_رسول_الله #رسولنا_خط_احمر #مقاطعة_المنتجات_الفرنسية — أحمد دعدوش (@ahmad_dadoosh) October 24, 2020
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Une publication partagée par اخبار المشاهير 🌟Celebrity News (@celebritynews.official) le 23 Oct. 2020 à 3 :42 PDT
Manifestations et appels au boycott de produits français – Déclaration de la porte-parole ce 25 octobre 2020.
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