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Assassinat de George Floyd : pillages et émeutes aux Etats-Unis et couvre-feux dans les grandes vill

Pillages et émeutes aux Etats-Unis, couvre-feux dans les grandes villes. La colère monte dans plusieurs grandes villes des Etats-Unis après la mort d’un Afro-américain. Émeutes, pillages : la situation a dégénéré cette nuit, malgré des couvre-feux.

L’ex-policier accusé d’avoir tué George Floyd, un Afro-américain de 46 ans victime d’une bavure lundi, a été placé à l’isolement. La prison veut éviter qu’il ne se suicide.«Un agent vient le voir toutes les 15 minutes»

Il est l’homme le plus détesté d’Amérique. Derek Chauvin, l’ex-policier accusé d’avoir tué George Floyd, un Afro-américain mort asphyxié lors d’une arrestation musclée lundi, a été placé à l’isolement dans une prison de Saint-Paul dans le Minnesota.

«Un agent vient le voir toutes les 15 minutes», a indiqué une source à TMZ. L’ex-policier, limogé puis arrêté, est filmé 24h/24. Toutes ces précautions sont prises afin d’éviter que l’homme ne se suicide. Incarcéré depuis vendredi, il n’a pas croisé d’autres détenus.

Pour l’heure, la prison n’a reçu aucune menace concernant Derek Chauvin. Mis en examen pour homicide involontaire, il risque 25 ans de prison. Aux États-Unis, les protestations continuent dans de nombreuses villes, les manifestants réclamant notamment l’arrestation des autres policiers présents au cours de l’opération.

La colère monte dans plusieurs grandes villes des Etats-Unis après la mort d’un Américain noir. Emeutes, pillages : la situation a dégénéré cette nuit, malgré des couvre-feux.

Des heurts entre manifestants et policiers ont secoué samedi 30 mai 2020 plusieurs grandes villes des Etats-Unis, placées sous couvre-feu pour tenter de calmer la colère qui s’est emparée du pays depuis la mort de George Floyd.

Le président Donald Trump a promis de « stopper la violence collective », après plusieurs nuits d’émeutes à Minneapolis, où cet Afro-Américain de 46 ans est décédé lundi aux mains de la police.

Dans cette ville du Minnesota, dans le nord du pays, des agents en tenue anti-émeutes ont chargé les manifestants qui ont défié le couvre-feu, les repoussant avec des fumigènes et des grenades assourdissantes.

Peu de temps avant, les manifestants affichaient leur détermination à rester sur place. « Ils ne nous donnent pas le choix, il y a tellement de colère », expliquait Deka Jama, une femme de 24 ans venue « réclamer justice » pour George Floyd.

Des affrontements ont également eu lieu à New York, Philadelphie, Los Angeles et Atlanta, conduisant les responsables de ces deux dernières villes, ainsi que ceux de Miami et Chicago, à annoncer à leur tour un couvre-feu.

Donald Trump, qui a dénoncé à plusieurs reprises la mort « tragique » de George Floyd, a estimé que les émeutiers déshonoraient sa mémoire.


« Nous ne devons pas laisser un petit groupe de criminels et de vandales détruire nos villes », a-t-il lancé en attribuant les débordements à « des groupes de l’extrême gauche radicale » et notamment « Antifa¹ » (antifascistes). « Les États-Unis d’Amérique désigneront l’ANTIFA comme organisation terroriste. » a tweeté Donald Trump

The United States of America will be designating ANTIFA as a Terrorist Organization. — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) May 31, 2020

Folie totale aux US. À Brooklyn, New York, 2 véhicules de polices foncent littéralement dans une foule de manifestants. L’Amérique de Trump sombre dans le chaos. #GeorgeFloydProtests #BLACK_LIVES_MATTER pic.twitter.com/QuK1fgkdNi — 𝔾𝕦𝕚𝕝𝕝𝕒𝕦𝕞𝕖 𝔸𝕦𝕕𝕒 (@GuillaumeAuda) May 31, 2020

« Antifa est engagée dans le terrorisme et le complot séditieux depuis des années... » a tweeté Tom Fitton, Président de Judicial Watch

Antifa has been engaging in terrorism and seditious conspiracy for years. But FBI and DOJ were too busy to care much, their leadership engaging in their own seditious conspiracy against the presidency @RealDonaldTrump. Glad to see that AG Barr is beginning to get back to basics. — Tom Fitton (@TomFitton) May 31, 2020

Police militaire

Le gouverneur du Minnesota Tim Walz a lui aussi dénoncé des éléments extérieurs à son Etat qui pourraient être, selon lui, des anarchistes mais aussi des suprémacistes blancs ou des trafiquants de drogue.

Pour reprendre le contrôle de la situation, il a annoncé la mobilisation des 13 000 soldats de la Garde nationale de l’Etat, une première, et a demandé l’aide du ministère de la Défense.

Des unités de la police militaire ont été mises en alerte pour pouvoir éventuellement intervenir à Minneapolis dans un délai de quatre heures, a précisé le Pentagone.

Massive fires erupt across the city of Minneapolis. We are reporting live from this scene all morning. The latest on @kstp pic.twitter.com/Vzd4GwopwU — Ashley Zilka (@ashleyzilka) May 28, 2020

More fires all along this entire street. Unbelievable. @KSTP pic.twitter.com/OiEkt25BIr — Ashley Zilka (@ashleyzilka) May 28, 2020

La police militaire ne peut légalement intervenir sur le territoire américain qu’en cas d’insurrection.

Vendredi soir, 2500 policiers et soldats de la Garde nationale et l’imposition d’un couvre-feu n’avaient pas empêché Minneapolis de s’embraser, avec de nombreux pillages et incendies volontaires.

Dans la journée, les habitants, armés de balais, ont tenté de donner une autre image de leur ville. Minneapolis « a mal, brûle », commentait Kyle Johnson, 28 ans. « Tout ce que je peux faire, c’est faire le ménage. »

D’autres s’étaient préparés à de nouveaux débordements, en calfeutrant leurs commerces avec de grands panneaux en bois. « On les installe, on croise les doigts et on espère que ça va bien se passer», résumait Nicole Crust, propriétaire d’un salon de beauté déjà vandalisé la nuit précédente.

« Miracle »

Mais à Minneapolis, comme ailleurs, la tension est rapidement montée. Des foules de protestataires se sont rassemblées à Dallas, Las Vegas, Seattle, Memphis, etc.

Et même à Washington sous les fenêtres du président Trump, où des gaz lacrymogènes et des incendies ont assombri l’horizon.

A New York, plus de 200 personnes ont été arrêtées après des échauffourées ayant fait plusieurs blessés au sein des forces de l’ordre. Un cocktail Molotov a été lancé à l’intérieur d’une voiture de police qui était occupée. « C’est un miracle qu’aucun policier n’ait été tué », a déclaré le chef de la police Dermot Shea.

A Atlanta, ou à Miami, des véhicules de patrouille de la police ont été brûlés.

A Los Angeles, cinq policiers ont été blessés et plusieurs centaines de personnes arrêtées lorsqu’une manifestation pacifique a dégénéré avec, là aussi, des commerces incendiés et des pillages, surtout dans les magasins de luxe de Beverly Hills.

Partout les manifestants ont dénoncé les bavures policières qui frappent les Noirs de manière disproportionnée.

A Houston, la ville d’origine de George Floyd où il doit être inhumé Chavon Allen s’est dite «fatiguée, écœurée » de voir ses « frères et sœurs mourir aux mains de la police». « Mon frère a été abattu, par erreur, par la police de Houston et la justice n’a jamais été rendue », a confié cette mère de famille.

Les manifestants veulent que cette fois, les forces de l’ordre rendent des comptes pour l’arrestation mortelle de George Floyd, dont les images éprouvantes ont fait le tour du monde.

Le policier blanc Derek Chauvin qui, sur cette vidéo, maintient son genou pendant de longues minutes sur le cou du quadragénaire, a été arrêté vendredi et inculpé pour « homicide involontaire».

Mais pour nombre d’Américains, ce n’est pas assez: ils réclament son inculpation pour homicide volontaire et l’arrestation des trois autres agents impliqués dans le drame.

«La police américaine commet trop souvent des crimes », Russie

La Russie a accusé les États-Unis de «problèmes systémiques dans le domaine des droits de l’homme». « Cet incident est loin d’être le premier d’une série de comportements illégaux et de violences injustifiées de la part des forces de l’ordre américaines », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. «La police américaine commet trop souvent des crimes aussi médiatisés», ajoute le Communiqué. Il y a également eu des manifestations de solidarité avec les manifestants dans plusieurs pays du monde où les ambassades américaines ont été prises d’assaut.

« La plupart des noirs sont Somaliens à Minneapolis, on se demande pourquoi ils ont choisi l’endroit où il fait le plus froid aux États-Unis. » Ils se rendent compte de qu’ils disent à la télé en France, ou c’est devenu une habitude?#BlackLivesMatter pic.twitter.com/KB0NfBpiNy — Claude El Khal (@claudeelkhal) May 31, 2020

« Certains commencent déjà a comprendre l’humilité précède la gloire…. » Luber Ngan

La police américaine demande pardon à leur manière, à Genou et reconnaissent les atrocités qu’ils font subir Aux citoyens, plus particulièrement noires, surtout qu’ils sont tous blancs…..

Malgré qu’il est tard, mais c’est déjà un petit geste de conscience…

La même scène en Espagne:

Ce ne sont pas les USA, c’est la Police Nationale d’Espagne. Quelques jours seulement après le meurtre de George Floyd.

No es EEUU, es la Policía Nacional en España. Solo días después del asesinato de George Floyd. pic.twitter.com/Mcq0otj0Ca — OUTSIDERS.ESP (@outsidersesp) May 31, 2020

Antifa¹ est le nom collectif utilisé par différents groupes autonomes et souvent informels se réclamant de l’antifascisme. Les groupes Antifa sont connus pour leur recours à l’action directe pour s’opposer à l’extrême droite, pouvant aller jusqu’à la destruction de biens matériels et la violence physique lorsqu’ils le jugent nécessaire. La plupart de ces groupes sont anti-gouvernement et anti-capitalistes, et appartiennent à des mouvances d’extrême gauche anarchistes, communistes ou socialistes. Ils mettent l’accent notamment sur la lutte directe contre l’extrême droite et les mouvements prônant la suprématie de la race blanche.

Antifa tient son origine de l’Action antifasciste, un nom employé par des mouvements politiques européens des années 1920 et 1930 qui ont lutté contre les fascistes en Allemagne, en Italie et en Espagne. En réponse à l’importance du néonazisme après la chute du Mur de Berlin, des manifestants antifascistes ont réapparu en Allemagne. Peter Beinart, un journaliste américain, écrit que « à la fin des années 1980 aux États-Unis, des fans de punk appartenant à des mouvances de gauche leur ont emboîté le pas mais sous le nom d’Anti-Racist Action (« Action antiraciste »), pensant que les Américains seraient plus familiers avec la lutte contre le racisme qu’avec celle contre le fascisme.»

Avec, AFP

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