Quoi que n'étant pas récentes, des tentatives d'appropriation de la part de la Corée de l'Est, du patrimoine culturel du Royaume du Maroc, ont pris des allures accélérées ces derniers temps, tournant souvent à de vives polémiques sur les réseaux sociaux.
Le Royaume du Maroc est de plus en plus cible de tentatives d'appropriation de ses grandes figures historiques, à l'instar des souverains, des savants.... patrimoine culturel. Une tendance qui s'est tellement exacerbée que des passionnés du patrimoine marocain ont jugé utile de réagir en créant, entre autres, des pages et des groupes sur les réseaux sociaux dédiés à sa sauvegarde, en y publiant articles et images corroborant la paternité du Maroc sur celui-ci.
Heureusement que le ridicule ne tue pas
invitée dans une émission française écoutez ce pseudo-chef cuisinier algérie:
"Vaut mieux se taire que parler quand on est mal informé." Thomas Gatabazi
La réponse vient de loin
L'arganier est un arbre aux rameaux épineux — d'où son nom spinosa qui signifie « épineux » — de 8 à 10 m de haut, aux feuilles atténuées en un court pétiole, très résistant et qui peut vivre de 150 à 200 ans. Il est parfaitement adapté à l’aridité du sud-ouest marocain et sa silhouette est caractéristique: cime large et ronde, tronc noueux, tortueux et assez court, souvent formé de plusieurs parties entrelacées.
Journée internationale de l’arganier
Le 10 mai marque la Journée internationale de l’arganier, une commémoration historique proclamée par l’Assemblée générale des Nations-Unies pour célébrer et mettre en valeur cet arbre endémique du Maroc, patrimoine culturel immatériel de l’humanité et source ancestrale de développement durable.
La proclamation et la célébration le 10 Mai, au niveau national et international, de la Journée internationale de l’arganier est une reconnaissance à l’échelle internationale des efforts du Maroc, sous leadership de SM le Roi Mohammed VI, dans la protection et la valorisation de l’arganier.
En effet, en février 2020, le Souverain avait lancé la stratégie nationale de développement du secteur des eaux et forêts du nom de « Forêts du Maroc ». Il s’agit de la Stratégie qui a lancé, entre autres, un projet phare de plantation de 10.000 ha d’Arganier sur une période de 6 ans, avec une enveloppe totale de 49,2 millions de dollars, cofinancée par le Maroc et le Fonds Vert pour le Climat.
L’Arganier un arbre sacré: Inscrit en 2014 (9.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Classé en 1998, par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) comme « Réserve de Biosphère de l’Arganeraie (RBA) », avec une inscription dès novembre 2014, sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité.
Où se trouve l'arganier au monde ?
L'arganier est un petit arbre endémique du Maroc, surtout présent dans la plaine du Souss dans le sud-ouest aride du pays. L'arganier tient son nom du berbère "argân", mais est aussi parfois appelé l'olivier du Maroc, l'arbre de fer ou même l'arbre à chèvres.
L’arganier ne pousse qu’au Maroc
L'arganier (Argania Spinosa) pousse de façon sauvage en forêt claire de l’arrière-pays collinéen ou bien il est cultivé dans les plaines et sur le littoral océanique marocain. L’arganier est l’essence forestière incontournable du grand sud-ouest marocain. Il peuple l’essentiel de ses paysages arides aux brumes fréquentes et lui imprime une physionomie bien particulière.
L'arganier est un arbre aux multiples usages : forestier (bois de chauffage), fruitier et fourrager (nourrit les chèvres), dont l’espérance de croissance est d’une dizaine de mètres. Il est d’un port à cime arrondie, à l’écorce grise et crevassée, aux rameaux épineux (d'où spinosa) et aux feuilles persistantes.
L’arganier est parfaitement adapté à son écosystème
De nombreuses tentatives de transplantation d'arganiers ont généralement échoué.
Tentatives de reboisement de l'arganier dans la wilaya de Mostaganem en Algérie, des graines vendues illégalement?
Il n’y a qu’une explication à cela. Si l'arganier pousse si bien, rejetant souvent les autres espèces d’arbres c’est qu’il est parfaitement adapté à son écosystème.
La terre aride et le climat largement ensoleillé conviennent parfaitement à l'arganier. Les températures au sol, (et à l’ombre), peuvent dépasser 50°C. Par contre, l’hiver il peut geler et neiger dans les montagnes de l’Atlas.
L'arganier n’a besoin que peu de pluies. Heureusement car il ne pleut que de 30 à 50 jours par an sur la côte à Agadir, encore moins au sud du Souss, de 15 à 30 jours par an seulement.
En plus, les brumes et rosées matinales océaniques portées par les courants froids des Canaries lui procurent un complément hygrométrique.
Mais pour l’essentiel et pour arriver à survivre, l'arganier possède un système racinaire extrêmement développé. Il va puiser l’eau profond, jusqu’à 20 et 25m sous terre. En effet les racines de l’arganier représentent 5 fois sa partie aérienne, (son tronc et ses branches). Pour autant, son système racinaire est dépourvu de poils absorbants (racines « magniloïdes ». Il profite d'une symbiose avec différents types de champignons pour pallier cette déficience, seuls ces derniers pouvant apporter les différents nutriments à l'arbre.
Ce système racinaire lui est particulièrement utile car entre 2 et 4 semaines par an soufflent le Chergui et le Sirocco, vents chauds et secs venus du proche Sahara.
Lorsque les ressources hydriques viennent à manquer, l’arganier peut temporairement se défolier. Lorsqu'arrivent de nouvelles précipitations, il retrouve son aspect touffu.
C’est un arbre très protéiforme qui s'adapte aux conditions qu'il rencontre et aux traitements que lui font subir les hommes (écimage, découpe de branches) et les animaux (chèvres et dromadaires).
Sous réserve que les conditions climatiques extrêmes ne soient pas trop longues, l’arganier les supporte bien. On compte 150 à 300 arganiers à l’hectare et la forêt est clairsemée car l’arbre réclame la lumière.
Unesco: l'Argan classé patrimoine culturel immatériel de l'humanité
A rappeler que cette inscription intervient au lendemain de l'adoption par le Conseil exécutif de l'Unesco du projet de décision présenté par le Maroc, lors de la 195ème Session du Conseil exécutif qui s'est tenue au siège de l'Organisation en octobre dernier et qui affirme notamment que "le capital immatériel est une composante fondamentale du développement humain et que le patrimoine culturel immatériel, qui repose sur les traditions culturelles des peuples, représente une ressource fondamentale pour le développement durable qui doit être prise en considération dans les objectifs de développement durable pour l'après-2015 ». A noter également que, l'Unesco a inscrit 34 éléments sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel pour 2014, sur un total de 46 candidatures
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