Le Président de l’Etat d’Israël, Isaac Herzog, a octroyé, ce dimanche, la médaille d’honneur présidentielle au Conseiller de SM le Roi, André Azoulay, connu pour son engagement historique pour la paix entre Israéliens et Palestiniens, et pour une solution à deux États pour lesquels les mots de souveraineté, de dignité et de justice se conjugueraient de la même façon et avec les mêmes exigences pour les deux peuples.
La médaille du président de l’État d'Israël ou plus simplement médaille du Président est la plus haute décoration civile israélienne décernée par le président de l'État d'Israël. Elle a été remise pour la première fois le 1er mars 2012 à Jérusalem par le président d'Israël Shimon Peres, qui l'a décernée à cinq personnes et une organisation. La médaille présidentielle, apparemment voulue comme une version israélienne de la Légion d'honneur, a été conçue par l'artiste Yossi Matityahu. Elle rappelle également la médaille présidentielle de la Liberté américaine.
Parmi les anciens récipiendaires de la médaille d’honneur présidentielle israélienne figurent notamment les Présidents américains Joe Biden, Bill Clinton et Barack Obama, ainsi que d’éminentes autres personnalités telles que Henry Kissinger et Elie Wiesel, Prix Nobel de la Paix.
Récipiendaires:
Henry Kissinger, 2012
Judith Feld Carr, 2012
Fondation Rachi, 2012
Rabbin Adin Steinsaltz (Even-Israel), 2012
Zubin Mehta, 2012
Ory Slonim, 2012
Barack Obama, 2013
Bill Clinton, 2013
Elie Wiesel, 2013
Steven Spielberg, 2013
Rabbi Yitzchak Dovid Grossman, 2014
Lia van Leer, 2014
Avi Naor, 2014
Rabbin Avraham Elimelech Firer, 2014
Brig.-Gén. Avigdor Kahalani, 2014
Avner Shalev, 2014
Dr. Harry Zvi Tabor, 2014
Jack Mahfar, 2014
Angela Merkel, 2014
Giorgio Napolitano, 2014
Ruth Dayan, 2014
Stefan Wertheimer, 2014
Kamal Mansour, 2014
Rabbin Israel Meir Lau, 2014
Prof. Reuven Feuerstein, 2014
Miloš Zeman, 2022
Joe Biden, 2022
Níkos Anastasiádis, 2022
André Azoulay, 2023
Ce défi d’une vie pour André Azoulay a toujours été enraciné et déterminé par sa Marocanité et sa façon de vivre son histoire, son identité et les différentes responsabilités qui ont été les siennes tout au long de son existence.
La date probablement la plus importante et la plus emblématique de ses engagements a été 1973 quand avec ses amis intellectuels Juifs Marocains et séfarades, il a créé, à Paris, le Mouvement Identité et Dialogue, pionnière organisation juive à avoir mentionné, dans sa charte de création, l’absolue nécessité de donner ses chances à la solution à deux États, Israël et la Palestine. André Azoulay et ses amis sont parmi les premiers à entrer en contact à l’époque avec l’OLP. Et c’est dans la dynamique courageuse, inédite et largement critiquée dans le monde juif de l’époque, qu’André Azoulay a rencontré, pour la première fois en 1974, à Tolède en Espagne, Abou Mazen, alors plus proche collaborateur de Yasser Arafat que M. Azoulay avait rencontré au milieu des années 70.
Clandestins et non moins réguliers, ces contacts ont été pendant longtemps le chemin des premières discussions entre le camp de la paix israélien et les leaders Palestiniens. Yasser Arafat avait, à cet époque, désigné comme interlocuteur permanent d’André Azoulay d’Identité et Dialogue, le regretté Issam Sartawi, le grand leader palestinien assassiné à Lisbonne au cours d’une réunion de l’Internationale Socialiste. L’autre combat qui incarne l’engagement de André Azoulay a été celui de donner aux Marocains de confession juive, en Israël, au Maroc, en France, au Canada et un peu partout dans le monde la possibilité de se réconcilier avec leur propre histoire, de se réapproprier leur héritage et leur civilisation aux plans spirituel, philosophique et moral.
André Azoulay a souvent rappelé dans ses écrits et déclarations que le volet Identité et Dialogue s’étant fixé comme objectif central et prioritaire de briser les chaînes de l’aliénation culturelle post-coloniale qui avait conduit une bonne partie de la communauté Juive Marocaine à tourner le dos à sa propre histoire, trois fois millénaire, au risque de couper le fil ombilical de son identité et de ses origines. Ce fut l’époque où les Juifs Marocains changeaient de noms et de lieux de naissance.
Cette époque est révolue et la référence à leur marocanité est aujourd’hui une raison de la fierté de la quasi totalité du judaïsme marocain réconcilié avec lui même. Militant ou responsable, André Azoulay, tout au long de sa vie, a agi et avancé, fort de l’écoute, des conseils et du soutien de feu SM Hassan II et de SM le Roi Mohammed VI, en leur qualité de Président du Comité Al-Qods. Cette concertation, ce respect et cette « guidance » ont été le fil d’Ariane à partir duquel se sont développés et renforcés les engagements d’André Azoulay qui incarne aujourd’hui dans le monde une Marocanité riche de sa diversité, de sa modernité et de l’exemplarité de l’éthique de sa citoyenneté ouverte à toutes les humanités qui, ailleurs, sont confrontés au doute, au repli et à la régression la plus archaïque.
André Azoulay le sage de Mogador
PHOTOFUNDACIÓN TRES CULTURAS – Le président de la Junte d’Andalousie, Juan Manuel Moreno Bonilla, remet la médaille d’Andalousie de la solidarité et de la concorde à André Azoulay
Premier Marocain juif à occuper les fonctions de conseiller de S.M. le Roi, cet ancien banquier est très attaché à sa ville natale Essaouira, l’homme connaît chaque vieille pierre de la cité qui l’a vu naître , dont il contribue au rayonnement culturel.
Le 28 février 2020, André Azoulay, coprésident de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée, a reçu la Médaille de l’Andalousie de la solidarité et de la concorde, une récompense par laquelle le gouvernement andalou reconnaît sa défense fervente du dialogue entre les civilisations, les cultures, les peuples, les femmes et les hommes des deux côtés de la Méditerranée. André Azoulay, né dans la ville marocaine d’Essaouira en 1941, a rejoint ce petit groupe de lauréats qui, outre leurs origines étrangères, ont un lien commun avec l’Andalousie. En ce sens, André Azoulay a joué un rôle de premier plan dans la création et la constitution de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée basée à Séville, institution dont il a été nommé coprésident dès sa création en 1998, poste qu’il occupe toujours aujourd’hui, apportant un soutien, des encouragements, des visions et des conseils qui ont contribué de manière significative à l’amélioration et au renforcement des relations entre le Maroc et l’Andalousie.
Profil d’André Azoulay
André Azoulay est né en 1941 à Essaouira (Maroc). De ses propres origines (marocaine, juive, berbère et arabe), il a porté avec lui les valeurs de l’interculturalité, qu’il s’est depuis efforcé de cultiver avec le meilleur des influences européennes et islamiques. Il a reçu une formation de journaliste en France et a été le fondateur et le directeur économique du journal Maroc-Informations. Entre 1967 et 1991, il a occupé différentes fonctions au sein du groupe financier Paribas et depuis 1991, il est le conseiller du roi du Maroc pour les affaires économiques et financières.
En tant que figure éminente du monde de la finance, l’aspect qui l’a le plus marqué au fil des ans est cependant sa défense fervente du dialogue entre les civilisations, les cultures, les peuples, les femmes et les hommes des deux côtés de la Méditerranée. Fondateur et membre de nombreuses institutions impliquées dans le processus de paix au Moyen-Orient au cours des trois dernières décennies, André Azoulay a participé à divers mouvements et associations visant à aider le processus de réconciliation entre Juifs et Musulmans.
André Azoulay : Essaouira va franchir un seuil historique
«Essaouira se prépare à franchir un seuil historique avec la mise en place à court et moyen terme d’infrastructures universitaires et d’enseignement supérieur d’une dimension et d’un niveau scientifique marqués du sceau de l’exception», a déclaré André Azoulay, Conseiller de S.M. le Roi et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador. S’exprimant devant le deuxième Congrès international des territoires innovants, organisé par l’École supérieure de technologie (EST) d’Essaouira, M. Azoulay a souligné la pertinence du thème central de cette session, «De l’Intelligence en ville à la Ville intelligente : les nouveaux paradigmes». Une thématique dont le Conseiller de S.M. le Roi a mis en relief «l’actualité et la légitimité qui s’imposent à tous et particulièrement à la Cité des Alizés qui, il y a une trentaine d’années, avait fait le choix inédit et pionnier de fonder sa renaissance sur les valeurs historiques et patrimoniales de la ville, ainsi que sur la diversité culturelle que les Souiris ont su inviter au banquet de la pensée et du développement durable». Soulignant «l’impressionnante densité de l’agenda de ce Congrès et la qualité des intervenants mobilisés par l’EST et l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, M. Azoulay a mis en perspective les grandes lignes du paysage universitaire d’Essaouira de demain, dont l’ampleur et le calendrier se sont précisés et confirmés ces dernières semaines. «2021 sera une année charnière avec la création d’un cycle de classes préparatoires aux grandes écoles, la mise en place d’une École supérieure des arts, de l’ingénierie culturelle et des métiers de l’événementiel et l’élargissement de l’EST souirie aux disciplines de l’ingénierie», a déclaré le Conseiller de S.M. le Roi, en saluant la mobilisation du ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de la région de Marrakech-Safi et de la province d’Essaouira. «Ce momentum, qui s’inscrit dans la dynamique née de la visite historique de S.M. le Roi en janvier 2020, était espéré et attendu depuis des dizaines d’années par les Souiris, qui voient dans cette percée historique une étape majeure et riche de promesses pour les générations montantes dans la Cité et dans la province», a souligné le Conseiller de S.M. le Roi, avant de conclure sur les «progrès décisifs enregistrés ces dernières semaines pour la création de la future Université internationale d’Essaouira, fruit de l’engagement et de la détermination de la présidence de la région de Marrakech-Safi, acteur décisif et central de ce projet qui va profondément changer, consolider et élargir pour demain les atouts et les chances d’Essaouira-Mogador».
André Azoulay parmi les 100 personnalités influentes dans la vie juive
À l’occasion du septième gala annuel de l’Algemeiner, organisé cette fois virtuellement, les organisateurs ont dévoilé la septième liste «J100» des cent personnes qui ont influencé positivement la vie juive durant cette année 2020. Et sur cette liste figure le président de la Fondation Mogador, André Azoulay.
Également conseiller du Roi Mohammed VI, André Azoulay a beaucoup apporté à la communauté juive marocaine mais aussi à la ville d’Essaouira, dont il est un grand amoureux. Les organisateurs de l’Algemeiner sont d’ailleurs revenu sur la dernière visite du Roi Mohammed VI à la ville du vent en janvier 2020 pour l’inauguration de Bayt Dakira en présence d’André Azoulay. « Lorsque le roi Mohammed VI du Maroc s’est rendu dans la ville côtière d’Essaouira pour consacrer l’historique juif Bayt Dakira (Maison de la mémoire) en janvier 2020, parmi les dignitaires saluant le Roi se trouvait le conseiller royal, André Azoulay», rappellent les organisateurs. Le projet à Essaouira qui abritait autrefois une grande communauté juive, était l’idée d’Azoluay, précise la même source, notant qu’il comprend une petite synagogue, un musée et un centre de recherche. L’Algemeiner note également que lors de la cérémonie d’inauguration, Azoulay a remis au Roi Mohammed VI à la fois une Torah et un Coran, citant ainsi le conseiller du Roi, qui a fait remarquer que sa la présence « du Roi Mohammed VI était un symbole de notre Maroc séculier et millénaire qui a su protéger la très grande diversité, qui est la richesse centrale de notre pays ». Dans la même liste élaborée par l’Algemeiner à l’occasion du 7ème gala annuel, on retrouve plusieurs personnalités publiques américaines et françaises, notamment l’acteur britannique de la série « Spy », Sacha Baron Cohen, l’acteur américain Jesse Eisenberg qui a joué le rôle de Mark Zuckerberg dans « The social Network », ou encore la talentueuse actrice britannique Helen Mirren qui joue le rôle de la reine Elisabeth II dans la série « The Queen ».
André Azoulay a de tout temps milité pour la paix et le dialogue entre le monde arabomusulman et la communauté juive, en Europe, aux Etats-Unis, au Maroc, et plus largement auprès des diasporas arabes et juives dans le Monde.
Membre du Groupe de Haut Niveau des Nations-Unies pour l’Alliance des Civilisations, A. Azoulay a été élu le 5 mars 2008 et réélu le 22 octobre 2011 Président de la Fondation Euroméditerranéenne Anna lindh. La place du Dialogue des Cultures dans la construction de l’Union pour la Méditerranée est au centre de son action au Conseil Culturel de l’UPM (Paris), au Conseil du Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Marseille) ainsi qu’au sein des Comités Scientifiques de la Maison Méditerranéenne des Métiers de la Mode (Marseille) du Centre Régional d’Etudes de la Méditerranée (Marseille) et du groupe de réflexion mis en place par la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et la Banque Mondiale pour la préservation des Médinas (Marseille). Président-Délégué de la Fondation des Trois Cultures et des Trois Religions qui a son siège à Séville (Espagne), il est l’un des Fondateurs du projet Aladin créé en 2009 et qui depuis Paris travaille à la restauration de la confiance entre le monde arabo-musulman et l’espace occidental. Membre du Conseil d’Administration de l’Université Al Akhawayn (Ifrane), de l’Université de la Méditerranée (Fès), du Haut Conseil de l’Alliance Israélite universelle (AIU) et du Comité d’Orientation Politique de l’Institut de Prospective de Monde Méditerranéen (IPEMED), A. Azoulay siège également au Conseil de Yala (Young Arab Leaders for Peace in the Middle East) et il préside le Board international du Centre Shimon Peres pour la Paix avec son épouse Katia, née comme lui à Essaouira et qui a publié deux ouvrages sur cette ville, l’écrivaine Katia Brami, qu’il a épousée en 1966 et avec laquelle il a élevé trois filles. Audrey, la benjamine, a été ministre de la culture de François Hollande avant d’être nommée à la tête de l’Unesco, en novembre 2017. Chez les Azoulay, la culture est héréditaire.
A. Azoulay s’est attaché à la promotion et à la relance de la ville qui occupe une place particulière dans le patrimoine historique, culturel et spirituel du Royaume. En 1992, il a créé à cette fin l’Association Essaouira-Mogador qui a initié et pérennisé une approche originale et réussie de développement durable, à partir du patrimoine culturel et artistique d’Essaouira mis au service du métissage des cultures et des religions. C’est dans ce contexte que sont nés le Festival Gnaoua et Musiques du Monde (1997), le Printemps Musical des Alizés (2001) et le Festival des Andalousies Atlantiques à Essaouira (2003) qui est le seul au monde à mettre en scène et à faire s’exprimer ensemble chanteurs, poètes et musiciens, Musulmans et Juifs, qui se retrouvent une fois par an à Essaouira pour exprimer la permanence et la profondeur de leur patrimoine commun. L’écologie est également très présente à Essaouira où siège la Fondation Mohammed VI pour la Protection et la Sauvegarde de l’Arganier présidée par A. Azoulay. Membre de l’Académie Royale du Maroc, de l’Académie Royale d’Espagne pour les Sciences Economiques et Financières, André Azoulay est Commandeur dans l’Ordre du Trône (Maroc) Commandeur dans l’Ordre de la Légion d’Honneur (France), et il est titulaire de nombreuses distinctions internationales (Espagne, Italie, Allemagne, Grande-Bretagne, Portugal, Brésil, Argentine, Mexique).
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