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algérie-Syrie: Qui se ressemble s'assemble... L'effondrement des dernières dictatures du monde arabe

Dernière mise à jour : 11 déc.

Enfin, que le chemin vers la démocratie soit long et les moyens de le torpiller divers et variés ne peut faire reculer l’Histoire !
  • Installé au pouvoir, presque par accident, en 2000, le dictateur syrien a fini par fuir son pays, au terme d'une offensive éclair de plusieurs factions rebelles.

  • L’ère du dictateur Bachar al-Assad est finie en Syrie. Des foules de Syriens ont célébré la chute du dictateur renversé par des rebelles menés par le groupe HTS. À Damas, le peuple a pris possession de tous les symboles du pouvoir de Bachar al-Assad, notamment le palais présidentiel.

  • Après la chute du régime de Bachar al-Assad, les rebelles commencent à définir leur stratégie. Afin d'éviter l'effondrement total des institutions syriennes, une transition en douceur s'effectue entre le parti Baas, de l'ancien dictateur Bachar al-Assad et les rebelles.

“Une dictature est un pays dans lequel on a pas besoin de passer toute une nuit devant son poste pour apprendre le résultat des élections.” Georges Clemenceau

Francis Fukuyama, philosophe et économiste américain, indiquait dans son ouvrage La fin de l’histoire et le dernier homme que la fin de la guerre froide marquait le triomphe idéologique de la démocratie, et du libéralisme sur les autres idéologies politiques, dont les dictatures. Ce triomphe signifiait que, tôt ou tard, l’ensemble des nations convergerait vers un idéal démocratique. Or, aujourd’hui, force est de constater que de nombreuses dictatures perdurent toujours dans certains pays. Prenons quelques exemples parmi les dernières dictatures dans le monde pour illustrer notre propos.

Avant toute chose, donnons une définition claire de la dictature.

Une dictature est un « régime politique dans lequel le pouvoir est détenu par une personne ou par un groupe de personnes (ex : une junte) qui l’exercent sans contrôle, de façon autoritaire » (définition Larousse). Les régimes dictatoriaux arrivent à fermer leur pays à toute influence étrangère, et à maintenir une mainmise constante sur la population, par une propagande intense et une censure de l’information.

Les dictatures africaines, l’exemple de l'algérie
Le rôle de l’armée dans la dictature algérienne

L’exemple de l'algérie montre assez bien ce qu’est la réalité des dictatures en Afrique. Dès son accession au pouvoir, Tebboune s’entoure des architectes de la décennie noire*, et les place au sommet de la hiérarchie militaire.

  • Le général Abdelkader Haddad, alias Nacer El Djen, chef du centre principal opérationnel des services secrets connu sous le nom du « centre d’Antar » où la torture se pratique sous ses formes les plus abjectes, nommé dans les prochains jours à la tête de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure.

  • Le général-major, M’henna Djebbar à la tête de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE).....

Afin de garder un semblant de démocratie, des élections présidentielles ont lieu en 2019, et 2024, donnant à chaque fois Tebboune gagnant dès le 1er tour.

En matière économique, les richesses naturelles de l'algérie rendent possible la pérennité de la dictature. Ainsi, au lieu de financer le développement du pays, l’exploitation du pétrole algérienne sert à subventionner l’armée algérienne.

Le budget consacré à l’armée algérienne dans le projet de loi de Finances 2025 explose, à 3 349 milliards de dinars, soit l’équivalent de 25 milliards de dollars. Le texte, qui vient d’être soumis au vote du Parlement, doit être signé par le chef de l’État au plus tard le 31 décembre.

La priorité donnée au budget militaire permet à la fois d’assurer la stabilité du régime, mais sert également d’outil diplomatique dans les relations internationales.

De Bachar al-Assad au général Chengriha. Ces mamelouks* modernes asservissent leur pays. Leur longévité au pouvoir s'explique aussi par la redistribution des ressources nationales selon une logique mafieuse.

En Algérie, comme en Syrie, les dirigeants militaires ne sont bien sûr pas d’anciens esclaves, mais ils sont très souvent d’une origine méprisée par les élites urbaines. Une indéniable volonté de revanche a nourri des réformes sociales et économiques, trop rapidement qualifiées de «progressistes» alors qu’elles étaient détournées au profit de la nouvelle classe dominante. En ce sens, brutalisation et militarisation du pouvoir vont de pair.

(*) Dans les recoins de l’histoire contemporaine de l’Algérie, la Décennie noire (1992-2002, 250.000 morts) reste une plaie béante, marquée par un conflit interne dévastateur dont les séquelles résonnent encore sur la vie politique et sociale du pays.

(*) Les Mamelouks étaient les esclaves (en arabe, mamlûk signifie « possédé ») que les Ayyoubides avaient capturés pour constituer leur armée. Ils avaient été enlevés enfants dans les steppes turques, convertis à l'islam, éduqués dans cette religion et formés à devenir d'excellents cavaliers.

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