Algérie: quand le président d’un parti islamiste (MSP), à la solde de la mafia militaro-politico-financière algérienne, appelle à exclure le Maroc de l’UMA.
Abderazak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), un parti islamiste dans l’Algérie à la solde de la mafia militaro-politico-financière algérienne marche sur les pas de Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste tunisien Ennahdha. En effet, Abderazak Makri a appelé, ce samedi 27 février 2021, à l’exclusion du Maroc de l’Union du Maghreb Arabe (UMA).
« Il est impératif d’exclure le Maroc de l’UMA, dès lors qu’il a ramené l’ennemi sioniste à nos frontières et nous ne leur faisons plus désormais confiance« , a dit lors d’une conférence de presse, samedi 27 février à Alger, Abderrazak Makri, le chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP), principal parti islamiste algérien, autorisé par les militaires.
En évoquant l’UMA, Abderrazak Makri a repris à son compte la proposition du chef du parti islamiste tunisien Ennahdha et président de l’Assemblée des Représentants du Peuple (Parlement), Rached Ghannouchi, qui a appelé à la reconstruction de l’UMA avec seulement « le trio Algérie, Tunisie, Libye« .
Rached Ghannouchi avait dernièrement appelé les autorités de son Etat, de l’Algérie et de la Libye à « l’ouverture des frontières entre les trois pays, au lancement d’une monnaie commune et au développement d’un partenariat agricole et industriel dans le cadre d’un marché commun entre eux« .
Dans un entretien accordé à la radio tunisienne Diwan FM, Rached Ghannouchi a estimé que ces trois Etats sont « la locomotive » du Maghreb.
Intentionnel ou simple maladresse? Le chef du parti islamiste tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi, a estimé qu’un noyau formé par la Tunisie, l’Algérie et la Libye « servirait de locomotive pour relancer la construction de l’Union du Maghreb Arabe ».
Dans cet entretien, le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Rached Ghannouchi,a rappelé « l’excellence de ses relations avec le président algérien ».
Interrogé sur la politique étrangère de la Tunisie, Rached Ghannouchi a regretté « le traitement du dossier libyen en dehors de la Tunisie, compte tenu de la proximité géographique et des relations historiques favorisant les intérêts de son pays« .
Il a dans ce sens estimé qu’un « triangle composé de la Tunisie, de l’Algérie et de la Libye, serait un point de départ pour promouvoir le rêve de l’Union du Maghreb Arabe, à l’instar du début de lancement de l’Union européenne« .
« Ce noyau contribuerait à résoudre les problèmes de la Tunisie dans un cadre régional« , a -t-il martelé.
Ghannouchi n’a pas manqué lors de cet entretien de dire le fond de sa pensée en proposant un Maghreb à trois pays: « une bonne part des problèmes économiques de la Tunisie ne pourront être résolus que dans un cadre régional« .
La Tunisie fait en effet face à une crise économique très grave qui menace le pays d’asphyxie. Outre la pensée antisémite de Ghannouchi, qui reproche au Maroc d’avoir rétabli des relations diplomatiques avec Israël et semble résigné au fait que Nouakchott normalise ses relations avec Tel-Aviv, l’islamiste en chef de Tunisie espère sans doute, avec un UMA à trois, envoyer des centaines de milliers de Tunisiens travailler en Libye.
Dix mois plus tard, le 29 novembre 2017, dans un message adressé cette fois-ci au sommet Union africaine-Union européenne, le souverain fait une nouvelle fois montre de son habituelle franchise, en constatant l’inexistence de l’Union du Maghreb arabe (UMA). « Hélas, l’UMA n’existe pas! », avait déplore le roi Mohammed VI, mettant ainsi fin à cette véritable farce d’une l’organisation régionale maghrébine, et ce, après une analyse détaillée de la situation qui prévaut en Libye et à laquelle, pas une seule fois, l’UMA n’a apporté de réponse.
« Le Maroc a toujours considéré qu’il faut d’abord puiser sa force, dans l’intégration de sa sous-région maghrébine. Or, force est de constater que la flamme de l’UMA s’est éteinte, parce que la foi dans un intérêt commun a disparu ! L’élan mobilisateur de l’idéal maghrébin, promu par les générations pionnières des années 50, se trouve trahi. Aujourd’hui, nous constatons avec regret que l’UMA est la région la moins intégrée du continent africain, sinon de toute la planète : Alors que le commerce intra-régional s’élève à 10% entre les pays de la CEDEAO, et à 19% entre les pays de la SADEC, il stagne à moins de 3% entre les pays du Maghreb. De même, tandis que la Communauté Economique d’Afrique de l’Est avance dans des projets d’intégration ambitieux, et que la CEDEAO offre un espace fiable de libre circulation des personnes, des biens et des capitaux, les pays du Maghreb sont, eux, à un niveau de coopération économique très faible. Nos concitoyens maghrébins ne comprennent pas cette situation. Si nous n’agissons pas, sauf à prendre exemple sur les sous-régions africaines voisines, l’UMA se dissoudra dans son incapacité chronique, à rencontrer les ambitions du Traité de Marrakech, qui lui a donné naissance il y a 28 ans. » Extrait du Discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI devant le 28ème sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba.
L’ancien président tunisien, Moncef Marzouki, a bien diagnostiqué les raisons de la mise à mort de l’UMA. Dans une interview, accordée le 19 juin 2020, au quotidien Al Quds Al Arabi, il a expliqué que l’Algérie était le plus grand facteur bloquant à la construction de l’UMA. Faut-il d’ailleurs rappeler, à cet Algérien qu’est Abderrazak Makri, que son pays maintient ses frontières terrestres fermées avec le Maroc depuis… 1994?
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