La chargé de communication du Conseil national des journalistes algériens (CNJA) subirait des pressions et un harcèlement continu au sein de la rédaction du quotidien Horizon ou elle exerce.
Un communiqué du CNJA publié aujourd’hui dénonce ces agissements et évoque « un véritable cauchemar » que la journaliste vivrait au quotidien et qui a impacté sévèrement sa santé.
Après le journal El Watan, d’autres quotidiens de la presse écrite étatique et privée ont créé leur site en ligne pour publier la version PDF et la version HTML du journal imprimé. On peut citer par exemple les quotidiens étatiques Horizons, El Moudjahid en 1998, El Massa en 2000
Dur, dur d’être un journaliste indépendant en Algérie. Le régime algérien impose plus que jamais une chape de plomb sur les médias qui tentent de s’émanciper de son emprise. Et cette fois-ci, les méthodes de la censure et de la répression ont changé. Elles ont beaucoup évolué. Plus de procès ou d’emprisonnement. En tout cas rarement. Désormais, tout se passe sur internet et les réseaux sociaux. Intimidations, menaces de mort, piratages, é-réputation et détournement de l’identité.
En effet, le communiqué du CNJA rapporte que Samira Azzegag est victime d’une cabale et « est en train de vivre un véritable cauchemar du fait de la pression exercée sur elle par la direction de ce journal où elle est la victime d’un complot concocté au plus haut niveau de décision de ce quotidien afin de la pousser à la porte de sortie » et ce en raison de « ses activités syndicales au sein de notre organisation qui est pourtant agréée par les autorités publiques ». Se basant sur ses sources le CNJA fait savoir que « la directrice de publication a fait de la responsable de communication du CNJA un «abcès de fixation » depuis qu’elle a pris l’engagement, conformément à la loi et à la réglementation, de consacrer du temps à la défense des droits socioprofessionnels des journalistes qui traversent une période des plus critiques depuis l’ouverture du champs médiatique en 1990 ». Encore plus loin le document explique que le président ainsi que le vice-président du CNJA se sont déjà déplacés récemment au siège du quotidien Horizon afin d’amener la directrice de publication à de meilleurs sentiments pour régler le problème à l’amiable, mais en vain puisque « la direction générale de ce journal n’a pas trouvé mieux que d’adresser un avertissement écrit à Samira Azzegag pour une histoire abracadabrante de couverture et d’article qu’elle aurait mal écrit en l’accusant de plagier l’agence officielle ». En raison de ces pressions, le CNJA révèle que la journaliste « dans un état dépressif inquiétant a été hospitalisée avec une tension de moins de 6-5, avant d’être orientée vers un médecin psychiatre qui lui a prescrit, hélas, des psychotropes pour qu’elle puisse se relever ainsi qu’une incapacité de travail de 15 jours qui reste renouvelable ».
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