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Algérie: Pourquoi Albert Ebossé Bodjongo a été assassiné par la mafia militaro-politico-financière a

Pourquoi Albert Ebossé Bodjongo a été assassiné par la mafia militaro-politico-financière algérienne.?

Le quotidien sportif L’Equipe est taxé par l’agence de presse algérienne d’être à la solde du Maroc. «L’Equipe, un quotidien sportif sous influence de la perfidie marocaine», écrit l’APS. A l’origine de cette accusation sans preuve, un reportage publié par le média français consacré à la sélection de football de la Kabylie, créée en 2014 par le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK).

Pourquoi une telle polémique ? Deux dates phares sont à retenir!!!

  1. La sélection de football de la Kabylie, créée en 2014 par le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK).

  2. Albert Ebossé Bodjongo, surnommé B91,  mort le 23 août 2014 à Tizi Ouzou.

Un bouc émissaire: Pendant longtemps, la mafia militaro-politico-financière algérienne, cherche à fabriquer un lien entre le MAK  et terrorisme. 

Le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) né en juin 2001, devenu Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie , depuis la réunion de son conseil national le 4 octobre 2013 au village d’Ath Hamdoune, est un mouvement kabyle. Il est né à la suite des événements qu’a connus la Kabylie et la contestation de la population contre le régime algérien et pour la justice sociale pendant le Printemps noir de Kabylie en 2001. Ce mouvement se réclamant pacifique, a lutté dans un premier temps (avant 2013) pour une autonomie avant de prôner l’organisation d’un référendum d’autodétermination en Kabylie incluant comme option son indépendance.

Né dans le sillage du « Printemps kabyle » de 2001, le MAK est accusé par les autorités algériennes d’avoir des visées « séparatistes » et de racisme anti-arabe.

En 2013, une association formée à Paris par le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie vise à former un gouvernement provisoire kabyle (GPK). Le Gouvernement provisoire kabyle est alors composé d’un président, Ferhat Mehenni, plusieurs fois arrêté en Algérie et sous le coup d’un mandat d’amener par les autorités algériennes, neuf ministres, deux femmes et sept hommes, originaires des trois sous-régions de la Kabylie.

La Kabylie est une région berbérophone du nord-est de l’Algérie traditionnellement frondeuse vis-à-vis d’un Etat très centralisé. Elle est l’un des fiefs du Hirak.

La mafia militaro-politico-financière algérienne se sert de plus en plus d’accusations liées au terrorisme formulées en termes vagues pour engager des poursuites contre des journalistes, des défenseur·e·s des droits humains et des militant·e·s politiques, et s’attachent à criminaliser deux organisations politiques en les qualifiant de «terroristes» dans le cadre de la nouvelle répression qui vise la dissidence, a déclaré Amnesty International le 28 septembre 2021.

« Les autorités algériennes durcissent leur méthodes visant à réduire au silence la dissidence pacifique en s’appuyant sur des accusations liées au terrorisme pour diaboliser et discréditer les militant·e·s pacifiques et les journalistes. Ce n’est qu’un écran de fumée pour dissimuler la répression sévère exercée contre le militantisme », a déclaré Amna Guellali, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International.

En juin, la définition du «terrorisme» a été modifiée afin de permettre de poursuivre les militant·e·s pacifiques et les voix critiques. Les journalistes Hassan Bouras et Mohamed Mouloudj sont les dernières cibles de cette nouvelle tendance inquiétante. Tous deux risquent d’être poursuivis pour des publications sur Internet critiquant les autorités et pour leur affiliation à deux organisations, le mouvement politique d’opposition Rachad, qui n’est pas enregistré, et le MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie). Ils sont inculpés d’infractions liées au terrorisme, notamment au titre de l’article 87 bis, qui emporte la peine de mort et définit le terrorisme de manière vague comme tout acte «visant la sûreté de l’État, l’unité nationale et la stabilité et le fonctionnement normal des institutions».

«Le MAK n’est pas une organisation terroriste et ne commettra jamais d’actes de violence. Si violence il y a ce ne pourra être que le fait des services algériens», avait mis en garde, le président du mouvement kabyle indépendantiste MAK basé à Paris, Ferhat Mehenni.

Albert Ebossé Bodjongo, victime d’un infâme complot pour salir le Mak et les Kabyles.Albert Ebossé Bodjongo – JS Kabylie – Tizi Ouzou

Albert Ebossé Bodjongo, surnommé B9, est un footballeur camerounais, né le 6 octobre 1989 à Douala et mort le 23 août 2014 à Tizi Ouzou.


Il évolue au poste d’attaquant de la fin des années 2000 au milieu des années 2010. Après des débuts au Coton Sport, il joue au Unisport Bafang puis au Douala AC avant de rejoindre le club malaisien de Perak FA. Son dernier club est la JS Kabylie, où il est meilleur buteur du championnat d’Algérie de football 2013-2014. Il meurt au début de la saison suivante, dans des circonstances faisant toujours l’objet de controverses.

Décès de Albert Ebossé Bodjongo, controversé

Les premiers témoins citent une hémorragie soit carotidienne, soit cérébrale, ayant entraîné un choc hémorragique fatal. Le médecin légiste ayant réalisé l’autopsie relève un traumatisme crânien et une plaie (hémorragique) au crâne. Ces éléments laissent conclure que les jets de pierres sont la cause directe du décès. Or personne ne conteste que des projectiles aient été jetés à partir des tribunes, ce qui aggrave la responsabilité du club, dans tous les cas responsable de l’ensemble de la sécurité du stade et des abords. Certains éléments laissent penser à beaucoup qu’il y a eu une volonté de faire porter le chapeau aux supporters. La tribune d’où provenaient les projectiles, habituellement fermée, avait été étonnamment ouverte ce jour-là. De même que le tunnel rétractable jusqu’au milieu du terrain pour protéger les joueurs n’avait pas été déplié.

Des dates sont à retenir

  1. Le 25 août 2014, le président de la JSK, Mohand Chérif Hannachi déclare que selon les médecins du club, Albert Ebossé serait mort d’une crise cardiaque causée par un malaise et non pas d’un traumatisme crânien, notamment en raison des efforts consentis pendant le match de haut niveau. Ceci laisse entendre que la mort serait fortuite et sans lien avec les incidents et la responsabilité du club. Finalement, un jour après sa mort, le parquet de Tizi Ouzou déclare que l’autopsie a prouvé que le joueur a été tué par le projectile en question.

  2. Le 7 septembre 2014, le ministère algérien des Sports déclare que l’objet qui a provoqué la mort du joueur est un « morceau tranchant d’ardoise »

  3. Le 13 décembre 2014, le site Afrik.com révèle qu’une contre-autopsie menée par les docteurs André Mouné et Fabien Fouda à la mi-septembre au Cameroun remet en cause la thèse officielle. Selon cette autopsie, Ebossé serait décédé «des suites d’une agression brutale avec polytraumatisme crânien ». Le médecin de la famille camerounaise estime qu’il y a eu «volonté de dissimulation» dans les autopsies précédemment réalisées.*

  4. Le 19 décembre 2014, une enquête est ouverte par la Justice algérienne.

  5. En février 2016, Hugo Broos, entraîneur de la JSK au moment de la mort d’Ebossé, déclare que le joueur aurait été assassiné par les supporters de la JSK

Interrogé par l’AFP, le docteur Mouné estime qu’Ebossé a été tué lors d’une rixe dans les vestiaires. La luxation de l’épaule gauche révélerait une lutte au cours de laquelle Ebossé «aurait été immobilisé, on lui a pris le bras gauche vers l’arrière et, en se débattant, son épaule s’est déboitée.» Le joueur camerounais aurait ensuite reçu un coup de «matraque à la tête», car son crâne serait terriblement endommagé, ainsi que ses vertèbres cervicales. Des photos de la dépouille sont données à la presse kabyle, qui conclut qu’Albert Ebossé aurait été victime d’une bavure policière. Selon le site « l’agence d’information kabyle » (media anti pouvoir algérien) l’existence d’un projectile lancé depuis les tribunes serait tout bonnement remise en cause. Néanmoins, médicalement les conclusions de l’autopsie camerounaise (matraque) n’empêchent pas les conclusions de l’autopsie algérienne (plusieurs projectiles dont un lourd et un tranchant).

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