Algérie: mort de l’opposant Hakim Dabbazi, en détention dans des circonstances suspectes… De nombreuses organisations de défense des droits de l’homme, parmi lesquelles Human Rights Watch, Amnesty International, CIHRS … réclament une «enquête indépendante»
Algérie: Hakim Dabbazi, un prisonnier d’opinion de 55 ans est décédé à la prison de Koléa dans la wilaya de Tipaza.
La mort de l’opposant Hakim Dabbazi, en détention dans des circonstances suspectes
Une figure emblématique du mouvement du Hirak algérien est décédée ce dimanche à Alger, alors qu’il était en détention, dans la prison de Koléa, située à l’ouest de la capitale d’Alger.
Agé de 55 ans, père de trois enfants, figure du combat pour la liberté d’expression, Hakim Debbazi avait été arrêté le 20 février 2022 dans la ville de Hajjout par la police qui l’a déféré aussitôt au parquet , au tribunal de Tipasa au motif qu’il avait des activités subversives sur le réseau social de Facebook pour être mis en prison.
Les dernières publications de Hakim Dabbazi sur sa page Facebook, avant son arrestation:
#Hirak La nouvelle a été confirmée, le décès du détenu d’opinion, Hakim Dabbazi, à l’âge de 55 ans,, à la prison de Koléa . Il a été arrêté le 22 février 2022 à Hadjout par la police. Il a été incarcéré sur des accusations de cybercriminalité. Allah irahmou https://t.co/FDATSjOlGn — Farid Benamer-B (@faridbbf) April 24, 2022
La mort de ce militant du Hirak algérien a suscité une profonde émotion aussi bien chez ses codétenus qu’au sein de l’opinion algérienne mise au fur et à mesure au courant. Les associations des droits de l’Homme, en Algérie même ou à l’extérieur, ne cessent de dénoncer leurs violations par le pouvoir militaire algérien.
Des organisations et des personnalités politiques (Human Rights Watch, Amnesty International, LADDH, CIHRS…) ont souligné que le gouvernement du « président » (mal élu et décriée) Abdelmajid Tebboune devrait veiller à ce qu’une enquête indépendante et impartiale soit menée sur la mort de Hakim Dabbazi.
Eric Goldstein, le directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord au sein de l’ONG Human Rights Watch (HRW)
Amnesty international réclame une «enquête indépendante» :
Amnesty international (AI), a réclamé qu’«une enquête indépendante» sout ouverte par les autorités algériennes, pour déterminer les circonstances exactes de sa mort.
La LADDH veut une enquête
Depuis, l’information de décès d’un détenu d’opinion, qui a eu lieu à la prison de Koléa, a été largement diffusée. La ligue algérienne pour le défense les droits de l’homme (LADDH), confirme l’information avec une publication sur sa page Facebook, «le décès d’un détenu d’opinion survenu hier soir à le prison de Koléa est confirmé.» lit-on sur leur communiqué.
La LADDH appelle les autorités judiciaires à ouvrir une enquête tout en présentant ses condoléances à la famille du défunt, la ligue algérienne pour le défense les droits de l’homme (LADDH), appelle les autorités judiciaires à informer «l’opinion publique sur tous les détails; circonstances et cause de cette disparition tragique.»
Le CIHRS (The Cairo Institute for Human Rights Studies (CIHRS) is an independent regional NGO) est une organisation indépendante fondée en 1993 pour défendre les droits humains et la démocratie dans la région MENA
Zoubida Assoul appelle à une enquête détaillée sur les circonstances de la mort de Hakim Debazi et à la rendre accessible au public
Zoubida Assoul appelle à une enquête détaillée sur les circonstances de la mort de Hakim Debazi et à la rendre accessible au public pic.twitter.com/VDCQnd3WKe — Farid Benamer-B (@faridbbf) April 26, 2022
Le caricaturiste Ghilas Aïnouche poursuivi en justice pour ses dessins
Le caricaturiste Ghilas AÏnouche, travaillant pour notre site L’Avant-Garde Algérie, vient d’être notifié de poursuites judiciaires engagées à son encontre par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi Aïch (Béjaïa). L’action concerne plusieurs de ses dessins où il met en avant Abdelmadjid Tebboune. Ghilas Aïnouche a démarré sa carrière professionnelle avec le site TSA (Tout Sur l’Algérie), avant d’être licencié à cause de dessins sur l’ancien chef d’État-major, Gaid Salah. Après plusieurs années passées en chômage, il rejoint l’équipe de L’Avant- Garde Algérie en août 2019. En 2020, il décide de quitter l’Algérie et de s’établir définitivement en France. Soulignons que le directeur de l’information de l’agence presse service (APS), Lounis Bahet, a été incarcéré pour avoir partagé des dessins de Ghilas Aïnouche sur les généraux.
Comments