Algérie: Le webinar de LADDH Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme.
Le webinar de LADDH Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme, avec une connexion internet médiocre.
Les dictatures d’Internet utilisent souvent d’autres moyens plus indirects. Le Turkménistan et Cuba maintiennent ainsi des prix de connexion très élevés pour limiter la navigation en ligne. De son côté, l’Iran, l’Algérie… interdisent le haut débit. Facebook, Twitter et l’internet tout entier sont un danger pour les Etats autoritaires, pour lesquels la censure est une solution.
Présentation:
La Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) est une association nationale à but non lucratif soumise aux dispositions de la loi 12/06 du 12 janvier 2012 relative aux associations. Elle a été créée en 1985 par un groupe de militants à leur tète Maître Ali Yahia Abdenour son premier président, actuellement président d’honneur. Officiellement reconnue par les autorités, le 26 juillet 1989, après l’ouverture politique arrachée par les événements du 5 octobre 1988.
Après l’arrêt du processus électoral en janvier 1992, suivi du déclenchements des violences armées, la LADDH a choisi le camp de la dignité humaine, de la paix et la réconciliation nationale. Elle a dénoncé les crimes et les violations massives des droits de l’Homme commis durant plus d’une décennie par les services de sécurité et par les groupes armés islamiques. C’est ainsi que LADDH a activement participé au contrat national en 1995 et à l’appel pour la paix en 1996.
Ses positions de principe, son autonomie politique, ainsi que sa mobilisation pour la question des disparitions forcées, ont fait de la LADDH une organisation ennemie aux yeux du pouvoir.
Après le congrès de septembre 2005, Maître Zehouane Hocine devient président de la LADDH. Mais après deux années de présidence, le Conseil National décide, en application des statuts de l’organisation, le retrait de confiance au Comité Directeur présidé par Maître Zehouane, et a procédé le 2 novembre 2007 à l’élection d’un nouveau comité présidé par Maître Bouchachi Mostefa.
en mars 2010 s’est tenu le 3eme Congrès de la LADDH qui a vu l’élection d’un nouveau Conseil national composé de 56 membres. ce dernier a procédé à l’élection du Président de la ligue en la personne de Maître Mostefa BOUCHACHI
En avril 2012, Maître Benissad Nour-Eddine, ancien vice-président, succede à Maître Bouchachi à la tète de la ligue, après la démission de ce dernier. en décembre 2013 ? se tient le 4eme Congrès de la LADDH et Maître Benissad est élu président de l’organisation. il est ainsi le 4eme Président de la LADDH
Les organes de la ligue sont :
Le Congrès, il se réuni tous les 3 ans.
Le Conseil National composé de 83 membres élus par le congrès, il se réuni tous les six mois.
Le Comité Directeur composé de 12 membres élus par le Conseil national.
Le Président, élu par le Congrès.
Sur le plan international, la LADDH fait parti de plusieurs réseaux et coalitions internationales comme :
La Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH), le Réseau Euromed des Droits de l’Homme (REMDH). La Coordination Maghrébine des Organisations de Droits de l’Homme (COMDH), le groupe arabe pour le monitoring des médias (AWG-MM). la Coalition internationale contre la peine de mort et la Coalition internationale pour la paix au Soudan.
La mission de la LADDH :
– Défendre les libertés individuelles et collectives, conformément à la Charte des droits de l’Homme de l’ONU.– Combattre l’arbitraire, l’intolérance, l’injustice, l’oppression, la répression, et toutes les formes de racisme et de discrimination.– Défendre les droits politiques du citoyen en dehors de toute action partisane.– Dénoncer quelles que soient les motivations, les violations caractérisées des droits de l’Homme et les atteintes de la liberté de pensée, d’expression, de réunion, d’association culturelle et syndicale.– Servir la cause de la démocratie en œuvrant pour la constitution d’un Etat de droit où le pouvoir serait soumis au droit, limité par le droit et subordonné au droit.– Œuvrer pour l’indépendance de la justice afin qu’elle demeure à l’abri des pressions, qu’elle ne connaisse d’autre limite que celle de droit. – Assurer assistance à toute personne dont le droit serait violé ou la liberté menacée.– Dénoncer publiquement l’emploi de la torture et les tortionnaires et mener les actions susceptibles de faire disparaître ce fléau.– Défendre les droits économiques sociaux et culturels de l’individu.– Œuvrer pour l’égalité en droit de l’homme et de la femme.– Défendre et promouvoir les droits de l’enfant.– D’une manière générale promouvoir et défendre les droits de la personne humaine universels et indivisibles.
Notre slogan est : « les droits de l’Homme sont universels et indivisibles »
Le webinar de LADDH Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme
Connexion internet médiocre
Il est utile de souligner que le débit d’internet en Algérie est l’un des pires à travers le monde. En effet, selon le site spécialisé Speedtest Global Index pour début 2019; l’Algérie se positionne 135ème sur 137 pays dans le classement de la vitesse de la connexion internet mobile. Dans le même sillage, l’Algérie est classée à la 173ème place sur 177 pays dans le classement de l’internet fixe.
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Depuis mercredi 19/Août/2019, l’accès internet en Algérie est fortement perturbé. Tous les réseaux sont concernés: Algérie Télécom, Djezzy, Mobilis et Ooredoo. Sur les réseaux sociaux, quand ils sont accessibles, les internautes algériens se plaignent d’avoir une connexion lourde ou de ne pas pouvoir accéder à certains sites.
Insatisfait de l’approvisionnement en web, d’Algérie Télécom, les internautes n’ont pas omis de rappeler à l’ordre; tous les opérateurs nationaux : Ooredoo, Djezzy et Mobilis. En soulignant que la qualité du service réseau est tout aussi défectueuse que celui d’Algérie Télécom.
Mensonge
Dans un communiqué posté, soir sur sa page officielle Facebook, le fournisseur national en réseau internet, Algérie Télécom s’est prononcé au sujet des troubles de connexion enregistrés. A cet effet, la structure étatique d’alimentation en réseau informatique, a éclairci le sujet en indiquant que ce trouble d’origine technique; est d’ordre mondial.
Vérité
Les « ennemis d’Internet »
Les dictatures d’Internet utilisent souvent d’autres moyens plus indirects. Le Turkménistan et Cuba maintiennent ainsi des prix de connexion très élevés pour limiter la navigation en ligne. De son côté, l’Iran, l’Algérie… interdisent le haut débit. Facebook, Twitter et l’internet tout entier sont un danger pour les Etats autoritaires, pour lesquels la censure est une solution.
Peu d’Algériens et d’Algériennes connaissent son existence. Excepté les experts du domaine des télécommunications, la majorité des algériens ne savent pas que leur connexion internet est entièrement dépendante d’une seule et unique “source”, à savoir un câble sous-marin long de plus de 18 000 Km et qui connecte l’Algérie au “réseau international de l’Internet”.
De Singapour jusqu’à Annaba et Marseille…
Le SEA-ME-WE 4 (sigle anglais signifiant South East Asia-Middle East-Western Europe 4, Asie du Sud-Est-Moyen-Orient-Europe occidentale 4) est un câble sous-marin de télécommunications en fibres optiques qui relie Singapour, la Malaisie, la Thaïlande, le Bangladesh, l’Inde, le Sri Lanka, le Pakistan, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Égypte, l’Italie, la Tunisie, l’Algérie et la France via Marseille.
Il faut savoir que le groupe Algérie Télécom fait partie du consortium des 16 opérateurs internationaux et nationaux en charge de la gestion commerciale et technique de ce câble. Voici les noms de tous ces opérateurs :
Algérie Télécom, Algeria
Bharti Infotel Limited, India
Bangladesh Submarine Cable Company Limited (BSCCL), Bangladesh
CAT Telecom Public Company Limited, Thailand
Emirates Telecommunication Corporation (ETISALAT), UAE
France Telecom, France
MCI, United States
Pakistan Telecommunication Company Limited, Pakistan
Singapore Telecommunications Limited (SingTel), Singapore
Sri Lanka Telecom PLC (SLT), Sri Lanka
Saudi Telecom Company (STC), Saudi Arabia
Telecom Egypt (TE), Egypt
Telecom Italia Sparkle S.p.A., Italy
Telekom Malaysia Berhad (TM), Malaysia
Tunisie Telecom, Tunisia
Tata Communications, India
La méga-panne de mars-avril 2017
En mars 2017, l’Algérie avait déjà souffert énormément d’un incident survenu au niveau de ce câble. Le 4 mars 2017, un tronçon de ce câble sous-marin avait subi des dommages au niveau de sa chambre d’atterrissement et les dégâts furent causés par les fortes intempéries subies ce jour-là sur les côtes d’Annaba, à l’est de l’Algérie. Le sable dans lequel était enfoui le câble avait été emporté par la tempête, laissant le câble à l’air libre, visible depuis la plage de Sidi Salem.
Il faut savoir que ce câble est une infrastructure qualifiée de “très critique” par les observateurs et les fins connaisseurs du secteur des télécommunications et de la fourniture d’accès à l’Internet : en effet, avec une capacité de 330 Gb/s sur les 425 Gb/s gérés au total par Algérie Télécom, ce câble assure à lui seul le transit de 80% du trafic Internet en Algérie.
Les raisons d’une dépendance dangereuse
Mais pourquoi une si grande dépendance vis-à-vis de ce câble Sea-Me-We-4 ? D’abord, l’Algérie n’a pas voulu s’acquitter des tarifs pratiques par l’opérateur du câble AlPal-2 qu’elle avait jugé prohibitifs. Mehmel Azzouaou, ancien P-DG d’Algérie Télécom avait expliqué lors d’une sortie médiatique que “le coût de la bande passante sur Alpal2 coûte 4 à 5 fois plus cher qu’ailleurs. Alpal2 dispose de 8 fois 10 giga soit 80 gigabit/s que nous avons divisé pour 3 types d’utilisateurs”.
Le 26 mars 2020, l’actuel PDG d’Algérie Télécom Mohamed Anouar Benabdelouahadl avait reconnu également que le SMWE4 est “le principal câble utilisé, actuellement, par l’Algérie”.
L’Algérie se positionne à l’avant dernière place en terme de vitesse internet
En 2019/ L’Algérie se positionne à l’avant dernière place en terme de “vitesse internet” mobile, d’après le classement dévoilé par Speedtest Global Index en cette fin d’année 2019. La connexion internet en Algérie qu’elle soit mobile ou fixe, est considérée comme l’une des pires connexions au monde. En effet, d’après le rapport rendu public par le site spécialisé Speedtest Global Index au mois de novembre 2019; l’Algérie occupe l’avant-dernière place mondiale (138e place sur un total 139 pays) en matière de connexion mobile avec un débit de 7.34 mbps. Elle se positionne ainsi juste avant la Palestine (139e) qui clôture la liste.
De nombreux pays, ravagés par les conflits et les guerres se classent très loin devant l’Algérie. À titre d’exemple, l’on peut citer l’Irak (129e), la Libye (122e) ou encore la Syrie (89e). les voisins marocains se placent à la 56e position tandis que les voisins tunisiens occupent la 72e place.
L’Algérie se classe à la 182e place des pays avec les vitesses Internet les moins rapides au monde.
En 2020/ Sur 207 pays, l’Algérie se classe à la 182e place des pays avec les vitesses Internet les moins rapides au monde.
En effet, avec un débit moyen de seulement 1,37 Mégabits/seconde, l’Algérie a se positionne à la 182e place des pays ayant les vitesses Internet les moins rapides au monde, d’après le classement rendu public le 21 février 2020 par le magazine économique américain CEO World, qui a pris en compte 207 pays dans le cadre de son étude.
Le dernier pays qui clôture la liste mondiale est le Yémen, ravagé par les conflits et la guerre, faisant de lui le pays ayant la connexion Internet la plus lente au monde avec un débit Internet de 300 Kbit/s.
Pour rappel, la ministre des télécommunications Houda Imene Feraoun avait affirmé, que l’Algérie était sur le point « d’exporter l’internet algérien » vers les pays de l’Afrique subsaharienne. Une déclaration jugée “insolite” par les internautes algériens et qui a suscité de vives moqueries sur les réseaux sociaux.
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