La mafia militaro-politico-mediatico-financière algérienne donne son feu vert pour les exécutions de journalistes;
Les frères et père de l’activiste journaliste Anouar Malek violemment malmenés et interpellés à Tébessa;
La répression menée par le régime algérien à l’encontre des proches des opposants exilés;
Le journaliste et opposant algérien Abdou Semmar victime d'une tentative d'assassinat;
Amira Bouraoui fuit la répression en Algérie.
Les médias les plus populaires et critiques du pouvoir ont été bloqués, des stations de radio indépendantes ont été fermées, des dizaines de reporters ont été emprisonnés, censurés ou encore forcés à l'exil, d'autres ont été contraints de cesser leur travail, certains ont même quitté le pays. Avec cette répression, la mafia militaro-politico-mediatico-financière algérienne prive les Algériens d’un accès à des informations objectives, impartiales et fiables.
Les frères et père de l’activiste journaliste Anouar Malek violemment malmenés et interpellés à Tébessa
Après avoir échoué à faire taire ses opposants, le régime algérien s’attaque à leurs familles., les frères et le père du journaliste, écrivain, activiste et opposant exilé à l’étranger Anouar Malek ont été malmenés et violemment interpellés par les services de la Gendarmerie Nationale à Chréa dans la wilaya de Tébessa.
Le père du journaliste, âgé de 90 ans👇
D’après le CNLD, des éléments de la gendarmerie ont fait irruption vers 5 H du matin le 13 août 2023 au domicile du père, âgé de 90 ans, d’Anouar Malek. Ils ont procédé d’abord à l’arrestation de ses deux frères résidents à Chréa avec leur père puis ils se sont dirigés vers une autre habitation pour arrêter l’aîné de la fratrie. Ce dernier a été relâché après son audition par des enquêteurs alors que les autres frères d’Anouar Malek ont été transférés de la brigade de la gendarmerie de Chréa vers le chef-lieu de la wilaya Tébessa. Les deux frères d’Anouar Malek interpellés ont été déjà révoqués des rangs de la gendarmerie, après 23 ans pour l’un et 18 ans pour l’autre de service au sein de ce corps de sécurité, pour des raisons liées visiblement à leur lien de parenté avec Anouar Malek, écrivain, journaliste et activiste en exil depuis 2006 suscitant régulièrement le courroux du pouvoir algérien.
Le "commando armé" "police politique" devant la porte de la maison la famille d’Anouar Malek
D’après le CNLD, ce n’est pas la première fois qu’un parent proche d’Anouar Malek se retrouve dans le viseur des services de sécurité. Récemment, le neveu de cet écrivain journaliste a été également arrêté à cause d’une vidéo filmée par ses soins et partagée par la suite sur la page Facebook de Larbi Zitout, leader du mouvement Rachad, un mouvement d’opposition islamiste classé depuis mai 2021 comme terroriste par le régime algérien. Le neveu d’Anouar Malek a été incarcéré à cause de cette vidéo amateur et il est accusé «d’entretenir des liens avec une organisation terroriste», « offense au Président de la République et au Premier-Ministre ainsi qu’au Wali de Tébessa et diffusion de fausses informations de nature à nuire à l’intérêt national ».
Des instances professionnelles internationales dénoncent le mauvais traitement des journalistes algériens et expriment leur solidarité totale avec le journaliste Anouar Malek, avec sa famille et tous les journalistes victimes de ce type de pressions
Le journaliste et opposant algérien Abdou Semmar victime d'une tentative d'assassinat
Abdou Semmar, journaliste et opposant algérien, a subi une tentative d'assassinat à Paris, où il vit en exil depuis 2019. Selon des sources policières auxquelles Maghreb Intelligence a eu accès, Semmar a été intercepté alors qu'il sortait de son domicile dans la capitale française par un homme qui l'a aspergé de gaz lacrymogène avant de tenter de lui tirer dessus. Plusieurs passants sont intervenus et ont réussi à sauver la vie de Semmar. "Il s'agit d'une nouvelle tentative de réduire au silence le journaliste et militant de l'opposition Abdou Semmar, cette fois-ci de manière très radicale", rappelle Maghreb Intelligence. Le régime algérien est connu pour faire taire les voix critiques à l'intérieur et à l'extérieur du pays, ainsi que pour censurer les médias et les journalistes qui dénoncent les abus et la corruption des élites. La tentative d'assassinat contre Semmar n'est qu'une tentative de plus pour éliminer toute dissidence contre le système. Le journaliste algérien est l'un des rares à oser parler ouvertement du régime d'Alger et à dénoncer ses scandales. Il prône également la réconciliation entre les pays du Maghreb. Semmar, fondateur du média indépendant Algérie Part, est arrivé en France en 2019 après avoir passé du temps en prison en Algérie pour avoir critiqué le gouvernement. En octobre 2022, il a été condamné à mort par le tribunal de Dar El Beïda à Alger pour avoir révélé des informations secrètes liées à la compagnie pétrolière publique Sonatrach, un acte que les autorités algériennes ont qualifié de "haute trahison". Depuis Paris, Semmar a dénoncé la corruption au sein de la compagnie pétrolière grâce aux informations fournies par un ancien cadre de Sonatrach, Lamine Ouis, qui a également été condamné à 10 ans de prison pour avoir partagé des "informations fausses et confidentielles" avec Semmar. Le journaliste et militant de l'opposition a déclaré à plusieurs reprises que son seul objectif était de "fournir des informations fiables et objectives". Il a également demandé aux autorités algériennes de respecter la liberté de la presse. 2022 a été une année particulièrement difficile pour les dissidents et les journalistes indépendants algériens en raison de la vague de répression lancée par le régime.
"Le jour où ils ont tenté de... m’assassiner" le journaliste et opposant algérien Abdou Semmar
Amira Bouraoui fuit la répression en Algérie
La militante est a l’origine de la brouille diplomatique entre Alger et Paris. Le pouvoir à Al Moradia reproche aux autorités françaises d’avoir participé à l’exfiltration depuis la Tunisie de l’activiste algérienne Amira Bouraoui qui porte aussi la nationalité française.
Amira Bouraoui, 46 ans, gynécologue, fille d’un haut gradé de l’armée algérienne, était frappée d’une interdiction de quitter le territoire algérien après quelques mois passés dans les geôles du pays déjà emplies de journalistes et de militants du Hirak. Alger s’en prend à la famille d’Amira Bouraoui
La mère de la Franco-Algérienne, Khadidja Bouaroui, et sa sœur, Wafa, ont été arrêtées dans la soirée du 11 février par des gendarmes. L’Algérie continue à estimer que le départ de la militante pour la France représentait une « exfiltration illégale ».
La mère et la sœur de la militante politique Amira Bouraoui, au cœur d’un incident diplomatique entre l’Algérie et la France, ont été arrêtées à Alger, ont indiqué dimanche 12 février le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) et le site d’information Radio M. Elle-même arrêtée le 3 février en Tunisie d’où elle risquait d’être expulsée vers l’Algérie, Bouraoui avait finalement pu embarquer le 6 février sur un vol à destination de la France.
Khadidja Bouaroui, 71 ans, et sa fille Wafa ont été arrêtées dans la soirée du 11 février par des gendarmes à Alger, et leur domicile a été perquisitionné. La sœur d’Amira Bouraoui a été relâchée tôt le lendemain, mais sa mère « a été transférée » à Annaba (est), près de la frontière avec la Tunisie, où elle « risque d’être présentée aujourd’hui devant le procureur », a indiqué le CNLD. Un cousin de la famille a été aussi arrêté et placé en garde à vue à Annaba, selon les mêmes sources.
Un lynchage médiatique orchestré contre Amira Bouraoui
Les Tunisiens humiliés et leur achats en Algérie saisis après l'affaire Amira Bouraoui
Aussitôt l’opposante algérienne Amira Bouraoui exfiltrée par le consulat de France en Tunisie, aussitôt l’Algérie a répliqué avec violence contre la Tunisie. Les réponses sont allées des pressions politiques à des violences contre de simples touristes en Algérie.
La mafia militaro-politico-mediatico-financière algérienne donne son feu vert pour les exécutions de journalistes
Notre confrère, le journaliste d’investigation et célèbre influenceur algérien, Amir DZ, de son vrai nom Amir Boukhors (Amir DZ) fait l’objet de 9 mandats d’arrêt internationaux lancés par la « justice » algérienne qui l’avait condamné par contumace), fait fuiter une longue communication téléphonique entre Lotfi Nezzar et un agent de l’ex-DRS via une vidéo publiée sur sa chaîne YouTube. En effet, les services algériens ont ont commandité cet hiver avec des hommes de main à Paris et à Bruxelles l’élimination d’opposants, dont le journaliste Hichem Aboud et d’autres opposant résidant en Europe et en Algérie.
Un chargé militaire (DRS) de l’Ambassade dans le coup
Dans la phase opérationnelle, Abdelkader Tigha devait collaborer avec un adjudant chef travaillant officiellement au « BS » (Bureau de sécurité) de l’Ambassade à Paris, un certain Jaheed, à gauche sur la photo. C’est du moins le prénom que ce jeune officier utilise dans les échanges téléphoniques enregistrés. «Ne t’inquiète pas, confiait Djahid en substance à son homme de main, tout est planifié, une fois qu’Aboud sera sur place».
Seule erreur de ce véritable amateur, il se laisse photographier par l’ami Tigha et en sa présence. Ce qui authentifie totalement la réalité de ce projet funeste.
Rappel: Lotfi Nezzar et son épouse ont été condamnés, par le tribunal de Bir Mourad-Raïs en juillet 2020à six années de prison ferme dans une affaire de “blanchiment d’argent”. La condamnation est assortie d’une amende de 2 millions de dinars et d’un mandat d’arrêt, les deux accusés étant à l’étranger. En 2021 le tribunal de Sidi M’hamed a acquitté Lotfi Nezzar, fils de l’ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar, de toutes les charges retenues contre lui, notamment le blanchiment d’argent, transfert illicite de fonds et faux et usage de faux pour l’obtention d’indus privilèges. Le procureur de la République avait requis l’application de la loi dans cette affaire. L’accusé est entré en Algérie pour vider le mandat d’arrêt international émis a son encontre.
Sur son Facebook, Amir DZ écrit « Hichem Aboud,, Ferhat Mehenni, Abdou Semmar, Amir DZ, figuraient parmi les cibles des opérations de renseignement pour liquidation à l’étranger, dirigées par Hussein Bulahiya, chef du renseignement et ses officiers, dont Jaheed et d’autres. »
Selon Amir, ce projet d’assassinat dont étaient aussi des personnalités la cible en Algérie:
khaled drareni, journaliste, fondateur de Casbah Tribune et correspondant de TV5MONDE et de Reporters Sans Frontières en Algérie
Kadour Chouicha, coordonnateur du SESS (syndicat des Enseignants du Supérieur Solidaires)
Mohcine Belabbas, un homme politique algérien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD)
Saïd Boudour est journaliste, défenseur des droits humains et membre de la Ligue algérienne des droits de l’homme.
Karim Tabbou, homme politique et un journaliste algérien.
L’homme clé du dispositif envisagé s’appelle Abdelkader Tigha, à droite sur la photo. Il s’agit d’un membre des services anti terroristes pendant les décennies noires, dont le frère, commissaire de police dans la banlieue d’Alger, a été assassiné par les « terroristes ». Cet officier chargé des sales besognes à Blida s’était enfui d’Algérie en Thaïlande, où il rencontre les services français. Est-il un agent double envoyé par les services algériens? Ou un opposant véritable choqué par les méthodes d’éradication des islamistes? Face au « refus » des Français de l’aider, il gagne la Hollande puis la Belgique où il rencontre des opposants, tout en maintenant des contacts discrets avec l’antenne du DRS (services algériens) en Europe. Or c’est cet agent double qui vit d’expédients qui est chargé de constituer l’appât pour attirer Hichem Aboud en Belgique, un pays plus complaisant que la France pour les dérives des barbouzes algériens.
Seul problème, Abdelkader Tigha se rétracte début janvier, enregistre ses communications avec Alger et prévient Hichem Aboud lui même des desseins de ses commanditaires.
RSF avertit que la situation des médias algériens "ne s'est jamais autant dégradée", soulignant les pressions qu'ils subissent et les arrestations de journalistes. RSF dénonce également le cadre juridique de plus en plus "restrictif", faisant référence à la réforme du code pénal adoptée en 2020, qui prévoit des peines d'emprisonnement d'un à trois ans pour la diffusion de "fausses nouvelles" et de "discours de haine" visant à porter atteinte à "la sécurité et l'ordre national", ainsi qu'à "la sécurité de l'État et à l'unité nationale". Ces lois sont couramment utilisées pour poursuivre et condamner les journalistes indépendants et critiques.
Comments