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Algérie: La classe politique algérienne commence à «prendre conscience» des dangers du soutien incon

La classe politique algérienne commence à «prendre conscience» des dangers du soutien inconditionnel de la mafia militaro-politico-financière algérienne aux séparatistes du polisario.

En Algérie, l’appui au Polisario commence progressivement à sortir de la zone des tabous.

Khaled Nezzar, un général major et un homme politique algérien.

Il fut chef d’État-major de l’Armée nationale populaire de 1988 à 1990 puis ministre de la Défense nationale entre 1990 et 1993. Il est actuellement à la retraite. Avoue l’implication de la mafia militaro-politico-financière algérienne dans le conflit du Sahara.


Amar Saâdani : « le Sahara est marocain et rien d’autre »

Amar Saadani, ancien secrétaire général du Front de Libération Nationale et ancien président de l’Assemblée Nationale Populaire, vient de provoquer un véritable séisme en Algérie en reconnaissant la marocanité du Sahara. Cette annonce a d’autant plus surpris le monde politique, aussi bien en Algérie qu’au Maroc, que le personnage qui fait cet aveu est un très très haut responsable du régime.

Le Sahara est marocain. Le désaveu est pour le moins qu’on puisse dire cinglant pour le fantomatique Front du Polisario qui ne s’attendait certainement pas à une telle déclaration émanant d’un dignitaire de haut rang au sein du régime.

Prenant les devants, l’ancien Secrétaire Général du FLN et ancien président du parlement algérien Amar Saadani a expliqué hier sans ambages à un journaliste de TSA Algérie, comment le Polisario a été créé et combien il a coûté à son pays :

« En vérité, je considère que le Sahara est marocain et rien d’autre. Il a été enlevé au Maroc au congrès de Berlin. Aussi, je pense que l’Algérie a versé pendant cinquante ans des sommes faramineuses à ce qui est appelé le Polisario et cette organisation n’a rien fait et n’est pas parvenue à sortir de l’impasse » .

Regrettant ce gâchis, Amar Saadani veut aujourd’hui tourner la page, fonder les relations entre les deux pays voisins sur de nouvelles bases:

« Je pense que la question du Sahara doit prendre fin et que l’Algérie et le Maroc doivent ouvrir leurs frontières et normaliser leurs relations. L’argent versé au Polisario, avec lequel ses membres se baladent depuis cinquante ans dans les hôtels de luxe, doit revenir à Souk Ahras, El Bayadh, Tamanrasset et autres villes. C’est mon avis, même s’il doit déplaire à certains”.

Ce retour vers la sagesse s’explique, selon Amar Saadani, par les changements politiques en cours dans cette région de l’Afrique du Nord:

« Je pense que la conjoncture est favorable car il y a l’élection d’un nouveau président et le changement de système en Tunisie, l’Algérie se dirige vers une élection et un changement de système, la Libye aussi vit une transformation. Tout cela peut concourir à relancer l’unité maghrébine comme l’ont voulue les vétérans du FLN et de tous les partis nationalistes, du Maroc, d’Algérie, de Tunisie et de toute l’Afrique du Nord« .

Louisa Hanoune, proche de Said Bouteflika, défend l’intégrité territoriale du Maroc

Louisa Hanoune a pris le relais de Amar Saïdani. Dans un style plus direct et qui ne souffre la moindre équivoque, la secrétaire générale du parti des Travailleurs. Louisa Hanoune a brisé un vieux tabou, en s’attaquant ouvertement à la position officielle de l’Algérie farouchement hostile au Maroc et très favorable aux thèses séparatistes du Polisario.

Dans un entretien accordé à un média Bahreïni, elle a vivement critiqué l’audience accordée le dimanche 22 novembre au Palais El Mouradia, par le président Abdelaziz Bouteflika au chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz.

Emboîtant le pas au secrétaire général du Front de Libération National (FLN-parti au pouvoir), Amar Saâdani, un proche comme elle de Saïd Bouteflika, le frère du chef de l’Etat algérien, Hanoune affirme sans équivoque, que le soutien au Polisario «n’est pas une priorité de l’Algérie, actuellement». Le gouvernement algérien, soutient-elle, devrait plutôt «redoubler d’efforts pour asseoir les bases d’une normalisation des relations avec le Maroc».

Louisa Hanoue qui affirme «s’exprimer au nom d’une majorité d’Algériens qui désapprouvent la position de leur gouvernement sur la question du Sahara occidental», est allée plus loin dans son diatribe, que son homologue du FLN, Amar Saâdani qui s’est contenté dernièrement d’appeler son pays à lever la main sur le dossier du Sahara Occidental, affirmant que ce litige territorial devrait être du ressort «exclusif» de l’ONU.

Elle a en outre révélé qu’une «partie» de la classe politique algérienne commence à «prendre conscience» des dangers du soutien de son pays aux revendications indépendantistes du Polisario.

« Oui à l’intégrité territoriale du Maroc »

Elle a de ce fait, mis en garde les autorités de son pays contre les risques de contagion qu’encourt l’Algérie en cas d’application du plan d’autonomie que le Maroc veut mettre en œuvre au Sahara, une proposition qui a été soumise en 2007 au Conseil de sécurité de l’ONU et qui pourrait inspirer les mouvements kabyle et touareg algériens pour faire prévaloir leurs revendications autonomistes voire même indépendantistes.

Pour les mauvaises langues, il est clair que les dirigeants d’Alger accordent la priorité des priorités aux revendications du Polisario, pour preuves, Abdelmajid Tebboune en avait annoncé la couleur dès son discours d’investiture en tant que « président » « élu », le 19 décembre 2019, quand il avait ouvertement attaqué le Maroc sur le registre sacré de son intégrité territoriale. Depuis, pas moins de cinq communiqués à la tonalité invariablement virulente ont été diffusés par le département du MAE Sabri Boukaddoum, qui n’a eu de cesse de ruer dans les brancards autour d’un sujet de souveraineté qui ne concerne pourtant nullement son pays, en l’occurrence l’ouverture de représentations consulaires africaines (et prochainement des États insulaires du Pacifique) au Sahara marocain.

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