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Algérie: L’affaire d’agression sexuelle sur enfant mineur, tourne au scandale politico-judiciaire en

Algérie: L’affaire d’agression sexuelle sur enfant mineur, tourne au scandale politico-judiciaire en Algérie

Face au Hirak, et face aux mises en gardes internationales, à leur tête celles de l’ONU suite aux violences contre des manifestants pacifiques et les arrestations arbitraires… la mafia militaro-politico-financière algérienne, « ne sait plus à quel saint se vouer. »

La mafia militaro-politico-financière algérienne « ne sait à quel saint se vouer« , tantôt c’est les sbires de l’ancien régime de Bouteflika, tantôt c’est la France, tantôt c’est Israël,  tantôt c’est la Turquie, tantôt c’est le Qatar, tantôt c’est Daech, tantôt c’est le Maroc….

L’affaire de l’enfant mineur Said Chetouane tourne au scandale politico-judiciaire en Algérie

Les graves accusations d’agression sexuelle formulées par Said Chetouane ont finalement fourni le prétexte tant recherché par le régime algérien pour placer sous mandat de dépôt ce jeudi 8 avril Mohamed Tadjadit, Malik Riahi, Tarek Debaghi, Soheib Debaghi, et Noureddine Khimoud.

La « justice du téléphone »

Le procureur général près la cour d’Alger a fait « le point » ou « Rond-point », ce jeudi 8 avril, sur l’évolution de l’enquête concernant des allégations d’abus sexuel sur un mineur. «Les investigations ont permis l’arrestation de toutes les personnes qui étaient en sa compagnie (du mineur, NDLR) durant la diffusion de la vidéo et leurs complices qui ont participé à la diffusion de la photo du mineur et son exploitation politique», a indiqué le magistrat lors d’un point de presse.

Parmi ces personnes, il cite Mohamed Tadjadit. « Il est surnommé « le poète du Hirak ». C’est un repris de justice », avance-t-il. Le procureur évoque également le nom de Souheïb Debaghi. « Il s’agit aussi d’un repris de justice. Les investigations ont prouvé que ce dernier avait des relations douteuses avec le mineur », affirme la même source. Celle-ci cite aussi le nom Sadeq Louail, en fuite, qui est, selon elle, membre et responsable au sein du mouvement Rachad.

Le procureur indique que les analyses de sang des prévenus ont révélé la présence de drogue. L’analyse de sang du mineur a également révélé la présence de drogue ». Les quatre prévenus ont été présentés aujourd’hui devant le procureur puis devant le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed.

Ouverture d’une deuxième enquête

Ils sont accusés notamment d’avoir « constitué et dirigé une association de malfaiteurs », selon le procureur, de « propagation de fausses informations dans le but de porter atteinte à la sécurité et l’ordre publics ». Il sont également poursuivis pour « incitation d’un mineur à la débauche », « détention et consommation de drogue » et « outrage à un corps constitué ».

Le procureur général près la cour d’Alger évoque une deuxième enquête actuellement en cours et qui est étroitement liée à la première. « Les investigations ont permis de découvrir des faits de la même gravité que les premiers et peut-être plus graves ». « Il s’agit de la présence parmi ce groupe de personnes, d’autres entités ayant des projets propagandistes destructeurs », poursuit le magistrat qui cite l’association Rachad comme source de « soutien et de financement ».

« Une enquête administrative devait être ouverte au sein des services de police dans l’affaire de Said Chetouane (…). La confidentialité de l’enquête et la présomption d’innocence devaient être respectées. Nous réfutons les accusations de perversion et de prostitution qui ne sont pas dans le dossier. »

«  »Le procureur général a parlé d’un dossier qui n’existe pas ou qui est en voie de préparation », (ex Juge) Me. Abdallah Habboul allusion aux accusations de collaboration des dernières personnes arrêtées avec Rachad et une organisation marocaine. » a tweeté le journaliste algérien Khaled Drareni.

« Selon Me Habboul, les dernières déclarations du procureur général visent à discréditer les détenus d’opinion et influencer la justice » a martelé le journaliste algérien Khaled Drareni.

Al-Rachad, «Le bon sens», mouvement politique fondé par des Algériens réfugiés en Suisse, au Royaume-Uni et en Allemagne, a été lancé le 18 avril depuis Londres. Il s’adresse tant à la diaspora qui a jeté l’ancre en Europe qu’aux résidents cantonnés en Algérie.

Que signifie Rachad en langue arabe ?

En langue arabe le verbe rachada signifie suivre/être dans la bonne direction. Le substantif Rachad, ou Rouchd, est utilisé pour indiquer, selon le contexte, la droiture, le bon sens, le sens commun, la raison, la rationalité, la maturité, l’entendement. C’est l’opposé de ghayy, c’est-à-dire l’égarement, l’erreur, la conduite irréfléchie, la légèreté, la fausse route. Rachad a également été défini comme étant la droiture sur le chemin de la vérité, avec fermeté. Rachad est aussi un prénom masculin.

Le mouvement – et non le parti – aspire à un «Etat de droit et à la bonne gouvernance», et propose «au peuple algérien une alternative pour un changement radical du système politique». Les fondateurs de Rachad sont :

  1. Abbas Aroua;

  2. Mourad Dhina;

  3. Rachid Mesli;

  4. Mohamed Samraoui;

  5. Mohamed Larbi Zitout;

  6. Réda Boudraa.

Trois des membres fondateurs vivent en Suisse: Abbas Aroua enseigne à la Faculté de médecine de Lausanne; Mourad Dhina, physicien, est un ancien collaborateur du CERN et de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich; Rachid Mesli travaille pour l’organisation arabe des droits de l’homme Al-Karama à Genève.

Leur charte dénonce «la façade civile» d’un gouvernement contrôlé par «l’oligarchie militaire» et fustige la dislocation sociale et la crise économique qui gangrènent l’Algérie. Les dissidents récusent la «dictature»: le parlement est réduit à «une simple chambre d’enregistrement», et les institutions sont «asservies» à la Direction des renseignements et de la sécurité (DRS), service de l’armée nationale et colonne vertébrale du pouvoir.

Ces accusations virulentes se nourrissent de la réalité d’un pays en faillite: malgré des ressources naturelles extrêmement riches (50 milliards de dollars issus du seul pétrole dans les caisses de l’Etat en 2006), le taux de chômage est écrasant et plus de 40% des femmes sont encore analphabètes. Ces chiffres incarnent la paupérisation d’un peuple assommé par une décennie de violences: 150000 morts, 2 millions de déplacés et 20000 «disparus forcés».

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