Condoléances discrètes du polisario aux iraniens après la mort du général Qassem Soleimani.
Le chef du polisario Brahim Ghali n’a pas pu s’empêcher de présenter ses condoléances aux iraniens après la mort brutale du général Qassem Soleimani, selon des sources bien informées à Rabouni, le QG du front séparatiste en Algérie.
Qassem Soleimani était en effet derrière le soutien à de nombreux mouvements de rebellions dans le monde arabe, y compris au front séparatiste du polisario.
Brahim Ghali a toutefois pris bien soin d’adresser son message aux iraniens par des voies détournées et discrètes de crainte de susciter l’ire du président américain Donald Trump, selon les mêmes sources.
Le devoir que ressentent les dirigeants du polisario de rendre hommage au général Qassem Soleimani est intimement lié au soutien apporté par le chef militaire iranien au mouvement séparatiste.
En effet, c’est lui qui donnait l’ordre d’envoyer, par le biais du Hezbollah libanais, des officiers militaires iraniens dans les camps de Tindouf pour encadrer les milices du polisario.
En septembre 2018, le diplomate iranien Amir Moussaoui avait quitté son poste à Alger après les révélations sur son rôle d’intermédiaire entre le Hezbollah et le Front Polisario.
Le Maroc a décidé de rompre ses relations avec l’Iran le 1er mai 2018, son allié le Hezbollah ayant apporté un soutien militaire au groupe séparatiste Polisario.
Pour rappel, le 1er mai 2018, le Maroc avait annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Iran en raison de son soutien au Polisario via la milice du Hezbollah dont un membre notoire employé par l’ambassade iranienne à Alger était chargé du soutien logistique et financier des séparatistes du Polisario. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait assuré à ce propos que le Royaume disposait de preuves irréfutables, de noms identifiés et de faits précis « qui corroborent cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah contre les intérêts supérieurs du Maroc ».
« Une telle décision stratégique d’aider militairement le Polisario et de former ses gens ne peut être prise sans la coordination, voire même le consentement, de la République Islamique d’Iran », avait-il expliqué. La révélation de la collusion entre les séparatistes du polisario et le Hezbollah, est révélatrice d’un « expansionnisme toxique » de l’Iran, écrit le quotidien américain à grand tirage basé à Washington, The Hill, en appelant la communauté internationale à adopter une posture de vigilance extrême.
« L’Iran est le seul pays, dont l’expansionnisme est érigé en axe fondateur de sa constitution. Ce pays entretient des groupes terroristes et milices qui lui sont complètement affidés, dans nombre de pays de son environnement immédiat et au-delà« , souligne la publication, dans une analyse signée Ahmed Charaï, éditeur et membre de plusieurs think tanks américains, sous le titre : « Une nouvelle alliance face à l’Iran« .
Tunnels: modus operandi similaire à celui du Hezbollah
Une équipe de journalistes du site «Vice Media», filiale de la compagnie américaine «Vice Media LCC», basée à New-York, a rediffusé, simultanément avec la crise orchestrée dans la zone tampon, un reportage sur les tunnels creusés par le Polisario au-delà du dispositif de défense marocain. Détails.
On comprend ainsi mieux pourquoi le Maroc a rompu le 1er mai 2018 ses relations diplomatiques avec la république islamique d’Iran, accusée de soutenir, entraîner et armer aussi le front Polisario, via son allié le mouvement Hezbollah libanais, avec la bénédiction d’Alger. Bien sûr, le Maroc connaissait depuis longtemps cette connexion Iran-Hezbollah-Polisario. Le rétablissement de l’axe Rabat-Téhéran en 2016 était en effet conditionné à l’arrêt de tout soutien au front séparatiste du Polisario. Un engagement encore une fois non tenu par Téhéran, qui a continué, via son ambassade à Alger, d’apporter son soutien au front polisario.
Pour s’en apercevoir, il n’est qu’à constater que la nouvelle stratégie de guerre du Polisario reposant sur les tunnels est calquée sur l’expérience du Hezbollah au Liban. Le général algérien à la retraite, El Haj Bouderas (ex-commandant du secteur opérationnel de Tindouf, abritant le QG du Polisario), avait d’ailleurs été très explicite sur ce point. Il a relevé dans un ouvrage publié en 2015, sous l’intitulé «L’expérience militaire du Polisario», la construction par les séparatistes d’un réseau de tunnels sous terrains en perspective de toute reprise des hostilités armées avec le Maroc.
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