top of page
gherrrabi

Algérie: Anniversaire de la Déclaration du 1er novembre 1954. Une révolution volée, une histoire falsifiée... L'armée e(s)t le pouvoir

Algérie: Anniversaire du 1er novembre de la Déclaration du 1er novembre 1954... La falsification de l'histoire

Le pouvoir a tout fait pour falsifier l’histoire de l'algérie, notamment celle liée à la guerre de libération, il a cherché par tous les moyens à faire oublier les vrais héros et en fabriquer des Zaïms et des Fakhamates. Falsifier l’histoire pour ces Zaîms en carton vise également à empêcher le peuple de mesurer la distance qui sépare les escrocs et usurpateurs du pouvoir avec les vrais héros de la révolution et ce qu’ils incarnent en termes de valeurs et de dévouement.

La Déclaration du 1er novembre 1954 est le premier appel adressé par le Front de libération nationale (FLN) au peuple algérien, en liaison avec la journée d'action de la «Toussaint rouge», marquant le début de la guerre d'indépendance de l'Algérie.

C'est le journaliste Mohamed El Aïchaoui qui a écrit la déclaration du 1er novembre 1954 sous la dictée de Mohamed Boudiaf et de Mourad Didouche dans le magasin du tailleur et militant du Parti du peuple algérien (PPA), Aïssa Kechida, dans la casbah d'Alger.

Le journaliste Mohamed El Aïchaoui a été ensuite arrêté, dès son retour de la Kabylie plus exactement à Ighil Imoula où les documents de la proclamation du 1er novembre 1954 ont été tirés au domicile des Zaâmoum. Le village abrite d'ailleurs une stèle dédiée principalement à l'histoire de cette proclamation. On y retrouve la fameuse machine à écrire avec laquelle la proclamation a été rédigée.

A la veille du 1er novembre, voici un rappel historique fort utile en ces temps de confusions, de révisionnisme et de profanation de l'histoire et de la mémoire de nos valeureux combattants pour la liberté.

Arrachée au prix d'un million et demi million de martyrs , aujourd'hui, cette liberté est interdite au peuple et aux enfants de l'Algérie libre et indépendante. Après une révolution des plus héroïque qui a forcée l'admiration des peuples du monde entier, 68 ans après la libération du pays, le peuple revendique encore sa liberté. Finalement on a ni la liberté, ni l'état démocratique et social... Dommage, ce combat sera encore porté par des générations civils....

Gloire aux martyrs de la guerre de libération et de la démocratie. Une pensée aux détenus d'opinion.

Au sujet de l'appel du 1er Novembre 1954. Voir la photo, Les six chefs historiques qui se sont réunis et rédigés l'appel du 1er novembre 1954:

  • Debout, de gauche à droite: Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf. 

  • Assis : Krim Belkacem à gauche, et Larbi Ben M'hidi à droite.

Certains témoignages disent que c'est Boudiaf aidé par Didouche qui ont rédigés l'appel en français, Krim quant à lui a été chargé du tirage pour la veille du 1er novembre, sur autorisation de Krim, Laichaoui acheminé de la Casbah d'Alger à apporté des corrections de syntaxes sur le manuscrit qui lui a été remis par Ali Zamoum une fois arrivé à Ighil Imoula en Kabylie.

Sur les six historiques, 03 sont tombés en Martyrs ( Didouche, Ben M'hidi, Ben Boulaïd), 03 ont survécu après l'indépendance: Boudiaf, Krim et Bitat, deux ont été assassinés (Krim en 1970 en Allemagne et Boudiaf en 1992 à Annaba en direct à la télévision nationale ).

Rabah Bitat est le seul qui est mort naturellement, il a finit sa carrière à la tête du parlement du parti unique.

Pourquoi Mohammed Boudiaf a-t-il été assassiné?

Abattu à Annaba le 29 juin 1992, alors qu'il prononçait un discours, Mohammed Boudiaf n'acheva pas de délivrer son message. Les commanditaires du crime ont ainsi empêché ce vétéran d'accomplir sa dernière mission, dont l'objectif était l'élimination des "mafias", la neutralisation des intégristes, la démocratisation du "système" et la sauvegarde de l'Algérie.

Bien que la commission d'enquête officielle ait conclu que "le président Boudiaf fut victime d'un complot politique", le tribunal optera pour "l'acte isolé". A qui aura profité l'assassinat?

Boudiaf, ce vétéran du nationalisme algérien, nommé président du Haut Comité d'Etat le 14 janvier 1992, a eu à accomplir quatre grandes missions durant les quatre moments décisifs de l'histoire de l'Algérie contemporaine. De 1947 à 1950, il a recruté les membres de l'Organisation spéciale qui seront les fondateurs du FLN/ALN et implanté ses cellules dans le Constantinois. De 1953 à 1954, devant l'impasse du mouvement national, il fit appel aux hommes qu'il avait lui-même forgés pour déclencher la révolution qui arrachera l'indépendance en 1962. Forcé à l'exil après s'être, en vain, opposé à l'établissement du "système", Boudiaf viendra encore une fois au secours de la patrie en danger après les élections législatives de décembre 1991. Mais au moment où il renouait avec le peuple, l'homme du 1er novembre fut liquidé physiquement. Ce crime ignoble a rendu le drame inéluctable que vit actuellement l'algérie.

En 2019, le fils de l’ancien président algérien Mohamed Boudiaf, avait accusé les généraux Toufik et Nezzar d’être derrière l’assassinat de son père.

Croyant que le Hirak algérien allait provoquer une transition démocratique favorable à une justice plus indépendante, Nacer Boudiaf, avait à cette époque appelé la justice et les autorités de son pays, "qui bouge avec l’avènement du Hirak, de s’intéresser au dossier qui intéresse tous les Algériens: l’assassinat de Mohamed Boudiaf".

"Ce sont Toufik et Nezzar qui ont tué mon père ..., Ils ont tué l'espoir de l'algerie" Nacer Boudiaf

Tebboune, qui se mettait à toutes les sauces…

Sid Ahmed Ghozali est nommé le 5 juin 1991, le lendemain de la proclamation de l’état de siège. Les membres de ce gouvernement sont nommés le 18 juin. Le 16 octobre 1991, le gouvernement est remanié.

Assassinat de Krim Belkacem: les nouvelles révélations de son fils, pour son enterrement, son fils affirme qu’il voulait que ça soit au Maroc

Assassiné le 18 octobre 1970 à Francfort, en Allemagne, le meurtre de Krim Belkacem, l’un des dirigeants de la révolution algérienne, reste toujours entouré de mystères. Lors de la célébration du 51e anniversaire de son assassinat, son fils revient avec de nouvelles révélations.

Un hebdomadaire français s’interroge sur l’implication de Bouteflika

Des archives des services secrets français déclassifiées et révélées, par le magazine français L’Obs, estiment que l’assassinat de Krim Belkacem, héros de la guerre de Libération nationale, était le résultat d’un «complot planifié» par l’attaché militaire de l’ambassade d’Algérie à Paris.

«Plusieurs assassinats politiques ordonnés à Alger ont été orchestrés dans les ambassades. Ainsi, le 18 octobre 1970, le héros de l’indépendance, devenu opposant, Krim Belkacem, est victime à Francfort d’un complot planifié, selon le SDeCE (ancêtre de la DGSE, ndlr) par l’attaché militaire de l’ambassade d’Algérie à Paris», a révélé le magazine, qui a publié des rapports des services français concernant Abdelaziz Bouteflika.

L’identité de cet attaché militaire n’a pas été en revanche rendue publique. A l’époque, Abdelaziz Bouteflika, homme de confiance du président Houari Boumediène, occupait le poste de ministre des Affaires étrangères. Si les services secrets français ne mettent pas en cause directement Bouteflika dans l’assassinat de Krim Belkacem, le magazine français L’Obs s’interroge, quant à lui, sur son implication dans le projet de liquidation physique du signataire des Accords d’Evian. «Le ministre était-il derrière ? A-t-il couvert ?», écrit l’hebdomadaire.

De nombreuses voix accusent Houari Boumediène d’avoir commandité l’assassinat de Krim Belkacem, alors son opposant politique. Beaucoup d’ailleurs dénoncent un «crime d’Etat», alors que le tribunal d’Oran avait condamné le héros de l’indépendance à mort par contumace.

Par ailleurs, les services secrets français décrivent Bouteflika, ex-ministre des Affaires étrangères, comme un homme corrompu alors que la Cour des comptes algérienne l’accuse, en 1983, d’avoir détourné des sommes d’argent provenant des reliquats budgétaires des ambassades. «La corruption de Bouteflika était de notoriété publique», a estimé un télégramme du 17 mai 1983, même si Bouteflika a nié ces accusations. «Toute la lumière n’a pas été faite sur ses agissements», a révélé la même correspondance, mais «des sanctions pénales devraient logiquement suivre», affirme l’ambassadeur Guy Georgy.

Alors qu’en août, un nouvel arrêt de la Cour des comptes tombe, le diplomate français écrit dans ses rapports que Abdelaziz Bouteflika, «passait pour un grand prévaricateur», et «constituait un gibier de choix : non seulement pour sa gestion des fonds publics, mais aussi parce qu’il avait peuplé son ministère de "copains et de coquins"».

Pour son enterrement, son fils affirme qu’il voulait que ça soit au Maroc, Krim Belkacem: possède la nationalité, marocaine

Rencontré au cimetière d’El Alia à Alger, où est enterré son père depuis le 24 octobre 1984, date où son corps avait été rapatrié d’Allemagne, Ahmed Krim rappelle qu’il y avait «complicité et trahison» dans l’assassinat de son père. Il témoigne que son père s’interrogeait sur l’attitude «des autorités françaises à son égard» quelques jours avant son assassinat.

«Je ne comprends pas pourquoi l’on refuse de m’accorder un visa pour le France», avait déclaré Krim Belkacem à des proches quelques jours avant son assassinat. À ce propos, son fils précise que son défunt père n’avait pas ce problème auparavant.

«À l’époque de Pompidou, on lui avait imposé un permis de séjour, donc il lui faut un visa à chaque fois qu’il voulait se rendre en France», témoigne Ahmed Krim avant de préciser «qu’à chaque demande, on lui accordait le visa sans problème».

Quelques jours avant son assassinat et «alors qu’il voulait se rendre en France pour une réunion avec les mercenaires envoyés par le système», le consulat de France en suisse lui avait refusé le visa. Par conséquent, «il était obligé de se rendre à Frankfurt », ajoute encore l’interlocuteur.

Plus loin dans ses révélations, le fils du héros de la guerre de libération nationale cite plusieurs noms de personnalités impliquées, selon lui, dans l’assassinat de son père. En effet, il a cité un certain Mahfoudh Abadou, Ousselimani un neveu de Abane Ramdan, ait Mesbah et Bouhouche.

«Les autorités algériennes avaient refusé son enterrement au Maroc»

Pour l’enterrement de krim Belkacem, son fils affirme qu’il voulait que ça soit au Maroc. Selon lui, les autorités algériennes de l’époque avaient refusé cela, malgré que l’ambassade d’Algérie au Maroc était favorable «par principe», a-t-il dit.

Alors qu’il préparait les démarches afin d’enterrer son père au Maroc, Ahmed Krim révèle que «deux personnes du ministère de l’intérieur son venues me dire que son enterrement au Maroc est refusé».

Pour rappel, le 18 octobre 1970, Krim Belkacem avait été retrouvé étranglé par sa cravate dans une chambre d’hôtel à francfort. Il fut enterré dans le carré musulman de la ville allemande. Le 24 octobre 1984, son corps avait été rapatrié et enterré au «carré les martyrs » au cimetière d’el Alia, à Alger.

L’Algérie: un pays dirigé par l’armée. L'armée e(s)t le pouvoir

Quand le peuple algérien fête l’"indépendance" en juillet 1962, les organismes du FLN se préparaient à un affrontement fratricide pour le pouvoir. Ferhat Abbas parlait de cet épisode comme étant « l’indépendance confisquée », mais au-delà de cette formule passée à la postérité, qu’en est-il réellement ? La lutte qui opposa le GPRA (gouvernement provisoire de la République algérienne) à l’EMG (État-major général), peut-elle se résumer à un coup de force spontané du colonel Boumédiène, ou ne serait-elle pas plutôt l’aboutissement d’une lutte pour le pouvoir engagée dès 1956?

L’armée algérienne est l’héritière de la fraction de l’ALN (Armée de libération nationale), qui constituait l’«armée des frontières». Stationnée en Tunisie et au Maroc durant la guerre d’Algérie, elle ne combattit pas les Français, et cela, à la différence de l’ALN de l’intérieur qui opérait dans les djebels et qui fut quasiment anéantie. Dès l’"indépendance", le clan d’Oujda, conduit par Ben Bella, Boumediene et Bouteflika, s’empare du pouvoir par la force en s’appuyant sur l’armée des frontières. La révolution est trahie et toutes ses structures et instances sont dissoutes au profit d’un clan qui impose un système despotique dans lequel l’état-major décide de tout. Un système toujours en place. Les maquisards de l’intérieur épuisés par 7 ans de guerre contre le colonialisme, ont essayé de résister dans un combat inégal face à l’armée de Boumediene, composée dans sa majorité de militaires dont aucun n’a tiré une seule balle contre l’armée française. Boumediene et ses troupes fraîches arrivées de Tunisie, aidés par les fameux déserteurs de l’armée française (les DAF), mettent beaucoup de zèle pour combattre les maquisards qui refusent la confiscation du pouvoir par ce son clan usurpateur. Dans ce combat inégal, des milliers de vrais maquisards et de civils sont tombés au champ d’honneur notamment dans la wilaya 4 et la région kabyle.

Des centaines de maquisards sont arrêtés et torturés dans les mêmes locaux et avec les mêmes méthodes utilisées par les tortionnaires : Massu, Bigeard et Aussaresses.

Les chefs historiques de la révolution sont éliminés physiquement, jetés en prison ou poussés à l’exil. Boumediene installe un pouvoir absolu aidé dans sa sale guerre contre la révolution par des capitaines et commandants issus du clan des DAF qui finiront par prendre les commandes du pays 30 ans après. Parmi eux, les futurs généraux : Khaled Nezzar, Larbi Belkheir, Mohamed Touati, Mohamed Lamari…

Durant des décennies, l’Algérie fut en quelque sorte la possession de la caste militaire, le pays étant dirigé par une petite centaine de généraux constituant le niveau supérieur de la nomenklatura nationale. L’armée contrôlait tout le pays à travers une clientèle d’obligés ou d’associés civils. L’élection d’Abdelaziz Bouteflika en 1999 marqua le recul provisoire de l’influence des militaires.

Longtemps véritable «Etat dans l’Etat», l’armée algérienne est le produit d’une histoire complexe. Elle est l’héritière de la fraction de l’ALN (Armée de libération nationale), qui constituait l’«armée des frontières». Stationnée en Tunisie et au Maroc durant la guerre d’Algérie, elle ne combattit pas véritablement les Français, et cela, à la différence de l’ALN de l’intérieur qui opérait dans les djebels et qui fut quasiment anéantie à la suite du Plan Challe et des opérations «Jumelles» et «Pierres précieuses».

Or, ce fut cette ALN de l’extérieur qui profita de l’indépendance. Instrument docile entre les mains de son chef, le colonel Houari Boumédiène, elle prit officiellement le pouvoir en 1965 en renversant Ahmed Ben Bella, puis elle l’exerça ensuite directement ou indirectement jusqu’en 1999, avec la première élection d’Abdelaziz Bouteflika.

Monolithique lorsqu’il s’agissait de défendre ses intérêts de caste, l’armée algérienne fut longtemps divisée en deux grands courants:

  • Le premier était composé des officiers de l’armée française qui avaient déserté pour rejoindre le FLN quand il fut évident que la France allait reconnaître l’indépendance de l’Algérie. Ces hommes qui n’avaient aucune légitimité «patriotique» aux yeux des combattants de l’intérieur furent «récupérés» par le colonel Boumédiène auquel ils apportèrent leur savoir-faire en échange de sa protection et de sa caution. Ils furent ses plus fidèles soutiens, lui permettant d’asseoir durablement son pouvoir en triomphant des cadres survivants issus des maquis. L’un des représentants les plus influents de ce courant est le général à la retraite Khaled Nezzar.

  • Le second grand courant était incarné par les officiers formés dans les pays arabes et qui, à l’image de ce qui se faisait alors en Egypte ou en Syrie, étaient partisans d’une ligne dure à l’égard de l’Occident. Arabophones et marqués par le nationalisme arabe, ils incarnaient un courant révolutionnaire.

Un système despotique toujours en place

Le système imposé par Boumediene repose toujours sur la même configuration du pouvoir et poursuit un même et immuable objectif : maintenir le contrôle total sur le peuple, le pays et ses richesses. Qu’il est triste de constater que 60 ans après l’indépendance, on retrouve dans ce pays les grandes lignes de la structure politique du colonialisme : les Algériens exclus du processus politique, privés de liberté et de leur dignité, humiliés, opprimés, dépossédés de leur mémoire collective et de leur histoire. La Hogra, la violence pathologique de l’état, le mépris, le mensonge, la politique de division, l’oppression psychologique, le mensonge et les techniques de manipulation sont érigés en leviers de gestion de la société.

Aujourd’hui, ces deux ensembles ont «vieilli», mais leurs héritiers forment toujours des clans régionaux ou politiques bien organisés au sein d’une armée algérienne fractionnée en groupes d’intérêt économique divergents. Tous se partagent les fruits du pouvoir et des «affaires», en prenant bien soin de ne pas léser les groupes rivaux. Tandis que les Algériens souffrent socialement, les militaires et leurs familles se ravitaillent dans des magasins qui leur sont réservés, et où il leur est possible de se procurer à des prix préférentiels des marchandises introuvables ailleurs dans le pays, vivent dans des résidences sécurisées et passent leurs vacances dans des clubs qui sont la propriété de l’armée.

L'histoire continue:

78 vues0 commentaire

Comments


bottom of page