En 1979, l'Iran a connu une grande révolution populaire qui a renversé le régime du Shah.
L'Algérie a accueilli cette révolution comme une révolution de libération populaire Cet accueil officiel et populaire algérien s'est concrétisé par l'envoi d'une délégation composée de grands symboles islamiques du régime algérien. En effet, le ministre Mouloud Kassem Nayet Belkacem, le ministre des Affaires religieuses et de l'Éducation nationale et le superviseur des Forums annuels de la pensée islamique organisés par Algérie. Les Forums de la pensée islamique ont accueilli des savants et des penseurs musulmans sunnites, chiites et divers pays islamiques. La délégation comprenait Cheikh Ahmed Hamani, chef du Conseil islamique suprême et Mujahid dans la révolution de libération, la délégation a rencontré Khomeiny, le chef de la révolution à l'époque.
Rétablissement des relations et tentatives d'intervention douce
Avec l'avènement de l'ancien ministre des Affaires étrangères Abdelaziz Bouteflika à la présidence de l'Algérie en avril 1999, une nouvelle phase s'ouvre dans les relations algéro-iraniennes en marge des conférences internationales. -établir à nouveau ces relations et ouvrir de nombreux domaines de coopération. Certains l'ont décrit comme des relations arrivées à maturité, et ces relations ont continué à se développer au cours des deux dernières décennies. par l'intermédiaire de son attaché culturel à l'ambassade d'Iran (Amir Mousavi). Par ses fréquents déplacements à travers les provinces algériennes et son activité intense et suspecte à travers les réseaux sociaux.
Téhéran semble avoir fait de l’Algérie une cible prioritaire pour ses exportations hors hydrocarbures. À preuve, le tout nouveau chef de la diplomatie iranienne, Ali Akbar Salehi, a réservé sa première visite à l’étranger à Alger. Objectif : relancer les dossiers économiques, augmenter les échanges commerciaux et faciliter les investissements de part et d’autre. Le marché algérien de l’automobile (près de 300 000 ventes en 2010) intéresse tout particulièrement le groupe industriel Iran Khodro, qui veut porter sa production annuelle à 1,2 million de voitures jusqu'au 2015, contre plus de 800 000 unités en 2010. Pour ce faire, le constructeur iranien envisage de produire à l’étranger quelque 200 000 véhicules. Cela tombe bien. Les Algériens rêvent depuis longtemps d’une industrie automobile.
L'iranien Amir Moussaoui s'en est violemment pris à l'ancienne première dame algérienne, Anissa Boumediene, pour son soutien à l'opposition iranienne.
Le régime des mollahs n’a pas digéré la présence de l’épouse du défunt président Houari Boumediene à une exposition organisée par l’opposition iranienne dans la capitale française, Paris. Réagissant par la voix de l’attaché culturel à l’ambassade d’Iran à Alger, les autorités iraniennes reprochent à Anissa Boumediene de défendre des opposants «à la solde du sionisme et du wahhabisme». Anissa Boumediene a apporté son soutien aux organisations iraniennes qui activent contre le régime des Mollahs, selon le quotidien arabophone Echorouk, qui rapporte l’information puisée du compte Facebook du diplomate iranien.
«Si le défunt Boumediene était encore de ce monde, qu’aurait-il dit à son épouse qui a pris fait et cause pour les serviles et les terroristes et s’est jetée dans les bras des ennemis de l’humanité qui ont uni leurs forces pour aller à l’encontre du choix du peuple et lui substituer l’axe américano-sionisto-wahhabite ?» a écrit Amir Moussaoui, toujours selon Echorouk.
«La veuve de l'ancien président algérien Houari Boumediene (…) souhaite que l'Iran soit gouverné par la terroriste Myriam Rajavi, qui est soutenue par les Israéliens, les Américains et quelques Arabes sionisés, ainsi que par la France, qui l'accueille. Qu'aurait pensé le Président Boumediene de la position de son épouse, qui s'est rangée du côté des capitulards et des terroristes?» (…), fustige Amir Moussaoui.
À l'occasion d'un rassemblement organisé par l'opposition iranienne à Paris, quelques jours plus tôt, la veuve du président Houari Boumediene avait «souhaité» la chute du «régime des Mollahs» en Iran, en apportant son soutien à Myriam Rajavi, présidente du Conseil national de la résistance iranienne.
De quel droit l'attaché culturel ne cesse-t-il de se mêler des affaires internes algériennes? tance-t-on dans quelques médias et réseaux sociaux en Algérie, à l'endroit de ce diplomate, visiblement récidiviste.
L’attaché culturel iranien à Alger a tenu à rappeler les positions de l’ancien président algérien qui aurait, selon lui, «suggéré à l’imam Khomeiny de se rendre en Algérie pour y lancer son action révolutionnaire à partir de ce pays de la Révolution et des martyrs, après que les autorités irakiennes eurent exigé qu’il quittât Bagdad suite aux pressions du Chah d’Iran».
«L'attaché culturel iranien attaque violemment la veuve du président Boumediene», titre par exemple un site d'information algérien, qui relève un écart par rapport aux «usages diplomatiques».
Une polémique alimentée surtout par des réactions au Golfe
Alors que les autorités algériennes n'ont pas commenté l'incident, des réactions ont fusé de quelques pays du Golfe, déterminés à vouloir le bien de l'Algérie malgré elle. Des Saoudiens très «avertis» sur le «péril iranien», responsable, selon eux, de l'instabilité au Moyen-Orient, ont cru bon de prodiguer quelques conseils aux Algériens.
«Nos frères en Algérie, pays du million de martyrs, prenez garde à l'expansion persane qui opère sous couvert de clubs culturels, écoles et organisations de charité. C'est la garde révolutionnaire qui dirige ces structures, le tout sous la coupe de l'officier persan (Amir Moussaoui, ndlr). Quand les Persans entrent dans un pays, il est détruit. Voyez bien ce qui s'est passé en Irak, en Syrie et au Yémen.»
Anissa Boumédiène perd son procès en diffamation
AnissaBoumediene, avait déposé une plainte contre le site «Tamurt.info», suite à un article intitulé “Boumediene possédait un compte dans une banque à New York”. Le tribunal de Grande instance de Paris a rendu son verdict en faveur de Tamurt.info.
Anissa Boumédiène, épouse de l’ancien dictateur algérien Houari Boumediene, de son vrai nom Mohamed Boukharouba, a perdu son procès en diffamation à l’encontre le journal électronique Tamurt.info. Le site installé à Munich avait rapporté l’existence de deux comptes bancaires à New York détenus par l’ancien dirigeant des Algériens. Houari Boumediene fut Président de la République de 1965 jusqu’à son décès en 1978 à Alger.
Le tribunal de Grande instance de Paris a rendu son verdit ce mardi 29 octobre 2019 et prononcé un nom lieu. La plaignante avait requis des dommages d’un montant de 300.000 euros.
Ce non lieu a unanimement été salué par la presse algérienne et les médias kabyles en ligne.
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