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Algérie / De la perpétuité à 6 mois de prison: Walid Nekiche, «Menacé» «agressé sexuellement»et «Tor

De la perpétuité à 6 mois de prison: Walid Nekiche, «Menacé» «agressé sexuellement»et «Torturé» à la (DGSI) pendant sa garde à vue.

Il a été maintenu en garde à vue pendant une semaine, à la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), à Ben Aknoun « Centre Abla », sur les hauteurs Alger. Durant ce procès, il a déclaré devant le juge qu’il a été «Menacé» «agressé sexuellement»et «Torturé» par des agents du même service pendant sa garde à vue. L’arrestation de Walid Nekiche, faut-il le rappeler, a été largement médiatisée par certains médias proches du pouvoir, qui ont évoqué, à l’époque, «l’arrestation d’un militant du MAK qui préparait des attentats à Alger». Le jeune étudiant est depuis plus de 14 mois en détention provisoire.


Lors de son procès qui s’est déroulé hier lundi au tribunal de Dar El Beida, Walid Nekiche a relaté les sévices sexuels et tortures dont il avait été victime à la fin du mois de novembre 2019 lorsqu’il a été embarqué par des agents de la DGSI, services secrets algériens, à la caserne Antar, la plus importante base de l’ex-DRS à Alger. Des révélations glaçantes qui ont suscité l’indignation générale partout en Algérie notamment sur les réseaux sociaux.

Le juge a prononcé, contre Walid Nekiche une condamnation à 6 mois de prison ferme assorti d’une amende de 20 000 da pour l’accusation « distribution et possession de tracts pour porter atteinte à l’intérêt de pays ». tandis que, kamel bensaad a été acquitté de toutes accusations, les deux activistes ont quitté la prison , ce 2 février, après 432 nuits d’incarcération.

Plus tôt dans le journée d’hier, le procureur avait requis la réclusion à perpétuité avec saisie les objets, à l’encontre de Walid Nekiche et Kamel Bensaad, lors de procès ce 1er février 2021 au tribunal de Dar El Beida (session criminelle).

Walid Nekiche a été poursuivi pour, « participation à un complot pour inciter les citoyens ou les habitants pour prendre les armes contre l’autorité de l’état et organisation d’une manière secrète de communication à distance dans le but de porter atteinte à la sécurité nationale », « atteinte à la sécurité et l’unité nationale » et « distribution et possession de tracts pour porter atteinte à l’intérêt de pays ».

Le réquisitoire avait suscité l’étonnement total chez les internautes, les militants et les avocats, ces derniers on manifesté leur solidarité avec le détenu, surtout que ce dernier a révélé lors du procès qu’il a été victime d’« agression sexuelle », de « menaces » et de « torture » par les agents de la sécurité intérieure (DGSI), pendant sa garde à vue.

Sa défense a également affirmé que son dossier est quasiment vide, précisant que les procès-verbaux des services de sécurité étaient basés sur « les aveux après le torture ».

Il convient de rappeler que, Walid Nekiche a été arrêté le 26 novembre 2019, à le place les martyrs, à Alger, alors qu’il filmait la marche des étudiants avec son téléphone.

L’étudiant Walid Nekiche est sorti de prison ce mardi 2 février, après avoir été condamné par le tribunal de Dar El Beida à six mois de prison ferme, pour « distribution et possession de tracts pour porter atteinte à l’intérêt du pays ». Il a passé 14 mois en détention provisoire. Le procureur a requis la perpétuité.

Son avocate Me Nabila Smail, qui fait partie du collectif de défense de l’étudiant, livre un témoignant glaçant sur cette affaire, et parle d’« aveux arrachés sous la torture », d’un Walid ayant « subi des sévices et des tortures physiques et moraux ».

« Walid a déclaré devant le juge d’instruction avoir subi des tortures et sévices, durant 12 jours, du 26 novembre au 2 décembre 2020, et ce n’est qu’à ce moment-là qu’il a été présenté devant le procureur…», relate Me Smail. Le 2 décembre l’étudiant a été placé sous mandat à la prison d’El Harrach, ajoute-t-elle.

« C’est Me Nacera Haddouche, un autre membre du collectif de défense (composé d’une trentaine d’avocats), qui a déposé une plainte pour tortures. Walid a déclaré devant le juge d’instruction avoir subi des tortures et sévices, à la fois sur les plans physique et moral », relate Me Smail.

« Ses avocats qui lui ont rendu visite l’ont trouvé complètement amoché. Ils lui ont signifié qu’il ne devait pas parler devant le juge d’instruction sans la présence de sa défense. C’est alors que Walid leur a dit : « J’étais prêt à tout, pour peu qu’on ne me fasse pas remettre aux enquêteurs. Ce n’est qu’après avoir été entendu une seconde fois par le juge d’instruction que Walid s’est rétracté en disant (au juge) que : « Tout ce que j’ai dit (lors de la première audition) était faux puisque c’est ce qu’on m’a demandé de dire, j’avais peur ». Or, lui ne savait pas qu’une fois présenté par le juge d’instruction, il ne pouvait pas être remis aux policiers ».

De la perpétuité à 6 mois de prison

De la perpétuité à 6 mois, l’affaire Walid Nekiche résume parfaitement l’état actuel chaotique de la justice algérienne qui fonctionne sans aucun respect des principes élémentaires du Droit. Sans oublier une certaine presse arabophone et islamiste qui a sali l’honneur et attenté à la dignité de Walid Nekiche en le présentant comme un « jeune terroriste embrigadé par le MAK » pour saboter les élections présidentielles du 12 décembre 2019 en « infiltrant le Hirak ». Des récits haineux basés sur des mensonges grossiers tirés des PV falsifiés des enquêteurs de la DGSI.

A sa sortie ce mardi matin de la prison d’El-Harrach, Walid Nekiche n’a pas pu afficher sa joie ni son bonheur. Torturé, violé, emprisonné à tort, sa vie a été totalement gâchée lui qui, à l’âge de 25 ans, rêvait d’une autre Algérie, d’une « Nouvelle Algérie »…



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