Benyoucef Mellouk: Celui qui a fait éclater le scandale des magistrats faussaires et ceux qui ont « falsifié l’histoire de la Révolution ». Le FLN, menace
Son courage n’est plus à démontrer. Il a dénoncé avec preuves à l’appui et alors même qu’il était en fonction de hauts dignitaires qui ont occupé des postes importants dans les rouages de l’État.
Celui qui a fait éclater le scandale des magistrats faussaires et ceux qui ont “falsifié l’histoire de la Révolution” et sali l’histoire de l’Algérie et de ses martyrs.
“Mon combat, depuis 22 ans, pour la vérité, est aussi celui de la presse qui m’a soutenu toutes ces années et a médiatisé le dossier des magistrats faussaires, dit dossier des faux moudjahidine.” C’est ce qu’a déclaré, hier, l’ancien fonctionnaire au service du contentieux du ministère de la Justice, Benyoucef Mellouk, au siège du MDS, à Alger.
Juste avant l’indépendance, il y a eu de compagnies de déserteurs de l’armée française, ils n’ont jamais tiré une cartouche, et ils sont tous devenus des moudjahiddine. Même le président Boutef, se prétendant de la famille révolutionnaire n’a jamais tiré une cartouche. Idem pour chadli Bendjedid, Houari Boumédiène etc…Le Président Zeroual a un frère général dans l’armée francaise…et personne ne dit quelque chose. Cette guerre a seulement berné les paysans, les innocents, ou les victimes de circonstance, et on a mis tout le poids de la Harka sur leurs épaules. La vraie Harka dirige le pays, vole le pays….et le citoyen ne voit que les pauvres paysans qui se sont engagés avec la France, pour une bouchée de pain, ou bien le FLN a tué un membre de sa famille, etc….
Très ému, ce dernier a tenu à rappeler : “C’est la première fois que je suis invité (par le mouvement Barakat) à animer une conférence de presse, après celle prévue le 27 mars 1992.” À la presse, il expliquera qu’à la veille de la rencontre de mars 1992, il avait été “kidnappé par la Sécurité militaire”, puis libéré 15 jours plus tard. Égal à lui-même, celui qui a fait éclater le scandale des magistrats faussaires a de nouveau dénoncé ceux qui ont “falsifié l’histoire de la Révolution” et sali l’histoire de l’Algérie et de ses chouhada (martyrs). Selon lui, l’affaire remonte à l’après-coup d’État de 1965, lorsqu’il était inspecteur général des affaires sociales du ministère des Moudjahidine, une période qui a vu la promulgation de “textes nouveaux”, dont le fameux “décret présidentiel de 1970 invitant à nettoyer dans les rangs de l’administration judiciaire”.
Benyoucef Mellouk précisera qu’il y a eu ensuite “une note confidentielle de Boumediene”, destinée à “écarter” les faux moudjahidine, dont certains étaient des “harkas” et des “anciens fonctionnaires de l’administration coloniale”, en les mettant à la retraite. La circulaire confidentielle sera remise sur le tapis, du temps de Chadli Bendjedid. “En 1975, El Moudjahid avait parlé de cette affaire. Le Conseil à la magistrature avait été convoqué pour balayer les traîtres et ceux impliqués dans la corruption et pour faux et usage de faux”, a soutenu M. Mellouk, signalant que “9 magistrats connus” avaient été placés sous mandat de dépôt. Mais, “sous la pression, le dossier a été vite refermé”. Et, alors que le nombre de dossiers des faux moudjahidine avoisinait la quarantaine, dans les années 1970, il atteindra les 520 en 1992. “Je me suis sacrifié pendant 22 ans, pour faire connaître la vérité. C’est mon devoir, car un peuple sans histoire n’est plus un peuple. J’ai fait l’objet de 4 arrestations, en 1992, 1997, 1999 et 2008, et je suis passé par la prison de Serkadji et de celle d’El-Harrach, sans oublier mon passage dans les tribunaux, tout cela parce que j’ai touché au régime”, a résumé M. Mellouk. Dans son exposé, il évoquera les tracasseries avec la justice qui “fera disparaître” son dossier. Un dossier constitué heureusement par “les copies des originaux”. “Depuis l’Indépendance, les faux moudjahidine ont pris le pouvoir et y sont encore à ce jour”, a-t-il averti, laissant entendre qu’ils sont “partout”, dans l’ensemble des institutions de l’État. Il a également dénoncé le silence de la majorité des “vrais” moudjahidine et assuré que “ceux qui dirigent l’Algérie aujourd’hui sont des faux mou-djahidine”, en citant nommément, entre autres, “la famille” de l’actuel chef de l’État et “un proche parent de Ali Kafi”. “Je n’ai de compte à régler avec personne. J’ai fait mon travail et je continue à le faire pour l’Algérie”, a-t-il affirmé, puis d’ajouter : “La France est partie, en laissant ses ‘enfants’ derrière elle. Aujourd’hui, elle est revenue avec force.” Dans son intervention, la représentante du mouvement Barakat, Amina Bouraoui, a attesté que la cause de M. Mellouk est “celle de tout le peuple algérien”. Elle a aussi annoncé que le mouvement et ses sympathisants seront présents, le 9 novembre prochain, à la cour d’Alger (Ruisseau), pour le soutenir.
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