Un nouveau décret "présidentiel" signé par le «président le plus mal élu» Abdelmadjid Tebboune définit clairement les conditions dans lesquelles l’"hymne Français" algérien est interprété en versions complète ou réduite pour lever l’ambiguïté de l’ancien texte de 1986.
Rappel: La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) est le gérant exclusif pour le compte de l’État Algérien de l’hymne national Qassaman.
Selon le site officiel de la SACEM, les seuls ayants droits sur « Kassaman » sont les arrangeurs Lionel Espitalier, Gérard Thouret et Antoine Lucchetti, ainsi que la maison d’édition « HV COM INTERNATIONAL SA » basée à Luxembourg.
Le «président le plus mal élu» , Abdelmadjid Tebboune a publié un nouveau décret présidentiel déterminant les circonstances et les conditions d’interprétation, intégrale ou partielle, de l’hymne national ainsi que les partitions musicales, complète et réduite, interprétées lors de cérémonies officielles.
Ô ! France, le temps des palabres est révolu
Nous l’avons clos comme on ferme un livre
Ô ! France, voici venu le jour où il te faut rendre des comptes
prépare-toi, voici notre réponse
Le verdict, notre révolution le rendra.
Il s’agit du texte n° 23-195 du 21 mai 2023, publié au journal officiel N°6 qui intervient, selon le document, « sur un rapport du ministre de la Défense nationale ».
Intervenant pour modifier et compléter le décret de 1986, le nouveau texte définit avec plus de précision quand l’hymne national peut être exécuté dans sa version intégrale ou réduite.
Alors que le décret de 1986 disposait que « l’hymne national est exécuté, chant et musique, suivant le cérémonial y afférent, lors…», celui qui vient d’être publié précise que « l’hymne national est exécuté, chant et musique, dans ses cinq (5) couplets, selon le cérémonial approprié, lors…».
La version complète de « Kassaman » sera exécutée, selon le nouveau texte, dans ces cinq couplets, lors des « commémorations officielles en présence du président de la République », alors que dans l’ancien décret, elle était prévue uniquement lors des « congrès du parti (FLN, à l’époque parti unique) et l’investiture du président de la République ».
L’exécution de la partition réduite (un seul couplet en musique) est, elle, prévue « lors de la communication solennelle du président de la République à la Nation, des cérémonies officielles en présence du président de la République, des visites officielles des chefs d’État étrangers et des cérémonials militaires organisés au sein du ministère de la Défense nationale ».
Une vieille polémique
Ainsi donc, le nouveau décret n’a pas rétabli le troisième couplet de cet hymne qui cite nommément la France : « Ô France ! Le temps des palabres est révolu… Nous l'avons clos comme on ferme un livre. Ô France ! Voici venu le jour où il te faut rendre des comptes… Prépare-toi ! Voici notre réponse… ». Ce couplet n’a pas été supprimé, puisqu’il figure toujours dans les manuels scolaires. Il a été notamment exécuté lors de la cérémonie d’"investiture" du «président le plus mal élu» Abdelmadjid Tebboune le 19 décembre 2019.
Cependant, la polémique autour de sa suppression est vieille de plusieurs années. Dans les années 1980, l’idée de la suppression de ce couplet avait fait débat. Un projet de loi a été même présenté à l’Assemblée pour le retirer, en affirmant que l’hymne algérien est le seul au monde à faire référence à un pays étranger. Le texte a été rejeté par les députés lors de sa présentation devant la commission de l’APN chargée de son examen à l’époque.
Malgré ce rejet, le couplet a disparu des manuels scolaires pendant de longues années. Il a fallu attendre la fin des années 1990 et le début des années 2000 pour le voir rétabli dans les livres scolaires.
L’antisémitisme dans tous ses états… Des soldats algériens défilent en chantant « Tuez les Juifs …».
La plupart des chants militaires comportent des Cri d’acclamation d’honneur et d’enthousiasme., une rime intelligente et une bonne dose de vantardise. Mais dans une vidéo montrant un exercice de marche de la gendarmerie nationale algérienne on entend les soldats appelant à tuer, égorger et à arracher la peau des Juifs.
Les gendarmes défilent au son d’un chanson, reprenant les vers scandés par un officier.
« O, Arabes … Fils d’Arabes … marchez … et pointez vos armes vers les Juifs … pour les tuer … les égorger … et leur arracher la peau », scandent-ils.
Une vidéo trouvée par I24 News et circulant sur le net a fait réagir le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNVCA) qui, comme de nombreux correspondants ont alerté sur le scandaleux antisémitisme officiel de l’État algérien.
Dans cette vidéo, bien que datant du 1er novembre 2015, le Jour de la Révolution algérienne, on y voit un exercice de marche ordonnée de la gendarmerie algérienne au cours duquel ils appellent pour se motiver au meurtre des juifs en les égorgeant et en leur arrachant la peau en criant « mort aux juifs, tuez les juifs ». Cette vidéo a été récemment traduite en anglais par MEMRI l’Institut de Recherche des Médias du Moyen-Orient.
« Vive notre Algérie libre, » chantent-ils. « Sa terre appartient aux Musulmans pour toujours. »
Au final, cette vidéo est la démonstration parfaite de l’antisémitisme régnant au sein des institutions algériennes, notamment dans son armée et nous rappelle étrangement le système nazi.
La vidéo :👇
Algérie: L’antisémitisme dans tous ses états… d’hier à aujourd’hui
Puisant ses racines dans la réalité politique, sociale et culturelle qui a pris corps dans ce coin de l’Empire français depuis 1830, l’antisémitisme algérien n’a guère eu besoin des remous provoqués par l’affaire Dreyfus pour surgir et s’y épanouir. Ses premières manifestations datent des lendemains du décret Crémieux de 1870 lorsque, usant de leurs droits civiques nouvellement acquis, les Juifs d’Algérie commencent à prendre part aux élections législatives. Une promotion mal accueillie par une grande partie des pieds-noirs qui, toutes tendances politiques confondues, vont s’unir dans un antisémitisme d’une rare virulence. Atteignant son paroxysme, au cours de la dernière décennie du XIXe siècle, c’est un véritable mouvement de masse, mobilisant dans toutes les couches de la population européenne et dans tous les milieux politiques de la colonie, de droite comme de gauche. Loin d’être un ramassis de laissés pour compte ou de frustrés, les militants des dizaines de ligues antisémites qui ont essaimé dans toutes les villes d’Algérie sont issus au contraire des milieux citadins les plus dynamiques et les plus modernes du pays : professions libérales, commerçants, ouvriers, fonctionnaires, colons, etc., sans parler des femmes qui ont fait leur entrée dans la vie publique à la faveur des manifestations antijuives organisées à l’appel de Max Régis et de ses amis algérois…⇒ books.openedition.org/pur/125184?lang=fr
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