Niger : le calvaire des migrants subsahariens refoulés par l'algérie
Des dizaines de milliers de migrants subsahariens ont été expulsés, ces dernières années, par l’algérie vers le Niger. Déposés à la frontière entre les deux pays, au milieu du désert, ils doivent ensuite parcourir 15 km à pied pour atteindre le village d’Assamaka.
Leurs téléphones et leur argent ayant été confisqués en algérie, les migrants se retrouvent dans des centres de transit débordés où ils attendent leur rapatriement vers leur pays d’origine.
Décidément, rien ne va plus entre Alger et Niamey. Quelques mois après que la voisine de l’Est a voulu s’immiscer dans le processus de transition en cours au Niger depuis le renversement, le 26 juillet 2023, du président Mohamed Bazoum par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, c’est cette fois les récentes expulsions menées par les forces de sécurité algériennes à l’encontre de migrants nigériens en situation irrégulière qui a valu à la partie algérienne une volée de bois vert en bonne et due forme. En effet, les autorités nigériennes ont procédé, le 3 avril 2024, à la convocation de l’ambassadeur d’algérie pour lui communiquer leurs protestations vis-à-vis du caractère estimé “violent” desdites expulsions.
Bekhedda Mehdi, Ambassadeur algérienne auprès de la République du Niger, a été convoqué au Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l'Extérieurs.
Le diplomate algérien a été interpellé suite aux différentes opérations de rapatriement et de refoulement des migrants subsahariens en situation irrégulière.
Des opérations faites dans le non respect des règles et du cout porté atteinte à l'intégrité physique et à la sécurité des biens des ressortissants Nigériens vivants en algérie.
“De vastes opérations de rafles policières sont régulièrement menées dans certains quartiers de la ville de Tamanrasset, dans le Sud algérien, où vivent des ressortissants des pays subsahariens dont de nombreux Nigériens”, a dénoncé le gouvernement algérien. Ce à quoi la diplomatie algérienne a dès le lendemain réagi en procédant à son tour à appeler sur le tapis l’ambassadeur du Niger, tout en niant en bloc les accusations portées à son encontre.
Elle a, à cette occasion, “réitéré (...) le ferme attachement de l’algérie aux règles essentielles de bon voisinage, et sa volonté de poursuivre la coordination avec le Niger sur cette question concernant les flux migratoires, et sur toute autre question, dans le respect mutuel et sur la base des valeurs de coopération, de confiance et de solidarité”, mais en peinant à convaincre.
C’est ainsi que l’algérie se trouve actuellement aux prises avec ses voisins sahéliens directs, puisqu’en dehors du Niger elle a également eu maille à partir avec le Mali, qui lui reproche de s’allier aux séparatistes nord-maliens en vue de semer la zizanie dans son territoire.
Bamako avait d’ailleurs annoncé, le 31 décembre 2023, son retrait des accords d’alger, censés restaurer la paix entre le gouvernement central malien et les touaregs qui avaient à un moment réclamé leur indépendance.
Voici ce que pense une grande partie de l' "élite" algérienne du Niger.
"Actes inamicaux" et " ingérence"... d'alger: Le torchon brûle 🪔 entre le Mali et l’algérie...
L'ambassadeur d'algérie à Bamako, El Haoues Riache a été convoqué mercredi par le ministère malien des Affaires étrangères après des "actes inamicaux" et "une ingérence" d'alger dans "les affaires intérieures" du Mali, a annoncé mercredi le ministère. Il lui est notamment reproché des réunions avec des séparatistes touareg sans associer les autorités maliennes.
Bamako a convoqué l’ambassadeur d'Algérie "pour élever une vive protestation" du Mali "suite aux récents actes inamicaux posés par les autorités algériennes, sous le couvert du processus de paix au Mali", affirme le ministère dans un communiqué.
“Les gens se laissent facilement manipuler. La religion est le moyen le plus efficace pour ça...” Michael Moore
L’audience accordée, le mardi 19 décembre, par Abdelmadjid Tebboune à l’imam quiétiste malien, Mahmoud Dicko, au siège de la présidence de la république en présence du général-major Mehenna Djebbar, patron des services de renseignements extérieurs.
Il est à souligner que l’mam Mahmoud Dicko a été reçu seul à El Mouradia alors qu’il avait en face de lui, outre le président de la république algérienne, son directeur de cabinet, son conseiller chargé des affaires religieuses et des relations avec les zaouïas et en présence, surtout, du Directeur Général de la Documentation et de la Sécurité Extérieure, le général-major Mehenna Djebbar.
La présence de ce dernier, à l’audience, signifie clairement qu’il y a une action menée par une structure de renseignements qui n’a rien à voir avec la diplomatie. D’où l’interprétation d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali.
Pourquoi l'imam Mahmoud Dicko?
L’Imam Mahmoud DICKO, ancien président du conseil supérieur islamique du Mali et animateur principal du mouvement M5.
Mahmoud Dicko n’est pas n’importe qui, puisque c’est lui qui a initié et pris la tête d’un vaste soulèvement populaire contre l’ancien président malien feu Ibrahim Boubacar Keita, finalement renversé en août 2020 par un coup d’État militaire.
Le très influent imam Mahmoud Dicko et ses ouailles, ont commencé le job en fragilisant, par de véritables raz-de-marée [les 5 et 19 juin 2020, à l’appel de l’imam, des dizaines de milliers de manifestants sortent dans les rues pour réclamer la démission d’IBK], le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta, ce qui a abouti de façon imparable à la chute de l’ancien président malien. [Il est arrêté le 18 août 2020 et, dès le lendemain, Assimi Goïta devient président du Comité national pour le salut du peuple.
Depuis le référendum de juin dernier sur la nouvelle Constitution malienne, à laquelle Mahmoud Dicko est vivement opposé, tout comme les mouvements Touaregs qui ont boycotté son vote, Mahmoud Dicko est devenu un adversaire farouche du régime militaire de son pays qu’il qualifie régulièrement d’«arrogant».
L’ambassadeur algérien à Kinshasa convoqué suite à la visite du chef de l’Armée Algérienne au Rwanda
D’après une communication officielle du Ministère des Affaires Étrangères de la République Démocratique du Congo, Mohamed Yazid Bouzid, ambassadeur de l’algérie à Kinshasa, a été convié à une rencontre le lundi 26 février 2024 avec le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de la Francophonie, M. Christophe Lutundula. Cette démarche visait à discuter de la récente visite du Chef d’état-major de l’armée algérienne, le Général de corps d’armée Saïd Chanegriha, à Kigali, Rwanda, le 20 février 2024.
Selon le compte du Ministère de la Défense du Rwanda, le Général Saïd Chanegriha a entamé sa visite officielle au Rwanda le 19 février 2024. Accueilli par le Général MK Mubarakh, Chef d’état-major de la Force de Défense du Rwanda (RDF), et par le Ministre de la Défense, Juvenal Marizamunda, le Général Chanegriha a souligné l’importance des relations positives entre les deux armées et exprimé le désir de renforcer ces liens.
Au cours de sa visite, le Général Chanegriha a mis l’accent sur le renforcement de la collaboration bilatérale face aux défis régionaux, soulignant l’importance de la communication continue entre les deux forces.
Cette visite intervient dans un contexte de tensions accrues dans la région des Grands Lacs, notamment dans la province du Nord Kivu en RDC, où l’armée congolaise, soutenue par les forces de la SADC, affronte les rebelles du M23, appuyés par la RDF. Des accusations d’agression par le Rwanda à l’est de la RDC ont été confirmées par des experts des Nations Unies et des pays occidentaux, exacerbant les tensions régionales.
Le gouvernement de la RDC adopte actuellement une position diplomatique ferme, mettant en garde contre toute coopération avec le Rwanda dans des domaines susceptibles de compromettre la sécurité et la stabilité de la RDC.
L’algérie est, en effet, passée maître en création de conflits inutiles avec d’autres pays
Cette visite au Rwanda, suivie de la convocation de l’ambassadeur algérien, reflète les tensions géopolitiques croissantes dans la région des Grands Lacs. La RDC insiste sur l’importance de protéger sa souveraineté et sa sécurité nationale face à ce qu’elle considère comme des menaces extérieures.
Le département d’Etat américain, le ministère français des Affaires étrangères et d’autres pays, ont condamné la poursuite des offensives menées par le mouvement du 23 mars (M23) avec le soutien du Rwanda, ainsi que la présence des forces rwandaises sur le territoire congolais.
Parallèlement, l’Algérie, en ayant récemment conclu des accords militaires avec le Rwanda, est accusée par la RDC de soutenir les ambitions expansionnistes de Kigali, ce qui ne fait qu’exacerber les tensions existantes.
Pour l’instant, les autorités algériennes ont choisi de rester silencieuses face à cette convocation diplomatique, laissant planer le mystère quant à leur réaction future dans cette affaire.
Il reste maintenant à savoir pourquoi Alger a choisi de se ranger aux côtés du Rwanda dans son conflit contre la RD Congo. Est-il besoin d’être un devin pourquoi le général sénile Chengriha a parcouru 5.131,02 km pour se rendre à Kigali?
La réponse est toute simple: La RD Congo est historiquement un pays ami et allié du Maroc. Et comme le régime algérien souffre d’une maladie aigue qui s’appelle le Maroc et son intégrité territoriale, il a cru bien se venger d’un pays ami et allié du Maroc, la RDC, qui a ouvert un Consulat général à Dakhla le 19 décembre 2020, environ un mois après l’intervention héroïque des Forces armées royales pour libérer El Guerguarate et la nettoyer de toute présence des miliciens séparatistes du « polisario ».
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