Le braconnage des rhinocéros a repris en Afrique du Sud, avec un total de 451 animaux tués recensés en 2021.
Jusqu’au milieu du 19ème siècle, les rhinocéros étaient largement répandus dans les savanes d’Afrique et les forêts tropicales d’Asie. Aujourd’hui, 4 des 5 espèces de rhinocéros sont vulnérables ou en danger critique d’extinction. Leurs cornes, désormais plus prisées que l’or ou la cocaïne, sont leur malédiction.
Sur ce total, 327 animaux ont été tués dans des parcs nationaux et réserves gouvernementales, pour 124 dans des réserves animalières privées, précise le communiqué.
Le braconnage de rhinocéros reprend
Sur ce total, 327 animaux ont été tués dans des parcs nationaux et réserves gouvernementales, pour 124 dans des réserves animalières privées, précise le communiqué. Le pays abrite près de 80% des rhinocéros de la planète. Ils sont chassés pour répondre à la forte demande de leurs cornes en Asie, où elles sont utilisées en médecine traditionnelle ou pour leurs prétendues vertus aphrodisiaques.
L’Afrique du Sud abrite près de 80 % de la population de rhinocéros d’Afrique, qui s’élève à moins de 30 000 bêtes.
L’an dernier, le braconnage a baissé dans les parcs nationaux et notamment l’immense et emblématique parc Kruger, avec 209 animaux tués contre 247 l’année précédente, mais a fortement augmenté dans les réserves privées.
La meilleure protection des rhinocéros dans le Kruger, grâce à « l’intensification des activités de lutte contre le braconnage« , a poussé les criminels à « chercher des proies faciles dans d’autres régions, ce qui les a amenés à cibler des réserves privées« , explique le ministère.
Parcs nationaux et réserves privées travaillent de concert pour protéger leurs rhinocéros blancs et noirs, notamment en leur retirant leur corne pour décourager les braconniers.
Le rhinocéros blanc du Sud, une des deux sous-espèces de rhinocéros blanc, est aujourd’hui considéré comme menacé de disparition avec environ 20.000 individus selon le Fonds mondial pour la nature (WWF).
Et selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), il reste seulement environ 5.000 rhinocéros noirs à l’état sauvage, ce qui les place parmi les animaux les plus menacés du monde.
Leurs cornes, désormais plus prisées que l’or ou la cocaïne
Les rhinocéros sont les plus gros mammifères terrestres, juste après les éléphants. Ils sont facilement reconnaissables avec leur corps massif, leurs pattes courtes et la présence d’une ou deux cornes si caractéristiques juchées sur leur museau. Elles leur permettent de se protéger et de se défendre. Mais elles sont aussi, hélas, l’un des facteurs qui conduit peu à peu à leur perte.
En effet, en Asie, la corne de rhinocéros, à qui l’on prête des pseudos vertus thérapeutiques, est très prisée. La demande est intarissable, malgré tous les interdits, et pour y répondre le braconnage est constant.
On compte actuellement cinq espèces de rhinocéros, deux en Afrique – le rhinocéros blanc et le rhinocéros noir – et trois en Asie – le rhinocéros unicorne d’Inde, le rhinocéros de la Sonde et le rhinocéros de Sumatra. Parmi elles, les deux plus grandes espèces qui survivent de nos jours sont le rhinocéros blanc d’Afrique et le rhinocéros unicorne d’Asie.
Bien que les populations de rhinocéros blanc aient augmenté de façon importante au cours des dernières années, grâce aux actions de conservation menées, et que l’espèce n’est pas à ce jour menacée de disparition, les quatre autres le sont à très court terme.
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