C’est ce qu’a révélé le ministre d’État du Nigéria chargé des Ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo, ce lundi, à Abuja, lors d’une rencontre avec l’ambassadeur du Maroc, Moha Ou Ali Tagma.
La construction du projet de gazoduc Nigéria-Maroc devrait commencer en 2024. Le ministre d’État chargé des Ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo, l’a affirmé lundi à Abuja, alors qu’il recevait une délégation d’envoyés du Royaume du Maroc, conduite par son ambassadeur au Nigéria, Moha Ou Ali Tagma, rapportent les médias locaux.
Ces mêmes sources soulignent que la délégation a rendu visite au ministre pour une discussion bilatérale sur la coopération et l’engagement envers la finalisation du projet de pipeline transatlantique ainsi que sur le développement de l’usine d’engrais au Nigéria. Ekpo a exprimé l’intérêt et la disponibilité du Nigéria pour le projet, qui vise à relier le marché européen : «Je pense que d’ici 2024, nous y parviendrons».
De son côté, l’ambassadeur du Maroc a qualifié le projet, démarré en 2016, de plus important en Afrique visant à exporter du gaz vers l’Europe, ajoutant qu’entre 2016 et 2023, de nombreuses réunions et signatures de protocoles d’accord ont eu lieu.
Tagma a déclaré que les études économiques et techniques en cours sur le projet seraient conclues début 2024, ajoutant que les gouvernements participants pourraient décider de commencer sa construction en 2024.
«L’objectif de ce projet n’est pas seulement de transporter du gaz, mais aussi d’offrir des opportunités de développement aux pays situés entre le Nigéria et le Maroc pour l’approvisionnement en énergie», a-t-il précisé.
Pour ce qui est de l’usine d’engrais, il a indiqué que la construction de ce projet de 1,5 milliard de dollars à Akwa Ibom débuterait en décembre.
Depuis son lancement par le Roi Mohammed VI et l’ex-président nigérian Muhammadu Buhari, en 2016, le projet de Gazoduc Nigéria-Maroc, dont l’accord y afférent a été signé deux ans après, a franchi bien des étapes vers sa réalisation. Particulièrement, en termes des études, à commencer par celle relative à la faisabilité qui a été achevée en 2018. D’autres études ont suivi, notamment en juillet 2022, lorsque l’ONHYM et la NNCP sont passés à la phase II qui a consisté en une étude d’ingénierie détaillée.
Mais pas uniquement, le processus menant à la réalisation de ce projet, qui, rien que sur le continent, profitera à plus de 400 millions de personnes et dont le coût devrait tourner autour de 20 à 25 milliards de dollars, a été jalonné par la signature de plusieurs MoU entre le tandem Maroc-Nigéria et plusieurs États. En effet, outre les pays de la CEDEAO (septembre 2022), d’autres pays, notamment la Mauritanie et le Sénégal – deux pays devenus producteurs – se sont également joints au projet, sans oublier la Côte d’Ivoire, le Libéria et le Bénin qui ont pris le train en marche en juin dernier.
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