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Affaire des crânes de résistants algériens: ils rentrent à Alger, la France voulait “s’en déba

Affaire des crânes de résistants algériens


Affaire des crânes de résistants algériens: ils rentrent à Alger, la France voulait “s’en débarrasser”,  Alger n’a jamais demandé leur retour au pays. Eclairage

La mafia politico militaro financière algérienne a désormais quelque chose à se mettre sous la dent.

Il n’y a pas de quoi se vanter, la mafia politico militaro financière algérienne, n’a jamais demandé le retour de résistants algériens au pays. En effet, la déclaration du directeur général délégué du Musée de l’Homme de Paris, Pierre Dubreuil en Décembre 2017, qui a été interrogé par le quotidien En Nahar. « C’est à l’Etat algérien, dit-il, de demander à l’Etat français officiellement la restitution de ces crânes. Il affirme n’avoir reçu aucune demande dans ce sens. » C’est en mai 2011 que l’archéologue et historien Ali-Farid Belkadi a lancé une pétition pour le rapatriement des restes mortuaires conservés dans les musées français, en particulier les crânes de résistants algériens tués par le corps expéditionnaire français dans les années 1840 et 1850, qu’il venait de retrouver dans les réserves du Musée de l’Homme à Paris. Un collectif d’intellectuels établis en France, composé d’historiens, d’universitaires, d’éditeurs et de sociologues, a appelé à rapatrier ces dépouilles en Algérie pour leur donner une sépulture digne et contribuer ainsi à «sortir de l’oubli l’une des pages sombres de l’histoire de France».

Le « président » de la République, Abdelmadjid Tebboune, est revenu récemment, dans un discours lu en son nom par le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, à l’occasion de la Journée nationale du Chahid, sur les crânes des martyrs qui sont entreposés au Musée de l’Homme de Paris, en France. «Aussi, forte de sa foi en la noblesse du sacrifice de ses glorieux martyrs grâce auxquels nous vivons librement, l’Algérie s’engage-t-elle à poursuivre la responsabilisation de l’ancien colonisateur pour la restitution de nos biens mémoriels et des ossements de nos chouhada», a-t-il dit, à ce propos. Les restes mortuaires de dizaines d’Algériens qui ont résisté à la colonisation française au xixe siècle ont été retrouvés au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de Paris.

On y trouve notamment des restes de Chérif Boubaghla et de Cheikh Bouziane des Zaâtchas, le chef des révoltés qui ont tenu l’armée française en échec pendant deux mois en 1849, dans l’oasis des Zaâtchas, où il devait trouver la mort.

Le point sur l’affaire des crânes au musée

La chaîne France24 a diffusé le 28 septembre 2016 une émission consacrée à un chapitre relativement peu connu de la conquête coloniale de l’Algérie : l’histoire de combattants algériens fusillés, puis décapités au milieu du XIXème siècle pour avoir combattu la colonisation française.

Plus de 150 ans après leur mort, les crânes de ces résistants font partie des collections anthropologiques du Musée de l’Homme à Paris. Comment sont-ils arrivés là ? Seront-ils un jour rapatriés en Algérie. « Le muséum de Paris (MNHN) détient ces restes de Biskra qui portent tous les références du musée, suivies d’un numéro d’ordre », a précisé ce spécialiste de l’histoire antique et l’épigraphie libyque et phénicienne, soulignant que ces crânes originaires de Biskra, glanés par un médecin militaire qui vivait dans les Aurès, appartiennent aux résistants de Zaâtcha, en plus de ceux du cheikh Bouziane et Moussa Al-Darkaoui.

Il faut rappeler que le siège de Zaâtcha (30 km au sud-ouest de Biskra) s’est déroulé du 16 juillet au 26 novembre 1849, opposant les troupes de la colonisation française du général Emile Herbillon, aux résistants algériens du cheikh Bouziane, et qui s’est terminé par l’extermination de la population de l’oasis.

« Vers neuf heures et demie du matin, le 26 novembre 1849, la tête du cheikh Bouziane, celle de son fils Al-Hassan et celle de Si-Moussa Al-Darkaoui, sont placées au bout de trois piques. Un instant avant qu’on le fusille, un soldat l’ayant bousculé un peu rudement avec la crosse de son fusil, Al-Hassan, le fils de Bouziane dit : « je suis le fils de Bouziane, on tue le fils de Bouziane, on ne le frappe pas » », a-t-il évoqué, soulignant que le crane d’Al-Hassan « n’a pas été retrouvé au muséum de Paris, il doit être rangé dans une autre collection ».

Il y a en tout 70 crânes, tous originaires de Biskra, qui sont conservés au MNHN, a-t-il indiqué, relevant qu’ »aucun anthropologue français n’a jamais pu récolter autant de crânes en une fois ».

Vidéo: la France voulait “s’en débarrasser”, Alger n’a jamais demandé leur retour au pays.

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