L'Israélien Tohar Butbul gagne les Fennecs🐁 sans jouer
Le judoka israélien Tohar Butbul passera automatiquement demain en 16e de finale dans la catégorie des moins de 73 kg hommes après que son adversaire du tour initial, l'Algérien Messaoud Redouane Dris, se soit disqualifié de la compétition. Les deux hommes auraient dû combattre lundi matin.
Un excès de poids ou un refus de combattre?
Les autorités sportives algériennes n'ont pas commenté le retrait de la compétition du judoka Messaoud Redouane Dris, pesé au dessus de la limite de sa catégorie avant son combat prévu lundi contre l'Israélien Tohar Butbul. Le comité olympique israélien dénonce de son côté un comportement qui "n'a pas sa place dans le monde du sport".
Les Palestiniens sont appelés à «adhérer à la Charte olympique»
Jibril Rajub, président du Comité olympique palestinien demande à ses athlètes « d’adhérer à la charte olympique » et de ne pas se retirer face aux Israéliens lors des Jeux olympiques de Paris, pour éviter les sanctions du Comité international olympique (CIO).
Dris pourrait faire face à des sanctions de la part de la Fédération internationale de judo s'il est déterminé qu'il s'est retiré pour des raisons politiques.
Dans un communiqué, le Comité olympique israélien a déclaré : "La délégation israélienne continuera à concourir en gardant à l'esprit les valeurs olympiques. Nous pensons que ce genre de comportement n’a pas sa place dans le monde du sport."
Le boycott des sportifs d’Israël par les athlètes algériens est devenu la règle ces dernières années dans les compétitions internationales.
Lors des JO de Tokyo 2021, le judoka algérien Fethi Nourine a déclaré forfait au premier tour face à un adversaire soudanais pour ne pas affronter Tohar Butbul au deuxième tour.
Il a été lourdement sanctionné par la Fédération internationale de judo ainsi que son entraîneur Amar Benikhlef en les privant de tatamis pendant dix ans, jusqu’à 2031. Une sanction qui signifie la fin de la carrière du judoka.
Par le passé, plusieurs judokas iraniens ont également décidé de boycotter des compétitions dans un cas de figure identique.
En 2021, l'Algérien Fethi Nourine avait déclaré forfait aux JO de Tokyo pour ne pas avoir à affronter ce même adversaire israélien. Il a ensuite été suspendu par la fédération. Nourine s'était aussi retiré pour cette raison lors des Mondiaux-2019 de Tokyo.
Donc, il ne peut pas affronter le judoka israélien. C’est peut-être la parade trouvée par le judoka algérien pour éviter de rencontrer sur le tatami un adversaire israélien et de se voir infliger une lourde sanction de la part de la FIJ qui l’attendait sans doute au tournant.
À Paris, Mohamed Redouane Dris a sans doute appris la leçon de son compatriote Fethi Nourine. Il n’a pas déclaré forfait, mais ce dimanche, lors de la pesée, son poids dépassait celui de sa catégorie -73 kg. Il a été pesé à 73,4 kg et son nom a été du coup rayé du tableau de la compétition.
Pour Mohamed Redouane Dris, les JO de Paris s’étaient terminés dès le tirage au sort qui l’a placé avec l’Israélien au premier tour. En Algérie, de nombreuses voix ont appelé le judoka à ne pas affronter Tohar Butbul pour confirmer le boycott des athlètes algériens de leurs homologues israéliens, notamment dans le contexte de la guerre sanglante à Gaza.
En réalité, Mohamed Redouane Dris n’avait pas le choix. S’il a accepté d’affronter un Israélien et au-delà de ses convictions politiques, il perdrait le soutien du public algérien et s’exposerait à une campagne virulente sur les réseaux sociaux.
Hypocrisie, quand tu nous tiens
Les discours antisémites, avec des relents de haine et de radicalisation, est en inadéquation avec les réalités
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