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1995- 2025: En seulement quelques jours, une Autrichienne, un Espagnol et quatre camionneurs marocains kidnappés - Reprise des enlèvements, Les moines de Tibhirine... N'allez pas chercher trop loin

  • 1995 : Paris, Lille et Lyon étaient touchées par une vague d'attentats terroristes, écho de ceux qui ensanglantaient l'Algérie dans la décennie 1990.

  • 2025: Le scénario de 1995 se répète!!

Alger active les cartes qu'il possède encore, à savoir les cellules dormantes de ses réseaux terroristes.
  • Une Autrichienne kidnappée au Niger Eva Gretzmacher, 73 ans installée dans la cité saharienne d’Agadez depuis près de trois décennies, a été enlevée samedi 11 janvier. La presse locale décrit une “personnalité très respectée” qui avait déjà subi des menaces d’enlèvement;

  • Un Espagnol enlevé en Algérie, le kidnapping d'un étranger a eu lieu mardi 14 janvier près de Tamanrasset, dans le sud de l'Algérie. Selon le journaliste, Wassim Nasr, porte-parole d'Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI);

  • Quatre camionneurs marocains voyageant à bord de trois camions ont disparu ce samedi 18 janvier 2025, entre Dori, dans le nord-est du Burkina Faso, et Téra, à l’ouest du Niger.

Le choix du Niger, Burkina et Mali comme cible des terroristes n'est pas une surprise. En effet, le Royaume du Maroc souhaite offrir aux pays du Sahel (Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Tchad, quatre pays enclavés dont l’éloignement du commerce maritime freine le développement économique), un accès à l’océan Atlantique, notamment via ses grandes infrastructures en cours de construction au Sahara Marocain.

N'allez pas chercher trop loin

Les appareils judiciaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont annoncé l’ouverture d’enquêtes séparées contre le journaliste de la chaîne française France 24 Wassim Nasr, lui reprochant ses sources dans les milieux djihadistes et l’accusant de soutenir leurs actions au Sahel.

L’annonce de ces investigations s’inscrit dans un contexte de persistance des attaques djihadistes.

« Apologie du terrorisme »

Les trois pays, confrontés à la propagation djihadiste et à des crises multidimensionnelles profondes, sont alliés depuis un an dans une confédération des Etats du Sahel après avoir rompu avec la France et s’être tournés vers de nouveaux partenaires, dont la Russie, sous les militaires qui y ont pris le pouvoir par la force depuis 2020.

Les parquets invoquent des interventions de Wassim Nasr à la suite de la double attaque qui a fait des dizaines de morts dans les rangs des forces de sécurité maliennes à Bamako en septembre et qu’ont revendiquée les djihadistes affiliés à Al-Qaida. Le parquet burkinabé argue de ses informations sur une attaque qui avait fait des dizaines de morts civils en novembre 2023 à Djibo, dans le nord du pays. Ils lui imputent d’avoir été en contact avec les djihadistes qui lui communiquent, selon eux, leurs objectifs, leurs positions ou le bilan humain de leurs opérations.

Les faits visés par les enquêtes sont « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complicité d’acte terroriste et apologie du terrorisme », précisent-ils. Ils affirment leur volonté de mettre « hors d’état de nuire » les auteurs de ces faits.

17 Questions pour un champion

Une interview "exclusive" avec le terroriste algérien, Abou Obeida Youssef al-Annabi, l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique accordée à Wassim Nasr, journaliste à France 24 suscite tout un émoi et une frustration de la communauté internationale.

Wassim Nasr, "spécialiste" des réseaux jihadistes à France 24, est parvenu à s'entretenir en "exclusivité" avec l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abou Obeida Youssef al-Annabi. publiée (lundi 6 mars 2023), dans cette interview, Youssef al-Annabi.  a vanté le succès de la "stratégie de recrutement" du groupe terroriste au Sahel.

Al-Annabi est un terroriste algérien qui agit en tant qu'"émir" ou chef actuel d’AQMI, un groupe terroriste de la branche d’Al-Qaïda en Afrique du Nord. Ce groupe terroriste opère dans plusieurs pays, dont le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Libye, la Tunisie et la Mauritanie.

Le chef extrémiste a reconnu que le terrorisme constituait une menace dans la région, décrivant le Sahel comme "l’épicentre du djihad aujourd’hui."

Le bandeau "exclusif" n'a que rarement été si justifié

"La chaîne d'"information" France 24 a diffusé une interview et une parole "rarissime". Au terme d'un an de discussions, leur "journaliste" et "expert" Wassim Nasr a obtenu l'interview d'Abou Obeida Youssef al-Annabi, l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Au total, 17 questions ont été envoyées par la chaîne d'information internationale. Menace terroriste en France, ou détention du journaliste Olivier Dubois, les sujets abordés sont vastes, "avec des réponses plus ou moins longues", explique le présentateur Julien Fanciulli.

Plutôt que de diffuser directement l'interview au format sonore, la rédaction a fait le choix de n'en conserver que quelques secondes en format brut, dans le seul but d'en prouver la véracité. Wassim Nasr a ensuite explicité les réponses, puis les a mises en contexte. Le journaliste a expliqué en préambule avoir été "très patient", afin que le groupe accepte de répondre aux questions dans leur entièreté, et d'"estampiller" leurs réponses." Tom Kerkour, Journaliste.

12 Questions pour un champion... Al-Aanabi avait répondu à France24 en 2019.

Ce n'était pas la première fois que France24 rentre pas en contact avec le chef terroriste Youssef al-Annabi. Cinq mois après l’élimination d’Abou Moussaab Abdel Wadoud par les forces françaises au nord Mali, AQMI annonce que son nouveau chef n’est autre qu’Abou Oubaïda Youssef al-Aanabi son chef du conseil consultatif depuis 2010. Aanabi avait répondu à 12 questions de France24 en 2019.

Wassim Nasr, porte-parole d'Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI)

Il monopolise les plateaux en expert du terrorisme ou du djihadisme. Au prix de bourdes et de dérapages. Et au détriment d'historiens, de politologues ou de journalistes légitimes...

Enquête sur le règne de ce pseudo-spécialiste.

Il est considéré, comme un "expert français" de référence en matière de terrorisme.

Wassim Nasr, "spécialiste" des réseaux jihadistes à France 24, est parvenu à s'entretenir en "exclusivité" avec l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abou Obeida Youssef al-Annabi. publiée (lundi 6 mars 2023), dans cette interview, Youssef al-Annabi. a vanté le succès de la "stratégie de recrutement" du groupe terroriste au Sahel. il rejoint France 24 en septembre 2011, et a travaillé à BFM TV, entre 2011 et 2012.

Wassim Nasr est diplômé du Centre d'études diplomatiques et stratégiques (CEDS) en «Relations internationales approfondies » avec félicitations des jurés sur le thème « La France et le conflit israélo-arabe » (troisième cycle) et de l'IRIS sur le thème « Défense, Sécurité et Gestion de crise » (Master 2) entre 2010 et 2011

Il est considéré, comme un "expert français" de référence en matière de terrorisme.
Le Rabatteur, l’imam Mahmoud Dicko reçu par Abdelmadjid Tebboune
Photo: Vendredi 3 Janvier 2025 la mosquée d'Alger👇
Le fixeur: Comment le journaliste Wassim Nasr recueille-t-il les informations?

Le fixeur est un collaborateur de l’ombre, c'est celui qui accompagne un journaliste, une équipe de tournage dans son pays dont il maîtrise le terrain, les codes, les enjeux. Il peut aussi servir de traducteur. Le terme vient de l’anglais "to fix", arranger, dépanner.

Des affinités qu’il entretient avec Iyad Ag Ghali et Amadou Kouffa. Le premier et l’imam Dicko se connaissent bien pour avoir été formés en Arabie Saoudite et viennent tous deux du Nord. Tandis que le second, Amadou Kouffa, et l’ancien président du HCI parlent peul et semblent se connaître. Autant de similarités et de rapprochements qui font que l’imam Dicko serait l’interlocuteur idéal des chefs terroristes.” précise le site d’information Maliweb

Ingérence flagrante résulte en fait d’un double jeu du régime algérien, qui, tout en ayant peur de l’amplification du séparatisme touareg qui couve dans le Sud algérien, joue à la déstabilisation des pays frontaliers (Maroc, Mali, Niger, Libye et même Mauritanie), en croyant que c’est ainsi qu’elle peut assurer son leadership sur toute la région. Au final, le régime algérien s’est entouré tout seul d’une ceinture de feu qu’il semble craindre. Il est en crise ouverte avec la majorité des pays frontaliers.

Au siège de l'ONU, le vice premier ministre malien a accusé les diplomates algériens d'abriter des terroristes

Discours virulent du Colonel Abdoulaye Maïga, représentant du Mali à la tribune de l'ONU. Il a dénoncé l'ingérence de l'Algérie dans les affaires internes du Mali. Commentaires

Le Mali dénonce "la persistance des actes d'ingérence" de l'Algérie

Le Mali a dénoncé mercredi "la persistance des actes d'ingérence" de l'Algérie voisine, ancien pays médiateur pour la paix dans sa partie nord confrontée à une rébellion touareg, que Bamako accuse de soutenir les "groupes terroristes", dans un communiqué.

Le gouvernement malien avait annoncé la «fin, avec effet immédiat», de l'important accord d'alger signé en 2015 avec les groupes indépendantistes du nord du pays, longtemps considéré comme essentiel pour stabiliser le pays.

Le gouvernement malien a invoqué «le changement de posture de certains groupes signataires», mais aussi «les actes d'hostilité et d'instrumentalisation de l'accord de la part des autorités algériennes dont le pays est le chef de file de la médiation», indique un communiqué lu à la télévision d'État par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement installé par les militaires.

Une dangereuse conspiration ciblant le Mali, fomentée par la junte militaire algérienne dévoilée

Pendant que la junte militaire algérienne tente de légitimer les représentants de Daech et d'al-qaïda - la lutte antiterroriste dans la région sahélienne, menée par les pays de l'Alliance-Confédération des États du Sahel (AES) et la Russie - se poursuit avec succès.

D'après Ahmed Attaf, le chef de la diplomatie algérienne, la réponse au conflit malien est politique et non militaire. Des propos qui passent mal pour les autorités maliennes qui indiquent qu'elles n'ont "aucune leçon à recevoir en matière de lutte contre le terrorisme et appellent l'Algérie à régler ses propres crises internes, et notamment la question de la Kabylie".

Pour Fousseyni Ouattara, vice-président de la Commission défense nationale au conseil national de transition (Cnt), les propos d'Ahmad Attaf constituent une offense. "Au nord du Mali, nous avons à faire à des terroristes. Du coup, représenter ces terroristes comme étant des combattants est une insulte", assure-t-il

Le ministère malien des Affaires étrangères dit "avoir appris par voie de presse les propos" du chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf, "commentant à nouveau la stratégie malienne de lutte contre le terrorisme", dans ce communiqué qui ne reproduit pas les propos incriminés, attribués à M. Attaf.

Le ministère dit avoir déjà dénoncé "la proximité et la complicité de l'Algérie avec les groupes terroristes qui déstabilisent le Mali et à qui elle a offert le gite et le couvert".

Il "condamne avec la dernière vigueur cette nouvelle ingérence de l'Algérie dans les affaires intérieures du Mali".

Bamako "rappelle que les options stratégiques pour la lutte contre les groupes armés terroristes, soutenus par des sponsors étatiques étrangers, relèvent exclusivement de la souveraineté du Mali" et de ses voisins burkinabè et nigérien avec qui le Mali a créé une confédération après avoir fait sécession de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), jugée inféodée à la France.

Il invite Alger "à cesser de faire du Mali un levier de son positionnement international".

La junte malienne avait annoncé le 25 janvier 2024 la "fin, avec effet immédiat", de l'accord de paix d'Alger, signé en 2015 et longtemps considéré comme essentiel pour stabiliser le pays.

L'accord était déjà considéré comme moribond depuis la reprise en 2023 des hostilités contre l'Etat central et l'armée malienne par les groupes indépendantistes à dominante touareg du Nord, dans le sillage du retrait de la mission des Nations unies (Minusma), poussée vers la sortie par la junte après 10 années de présence.

Cette décision mettant fin à l'accord s'inscrivait dans le prolongement d'une série de ruptures auxquelles ont procédé les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 à Bamako.

Ils ont rompu l'alliance ancienne avec la France et ses partenaires européens pour se tourner vers la Russie, et ont fait partir la Minusma.

Les groupes à dominante touareg, plusieurs fois soulevés par le passé, avaient repris les armes en 2012 pour l'indépendance ou l'autonomie du Nord. L'insurrection a ouvert la voie à des groupes islamistes radicaux qui ont supplanté les indépendantistes et conquis l'essentiel du Nord, déclenchant une intervention militaire de la France et plongeant le Sahel dans la guerre.

Après la signature de l'accord de 2015, les jihadistes ont continué à combattre l'Etat sous la bannière d'Al-Qaïda ou de l'organisation État islamique.

Niamey : ouverture d’une enquête contre le journaliste de France 24, Wassim Nasr

Le mercredi 25 septembre 2024, le Procureur de la République du Pôle Judiciaire Spécialisé en matière de Lutte contre le Terrorisme et la Criminalité Transnationale Organisée a annoncé l’ouverture d’une enquête contre le journaliste de France 24, Wassim Nasr.

Après ses commentaires sur la double attaque terroriste du 17 septembre à Bamako par le JNIM, Wassim Nasr est accusé d’avoir tenu des propos jugés tendancieux suite à des attaques terroristes survenues dans la région.

Des accusations graves à l’encontre du journaliste

Lors d'un point de presse, l'adjointe du procureur, Mme Hadiza Manzo, a souligné que Wassim Nasr aurait régulièrement formulé des commentaires compromettants, en particulier après chaque incident terroriste affectant les États membres de la Confédération des États du Sahel.

"Elle a précisé que, suite aux attaques à Bamako le 17 septembre 2024, le journaliste aurait affirmé être en contact avec les assaillants, recevant des informations sur leurs cibles et le bilan des attaques."

L'analyse des interventions médiatiques de Wassim Nasr a conduit le Procureur à conclure que ses propos pourraient constituer une apologie du terrorisme et une complicité d’actes terroristes. Ces déclarations ont été interprétées comme des soutiens explicites aux groupes armés sévissant dans la région, ce qui a conduit à la décision d’ouvrir une enquête sur ses activités.

Une réponse rapide du système judiciaire

Le Procureur a ordonné que l'enquête vise non seulement Wassim Nasr, mais également tous les complices éventuels impliqués dans ces infractions. L'objectif est clair : garantir que les auteurs de tels actes soient tenus responsables devant la Justice. Le cabinet du procureur a également exprimé son soutien aux Forces de Défense et de Sécurité de la Confédération des États du Sahel, saluant leur professionnalisme face à la menace terroriste.

Les services secrets algériens derrière les attentats du GIA en France en 1995
  • En 1995, la France avait pris ses distances avec le régime algérien. Les attentats auraient été un avertissement aux dirigeants français. Depuis, ceux-ci n’ont plus mis en cause le régime.

  • Selon plusieurs médias, Ali Touchent serait un agent secret algérien, et aurait reçu ses ordres des généraux algériens.

  • Les attentats de 1995 en France sont une série d’attaques terroristes qui se sont déroulées entre juillet et octobre 1995 en France, faisant 8 morts et près de 200 blessés.

  • Les attentats de 1995 font partie d'une série d'attaques de la part de la junte algérienne, qui débute avec l'assassinat de cinq Français à Alger en août 1994 puis la prise d’otage à bord d'un avion d'Air France en décembre 1994 ; et qui se poursuivra, en mars 1996, avec l'enlèvement et l’assassinat de sept moines du monastère de Tibhirine.

  • Puis le 3 décembre 1996 a lieu un attentat dans la gare de Port-Royal à Paris.

  • Les relations entre l’Algérie et la France furent très affectées par ces événements ; le président Chirac refuse de recevoir les ministres algériens. Il évoque ouvertement une possible manipulation du GIA par les services secrets algériens...

"30 ans après l’attentat du RER B à Saint-Michel, toujours pas de définition du terrorisme"

Un bruit assourdissant, une odeur âcre, une fumée noire. Le 25 juillet 1995, vers 17h30, une bouteille de gaz qui vient d’exploser dans une rame du RER B à la station Saint-Michel marque le début de la campagne d’attentats en France revendiquée par le GIA algérien.

Sept morts : Annie Aupeix, Maria-Isabel Barbosa, Véronique Brocheriou, Maria-Odette Fereira, Sandrine Girier-Dufournier, Jean Groll, Alexandre Hurtaud. Pierre Henri Froment décédera, après bien des souffrances, en novembre, au moment où sa femme mettra au monde leur deuxième fille. Le nom des victimes est très vite oublié, contrairement à celui qui commet de tels crimes et qui occupe souvent la une des médias.

L’engin explosif, placé sous un siège, composé de poudre noire, de chlorate de soude, d’écrous, de vis et de clous, était fait pour tuer, expliqueront les experts de la police nationale.

Les deux principaux auteurs de cette vague d’attentats, les Algériens Boualem Bensaïd, 37 ans, et Smaïn Aït Ali Belkacem, 37 ans, ont été condamnés par la Cour d’assises de Paris, le 30 octobre 2002, à la réclusion criminelle à perpétuité, avec une période sûreté de 22 ans. Le grand absent de ces procès fut Rachid Ramda, le financier de ces attentats, arrêté le 4 novembre 1995 à Londres. Pendant dix ans, le Royaume-Uni a refusé de l’extrader, en dépit des nombreuses démarches des victimes regroupées au sein de l’association SOS-Attentats (l’association s’est auto-dissoute le 20 octobre 2008). Il ne l’a été qu’en 2005, après les attentats de Londres. La Cour d’assises de Paris l’a condamné définitivement le 13 octobre 2009 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans.

Il aura fallu attendre le 11 septembre 2001 pour que le mandat d’arrêt européen se mette en place et que les procédures d’extradition au sein de l’Union européenne soient simplifiées et plus rapides. Vingt ans après les attentats de 1995, Boualem Bensaïd, également condamné comme complice de l’attentat du Musée d’Orsay le 19 octobre 1995 et auteur de celui du métro Maison-Blanche le 6 octobre 1995, continue de formuler régulièrement des demandes de mise en liberté.

Chronologie
  • 1994-1995 : structuration de quatre réseaux

Le réseau dit des poseurs de bombes du GIA se constitue en 1994. Ali Touchent dit Tarek, arrivé en France en 1988 et qui a déjà échappé aux policiers en 1993 et mars 1995 a pour mission de mettre en place un réseau conçu pour exporter le terrorisme en France. Il est en liaison avec Rachid Ramda qui finance le réseau. Ali Touchent rencontre Safé Bourada en février 1994 puis Khaled Kelkal en juillet. Les deux hommes constituent leur réseau, respectivement à Chasse-sur-Rhône et à Vaulx-en-Velin. Plus tard en juin 1995, Boualem Bensaïd dit Medhi rejoint la France avec un faux passeport tandis que Safé Bourada convoie Smaïn Aït Ali Belkacem de l’Italie jusqu’à Lille. Ce dernier constitue un réseau avec deux autres personnes. Le quatrième réseau est situé à Paris, il loue deux appartements, boulevard Ornano et rue Félicien-David qui serviront de cache. Ali Touchent disparaît et laisse la main à Boualem Bensaïd qui forme le groupe de Kelkal à la fabrication d’engins explosifs.

Selon plusieurs médias, Ali Touchent serait un agent secret algérien, et aurait reçu ses ordres des généraux algériens. Ceux-ci auraient depuis plusieurs années pris le contrôle du GIA, d’abord pour éliminer les vrais islamistes, puis pour discréditer le mouvement auprès de la population en assassinant des civils. En 1995, la France avait pris ses distances avec le régime algérien. Les attentats auraient été un avertissement aux dirigeants français. Depuis, ceux-ci n’ont plus mis en cause le régime.

  • 11 juillet 1995 : assassinat de l'imam Sahraoui

Le 11 juillet 1995, vers 18h20, l’imam Abdelbaki Sahraoui, cofondateur du Front islamique du salut (FIS, organisation concurrente du GIA), et son secrétaire sont abattus dans la mosquée de la rue Myrha dans le 18e arrondissement de Paris par deux hommes armés d’un fusil à pompe et d’un pistolet. Après l’assassinat, les deux tueurs courent quelques centaines de mètres et braquent un véhicule. L’enquête n’a jamais permis d’identifier les auteurs.

Le 15 juillet, une Seat Ibiza force un barrage de police et tire sur des policiers à Bron.

Les auteurs de l’assassinat et de la fusillade ne seront pas identifiés, même si le lien a été fait avec le réseau de Khaled Kelkal.

  • 25 juillet : attentat du RER B à Saint-Michel

Le 25 juillet à 17h30, une bouteille de gaz bourrée d’écrous explose dans le RER parisien à la gare de Saint-Michel - Notre-Dame. Le bilan final est de 8 morts et 117 blessés.

Les enquêtes seront menées par la direction nationale anti-terroriste.

  • 17 août : attentat de la place Charles-de-Gaulle

Le 17 août, une nouvelle bombe cachée dans une poubelle fait 11 blessés à Paris près de la place Charles-de-Gaulle. Il s’agit encore d’une bonbonne de gaz avec des clous.

  • 26 août : attentat raté sur une ligne TGV

Le 26 août, une bombe est découverte sur la LGV Sud-Est près de Lyon à Cailloux-sur-Fontaines. Elle était supposée exploser au passage d’un TGV.

À partir de ce moment, l’enquête policière qui piétinait bascule, les empreintes de Khaled Kelkal et de Boualem Bensaïd, dont l’existence n’est pas encore connue, sont retrouvées sur la bombe. Khaled Kelkal est rapidement identifié, et sa photo est affichée dans toute la France.

  • 3 septembre : attentat raté dans un marché parisien

Le 3 septembre à 11h, une cocotte-minute remplie de clous et d’écrous est dissimulée sous l’étal d'un marchand de légumes explose sur le marché du boulevard Richard-Lenoir dans le 11e arrondissement de Paris. Seul le couvercle de l’autocuiseur a volé en éclats, ce qui correspond probablement à l’explosion du détonateur, mais la charge principale est restée intacte. Quatre personnes sont blessées, alors que le bilan aurait pu être plus lourd si l’engin avait fonctionné.

  • 4 septembre : tentative d'attentat dans une sanisette parisienne

Le 4 septembre, une bouteille de gaz est trouvée puis désamorcée dans des toilettes publiques place Charles-Vallin à Paris, près d’une école. Elle aurait dû exploser la veille

  • 7 septembre : attentat contre une école juive de Villeurbanne

Le 7 septembre, à 16h35, une voiture piégée explose, à quinze mètres de l’une des entrées de l’école juive Nah’alat Moché, à Villeurbanne, ville mitoyenne avec Lyon. Dix minutes plus tard, la plupart des sept cents enfants présents, âgés de deux à quinze ans, devaient emprunter cette sortie. Tous les enfants étaient en classe au moment de l’explosion. Il y eut en revanche 14 blessés dont un grave parmi les passants et les parents stationnant devant l’école.

Deux jours plus tard, un important coup de filet a lieu dans le milieu des activistes islamistes lyonnais, donnant lieu à 31 interpellations et l’enquête démontre par la suite que le terroriste Khaled Kelkal est directement lié à l’attaque. Le lendemain de l’attaque, le plan Vigipirate est activé.

Le 15 septembre, le ministre de l’Intérieur Jean-Louis Debré confie au cours d’un déjeuner avec des journalistes que la sécurité militaire algérienne a orienté les policiers français sur des fausses pistes. Ces propos, immédiatement démentis, auraient été un message vers Alger sur les doutes des autorités françaises quant aux commanditaires de ces attentats.

  • 27-29 septembre : fusillade dans les monts du Lyonnais, mort de Khaled Kelkal

Le 27 septembre, un ramasseur de champignons signale à des gendarmes la présence de personnes suspectes campant dans les bois du col de Malval dans les monts du Lyonnais. Les gendarmes ne trouvent qu’un homme à qui ils demandent de présenter ses papiers. Ce dernier répond en leur tirant dessus avec un fusil à pompe. S’ensuit un échange de tirs au cours duquel l’homme, Karim Koussa, un ami de Kelkal, est touché à six reprises mais ne succombe pas. Les gendarmes distinguent une ombre s'échappant du campement, c'est Khaled Kelkal. Une R9 suspecte est aussi repérée. Deux amis de Kelkal, Abdelkader Bouhadjar et Abdelkader Mameri, originaires comme lui de Vaulx-en-Velin, sont interpellés. Ils sont chargés de le ravitailler.

Une chasse à l'homme est alors organisée pour retrouver Kelkal. Le 29 septembre, il est localisé au lieu-dit « Maison Blanche » à Vaugneray. Il tente de résister et il est abattu par les gendarmes de l'EPIGN.

La mort de Kelkal a été filmée et montrée à la télévision. De ces images s'ensuit une polémique sur les raisons exactes de sa mort. Sur le film, on constate que les gendarmes sont à proximité du corps, et on entend l'un d'eux s'écrier « Finis-le, finis-le » (20H de France 2 le 30 septembre 1995). Cependant, sur les images, il semble que Kelkal, blessé aux jambes, ait visé les gendarmes avec son arme. Contrairement aux policiers, les gendarmes sont autorisés à faire usage de leur arme même s'ils ne sont pas en état de légitime défense, mais seulement dans certaines circonstances.

Le fusil à pompe utilisé par Koussa est le même que celui qui a été utilisé les 11 et 15 juillet.

  • 6 octobre : attentat avenue d'Italie à Paris

Le 6 octobre, jour de l’enterrement de Khaled Kelkal, une bombe (bouteille de gaz avec des clous et boulons) cachée dans une poubelle explose près de la station de métro Maison-Blanche. Relativement inoffensive car repérée avant d’exploser, elle fait néanmoins 12 blessés légers. On retrouve sur la bombe les empreintes de Boualem Bensaïd. Le choix de la cible (Maison-Blanche) est supposé être une référence au lieu-dit où est abattu Kelkal.

Le lendemain, un communiqué d’un chef du GIA Djamel Zitouni, daté du 23 septembre, parvient à l’agence de presse Reuters au Caire. Il revendique officiellement le « jihad », « les frappes militaires au cœur même de la France » pour la punir de son soutien au régime d’Alger. Il est accompagné d’une lettre qui aurait été envoyée le 23 août à l’ambassade de France à Alger, sommant Jacques Chirac de se convertir à l’Islam.

  • 17 octobre : attentat du RER C

Le 17 octobre, une rame du RER C est perforée par l’explosion d’une bombe entre les gares du musée d'Orsay et de Saint-Michel - Notre-Dame vers 7 h (non loin du lieu de l’attentat du 25 juillet). Une trentaine de personnes sont blessées. Par la suite, les enquêteurs retrouveront sur Smaïn Aït Ali Belkacem une Carte Orange utilisée ce jour-là en sortie de la gare de Javel entre 6 h 52 et 7 h.

  • 1-2 novembre : arrestation de Boualem Bensaïd

En remontant la piste du « groupe Kelkal », les enquêteurs s’intéressent à Nasserdine Slimani et constatent qu’il téléphone régulièrement au numéro d’une cabine située avenue de Versailles, dans le 16e arrondissement de Paris. Toutes les cabines sont alors mises sous surveillance. À Lille, un autre réseau est surveillé par les Renseignements généraux. Le 31 octobre, les policiers assistent à la rencontre entre Slimani et Boualem Bensaïd. Le lendemain, c’est ce dernier qui appelle le groupe des « Lillois » afin de préparer un nouvel attentat sur le marché de Wazemmes. Il est arrêté le jour même, et le groupe lillois dès le lendemain.

Rachid Ramda est arrêté à Londres le 4 novembre27, ainsi que Safé Bourada à Paris le 9 novembre. La comptabilité de la campagne d’attentats est retrouvée chez Rachid Ramda qui a financé 123 959 francs à Boualem Bensaïd et Ali Touchent en voyages, logements, bonbonnes de gaz, poudre noire, désherbant, piles, réveils, ampoules et mitraille.

Le 21 décembre, les enquêteurs localisent Ali Touchent à Lyon mais celui-ci a disparu. Selon la police algérienne, il est abattu en Algérie le 23 mai 1997.

Djamel Zitouni, l’agent des services secret algériens

 Djamel Zitouni, alias Abou hadj arab Amine, né le 5 janvier 1964 à Birkhadem dans la banlieue d’Alger, en Algérie et mort le 16 juillet 1996 (à 32 ans) aux environs de Tamesguida. D’anciens agents des services secrets algériens (exilés) ont révélé, à partir de 1997, que Zitouni et ses semblables travaillaient pour l’armée algérienne (en tant qu’infiltrés au sein du GIA), et pratiquaient une politique de contre-insurrection par la terreur, destinée à rompre le lien et la sympathie que la population. 

Un juge estime «sérieuse» la thèse d’un lien entre GIA et armée algérienne

Le juge-antiterroriste Marc Trévidic, chargé de l’enquête sur l’assassinat des moines de Tibéhirine, vient de demander au gouvernement la levée du secret-défense sur tous les documents susceptibles d’accréditer la thèse selon laquelle Djamel Zitouni (photo), l’ancien chef du Groupe islamique armé (GIA), était en réalité un agent des services secrets algériens….⇒ Lire la suite

Tout au long de l’été 1995, alors que Jacques Chirac vient d’être élu à la présidence de la République, la France connaît une spectaculaire série d’attentats à la bombe, faisant dix morts et quelque deux cents blessés. Dès la fin de l’été, la police française arrête la plupart de leurs exécutants. Il s’agit le plus souvent de jeunes islamistes radicaux des banlieues françaises, dont Khaled Kelkal, qui sera abattu par les gendarmes le 29 septembre 1995, mais aussi d’islamistes plus aguerris venus d’Algérie pour diriger cette campagne d’attentats. Officiellement, ils se revendiquent du Groupe islamique armé (GIA), alors dirigé par Djamel Zitouni. Mais, au sein des services français, on s’interroge rapidement sur les liens que certains des poseurs de bombes entretiennent avec les services secrets de l’armée algérienne (le Département de renseignement et de sécurité, DRS, ex-Sécurité militaire) : « C’est vrai qu’une des réflexions de la DST, se souvient Alain Marsaud, ancien magistrat antiterroriste, a été de constater que dès qu’on remontait les réseaux Kelkal, on tombait sur des gens des services officiels algériens. » Les services français repéreront notamment un certain Ali Touchent, qui apparaît dans le dossier comme le principal organisateur de la campagne d’attentats mais échappera aux arrestations et se réfugiera, juste après l’opération, en Algérie. Malgré cette incapacité de la justice à mettre la main sur le principal organisateur des attentats, et donc à identifier leurs commanditaires, ils seront officiellement attribués à Djamel Zitouni…

L’exemple palpable de ce machiavélisme du gouvernement Algérien est l’assassinat des 7 moines trappistes de Tibhirine. Enlevés le 27 Mars 1996, les têtes de ces 7 moines seront retrouvées décapitées deux mois plus tard. L’assassinat sera revendiqué comme son habitude par le GIA. Dans le livre « Le crime de Tibhirine, révélations sur les responsables » paru en 2011, des anciens agents du DRS avouent que les moines ont été enlevés sur ordre du général Smain Lamari, ancien chef du DRS. L’objectif poursuivi selon ses anciens agents étaient tout simplement de non seulement d’empêcher aux moines de soigner les combattants du GIA qui n’était pas sous le contrôle des DRS, mais aussi de discréditer les islamistes du FIS.

Mourad Bouakaz, qui affirme être un ancien informateur des services secrets algériens à Oran, dit de Djamel Zitouni, ancien chef du Groupe islamique armé (GIA) ayant revendiqué en 1996 l’enlèvement des moines de Tibhirine, qu’il est « un agent des services algériens« . Il le sait grâce à son expérience de « leurs méthodes de travail, qui n’ont pas changé« .

Le Département du renseignement et de la sécurité (DRS), pour lequel il aurait travaillé dès 2007, lui a demandé de « monter au maquis pour [se] faire passer pour un islamiste. Et si j’y étais monté, peut-être aurais-je reçu le commandement de tuer ou de faire des attentats. C’est pour ça que j’ai fui en France« , affirme Mourad Bouakaz, réfugié dans l’Hexagone depuis quelques mois. Il a été entendu en janvier dernier à Paris par le juge Marc Trévidic, chargé de l’enquête.

Son chef, le colonel « Rostom », lui a dit un jour : « Bouakaz, tu nous fais peur. Si tu nous trahis un jour, on va te faire comme Djebbar M’henna a fait aux sept moines français. Il était colonel au CTRI [Centre territorial de recherche et d’investigation de Blida, une ville proche de Tibhirine] au moment de l’enlèvement des moines« , affirme-t-il. Le colonel Djebbar M’henna travaillait sous les ordres des généraux Smaïn Lamari et Mohamed Médiène, dit « Toufik ».

« Aujourd’hui, j’ai compris que Djebbar M’henna est celui qui a exécuté, de près ou de loin, les moines français », accuse Mourad Bouakaz, considéré en Algérie « comme un traître« … « Je sais que j’aurai des représailles, mais je dis la vérité pour que ces criminels soient punis par la loi. »

 
 
 

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