« Ce n’est pas nous qui faisons l’histoire. C’est l’histoire qui nous fait. » Martin Luther King
Pour célébrer les cent ans de la Grande Mosquée de Paris, la France et sa sous préfecture l’Algérie organisent une cérémonie ce mercredi 19 octobre. Cette commémoration se fera en l’absence de toute participation marocaine, alors que le Royaume du Maroc était à l’origine même de la création de cet édifice construit en 1922 dans le 5e arrondissement de Paris.
La cérémonie est organisée à l’initiative du recteur (rectum) de la Grande mosquée de Paris, le franco-algérien, Chems-eddine Hafiz (homme aux multiples casquettes), pour célébrer les 100 ans de ce lieu emblématique, et à laquelle participera le président de la République française, Emmauel Macron.
En 1926, la Grande Mosquée de Paris est inaugurée en présence de membres de l’Etat français et le Sultan du Maroc Moulay Youssef Ben Hassan et les populations de l’Afrique du Nord. L’architecture est superbe, le lieu choisi, symboliquement fort… en hommage aux soldats musulmans de la Première Guerre mondiale (près de 73 000 soldats musulmans avaient été tués entre 1914 et 1918.).
Il y a foule ce jeudi 15 juillet 1926 dans le Ve arrondissement de Paris. Riverains, badauds: ils sont nombreux à vouloir assister à l’inauguration de la Grande Mosquée de Paris. L’événement très protocolaire prévu dans l’après-midi attise la curiosité. La consécration religieuse officielle doit se faire en présence du président de la République ; Gaston Doumergue au côté du Sultan du Maroc Moulay Youssef Ben Hassan entourés de plusieurs hautes personnalités françaises et musulmanes, représentations diplomatiques de la Perse, de la Turquie, du Caucase et de l’Afghanistan.
« Lorsqu’on regarde une gravure des années vingt éditée pour la naissance de la Grande mosquée de Paris, on la voit émerger de l’estompe, comme de la brume, avec ses toits vert d’eau, son minaret, les dômes, la dentelle de l’architecture… un bateau oriental derrière une enceinte qui marque la limite de la rue. Un peu comme une vision au milieu du bâti parisien que l’on devine autour. » C’est par cette description que Simone Douek ouvrait son documentaire consacré à la Grande Mosquée de Paris, et diffusé le 9 décembre 1996 sur France Culture. Elle avait notamment pour invités le recteur de la Grande Mosquée, Dalil Boubakeur, et l’historien Pascal Payen-Appenzeller.
Il a fallu quatre ans pour construire l’immense édifice religieux. Lors de la pose de la première pierre, le 19 octobre 1922
“L’histoire opère lentement.” Ulrich Wickert
Sur France Inter, le 3 octobre 2011, La Marche de l’Histoire diffusait une archive de 1926 dans laquelle s’exprimait Valroff, secrétaire particulier de Si Kaddour Benghabrit, qui fut le premier à diriger la Grande Mosquée de Paris : « La République Française, le Sultan du Maroc Moulay Youssef Ben Hassan et les populations de l’Afrique du Nord, en réalisant cette œuvre, voulaient édifier un monument durable, une amitié qui tire sa vivacité et sa persistance dans la nature même de l’âme française et de l’âme musulmane. Tous les Français qui voient le minaret de cette maison d’Allah se détacher sur le beau ciel se souviennent et se souviendront toujours des jours sombres où, côte à côte, Français et musulmans, luttaient pour le triomphe de la justice et de la liberté. »
À l’époque, dans le quartier, l’état d’esprit était très favorable à la construction de la mosquée. Et Lyautey s’inscrivait dans une longue histoire : en 1767, la France de Louis XV avait signé un contrat avec le sultan du Maroc, Sidi Mohammed ben Abdallah, pour l’établissement religieux de l’islam en France : "Ce vieux projet de Louis XV et du Maroc… comme souvent il a fallu attendre très longtemps, les coïncidences de l’histoire."
Chems-eddine Hafiz (homme aux multiples casquettes)
A peine décoré de la légion d’honneur, son Tweet provoque un tollé en France... Décoré pour service rendu à Macron: Le recteur Chems Hafiz appelle à voter pour Emmanuel Macron le 24 avril 2022.
Les propos de l’ambassadeur d’Algérie, du recteur de la grande mosquée de Paris
« Les Croyants se prosterneront alors que les mécréants ne le pourront guère, leur dos restera raide et leurs nuque partira dans le sens inverse » : Le recteur de la Mosquée de Paris: Tweet supprimé)
Un Tweet qui tombe comme un cheveu sur la soupe juste après la tentative d’assassinat de Rushdie, ça ne peut pas être le fait du hasard.
Rappel: Ahmed Salman Rushdie faisait l’objet en 1989 d'une fatwa de l'ayatollah Rouhollah Khomeini à la suite de la publication de son roman Les Versets sataniques, il est devenu un symbole de la lutte pour la liberté d'expression et contre l'obscurantisme religieux, principalement dans les médias occidentaux.
La fatwa de Khomeini exigeant sa mise à mort, il fait depuis sa publication l'objet d'une protection policière renforcée et fait usage de pseudonymes. Cette protection est réduite au fil des ans, jusqu'à vivre sans garde du corps. Mais il est poignardé et grièvement blessé, le 12 août 2022, aux États-Unis.
Tweet supprimé !!! Après un coup de fil de ... ?
Mais les nombreuses captures d’écran, les nombreux tweets qui l’ont repris témoignent.
Ce Tweet émanant du compte Tweeter de celui qui a appelé à voter Macron et en a été immédiatement remercié par la légion d’honneur.
"Hafiz, à peine décoré de la légion d’honneur clame haut et fort la suprématie des croyants sur les mécréants. A l’heure de l’attentat contre Rushdie, cela s’appelle de l’incitation à la haine, messieurs-dames. Tout simplement. Je vais donc voir avec maître Pichon si on peut traîner cet islamo en justice et le poursuivre devant la 17ème Chambre pour incitation à la haine. J’y ai été traînée tant de fois pour infiniment moins que cela et je ne suis pas la seule que cela ne serait que justice, non ? A suivre ! ..." Christine Tasin, Présidente de Résistance républicaine ; professeur agrégé de lettres classiques.
Le tweet de Chems-eddine Mohamed Hafiz, recteur de la grande mosquée de Paris provoque un tollé en France
Comment l’Algérie instrumentalise l’islam de France pour soutenir Emmanuel Macron
Le 19 avril 2022, Christophe Castaner, Bernard Laporte, Karim Zeribi, Francis Spziner, Jean-Pierre Elkabbach ou encore l’association Musulmans de France ont participé à un “iftar républicain” de soutien à la candidature d’Emmanuel Macron organisée par la Grande Mosquée de Paris. Une soirée commanditée par le pouvoir algérien.
Chems-eddine Mohamed Hafiz, né à Alger, est un avocat franco-algérien, recteur de la Grande mosquée de Paris depuis le 11 janvier 2020.
« La nuit, tous les chats sont gris »
Le site «Algérie patriotique», propriété de Lotfi Nezzar, fils du général sanguinaire Khaled Nezzar et ancien ministre de la Défense (architecte de la décennie noire), vole au «secours» du recteur de la Mosquée de Paris via un article: une photo un texte....
Ce Tweet a provoqué un tollé général en France au point de faire dire à un internaute que «si c’était quelqu’un d’autre qui avait émis une telle fatwa, Darmanin aurait demandé son expulsion manu militari, mais comme c’est son copain, il fait l’autruche».
Qui se ressemble s'assemble
"Soit c’est moi, soit c’est rien !" Chems-eddine Mohamed Hafiz, recteur de la grande mosquée de Paris
Rappel: Furieux de ne pas avoir été invité à la cérémonie du 11 novembre 2021 par le président français Emmanuel Macron, selon ses dires, le recteur de la mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, a noyé son vif ressentiment dans un flot de mensonges et d’insultes.
Dans un communiqué officiel, le recteur “déplore vivement de ne pas avoir participé à la cérémonie de commémoration du 103e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, se déroulant ce jeudi matin sous le patronage du Président de la République, Monsieur Emmanuel Macron”.
Pour Me Hafiz, seul le recteur de la mosquée de Paris a donc droit à cet honneur parce que sa mosquée serait “le seul représentant légitime” de l’islam en France, alors qu’il suffit d’un seul micro-trottoir pour réaffirmer la défaillance de la communauté musulmane de France à l’égard de la mosquée de Paris.
Pour traduire sa frustration, le recteur Hafiz, qui doit rendre des comptes à Alger, a recours à l’insulte contre ceux qui le contredisent et contribue ainsi à rabaisser la fonction du recteur d’une mosquée qui se doit d’avoir un comportement digne.
Soit c’est moi, soit c’est rien !
Sauf qu’un représentant du culte musulman a bien été convié à la cérémonie en la personne de M. Mohammed Moussaoui, président du Conseil National du Culte Musulman (CFCM).
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